7 août 2011

Un Numide en Amérique du Nord - 118 -

Les profils exclus ?!
Le recrutement des immigrants -2-
Des statistiques montrent que dans certaines communautés, plus de 25% des chercheurs d’emplois, parmi ceux qui ont moins de cinq années de présence à Montréal seraient en chômage ou ou occupent des emplois ne répondant pas à leurs attentes. Pourtant des conseillers en emploi - dans les organismes communautaires, les clubs de recherche d’emploi - offrent leurs services en proposant des outils tout à fait appropriés pour l’adéquation profils des candidats et exigences des employeurs et leur ‘’intégration professionnelle’’.
Alors se posent les questions qui fâchent : les employeurs ont-ils vraiment peur des candidats maghrébins au point de les exclure de leur recrutement ? Quelles peuvent être les logiques d’une telle attitude ? Les allégations rapportées çà et là sont-elles validées ? Quelles pourraient être les causes de ce constat ?
Les inventaires chiffrés et les recensements du monde du travail semblent confirmer cet état de fait. Mais ne dit-on pas que l’on peut faire dire une chose et son contraire à des indicateurs pourtant avérés? Qu'est-ce qui démarquent les Algériens des autres candidats aux emplois des entreprises québécoises ? Quelles attitudes, quels comportements, quels profils conviendraient le mieux pour se faire recruter et se maintenir en emploi dans un Québec en pleine mutation économique et socioculturelle? Que faut-il faire pour y remédier ?
Prenant un ancrage dans mon expérience professionnelle et ce que je sais, d’une part des exigences et des attentes des employeurs québécois et d’autre part des profils, des compétences, des qualifications et des expériences des candidats algériens, j’ai tenté à plusieurs reprises - au cours de conférences, d’ateliers de communication interpersonnelle et de discussions avec celles et ceux qui s’intéressent à cette problématique - de répondre à ces  interrogations. J’en livre ci-après quelques éléments de réflexion.
Ferid Chikhi

28 juil. 2011

Un Numide en Amérique du Nord -117-

Les profils exclus ?!
Le recrutement des immigrants - 1 -
La problématique du recrutement de candidats répondant aux critères et aux exigences des employeurs depuis des décennies fait l’objet de réflexions et de recherches par un grand nombre de professionnels, d’experts et de groupes d’analyse et même d'institutions gouvernementales, qui veulent découvrir le meilleur cheminement qui mène à repérer, à s’approprier et garder le plus longtemps possible les meilleurs potentiels.
Les chasseurs de têtes, les spécialistes du dépistage, les recruteurs, les conseillers en main-d’œuvre, et tant d’experts en ressources humaines tentent d’allier des méthodes de prospections, pour certaines en renouvellement permanent, des pratiques diversifiées tant par le processus que par le contenu, des usages et des formules parfois géniales et d’autres sans succès probants, sans pour autant arriver à trouver la recette idoine, celle qui deviendrait la plus rentable.
La psychologie et ses tests comportementaux, la sociologie industrielle et les rapports d’orientation ont été pratiqués, seuls ou ensemble et les résultats progressent avec difficultés. Les bassins de candidats sont multipliés : Les grandes écoles, les universités, les collèges sont investis par les salons de l’emploi. Des bourses sont offertes aux étudiants. Des ponts d’or sont tracés pour les meilleurs, etc. Les techniques de débauchage-embauchage chez les concurrents foisonnent et la mobilité des ressources humaines confrontent leur maintien. Il est vrai que quelques entreprises parmi les plus progressistes réussissent, les autres peinent à atteindre leurs objectifs.  
En Amérique du Nord, pour ce qui nous concerne, les techniques diffèrent d’un pays à l’autre. La technologie avec les banques de curriculum vitae et les moteurs de recherches investissent les départements des ressources humaines mais le recrutement et souvent la rétention des nouvelles recrues restent problématiques.
Au Québec, les pénuries en main d’œuvre professionnelle pour ne pas dire spécialisée deviennent plus cruciales, plus déterminantes. Elles atteignent des seuils critiques. Pourtant, il est dit que l’immigration est l’une des pistes à suivre. Chaque année, des immigrants professionnels arrivent par milliers. Un grand nombre parvient à se trouver ‘’la job’’ convoitée avant leur arrivée. Les autres peinent à intégrer un marché du travail en forme d’entonnoir ; plus sélectif il est perçu comme discriminatoire. .
À suivre
Ferid Chikhi

19 juil. 2011

Un Numide en Amérique du Nord -116-

Onze ans après le millénium -3-
Tout autour de la voiture et des routes …-2-.
La seconde caractéristique de cette Province qui a le plus retenu notre attention et résumait nos points de vue, c’est le flot de véhicules sur les routes, les autoroutes et les stationnements des villes et villages, par lesquels nous avons transités.
Ce ne sont pas seulement des centaines de voitures, de camions et autres caravanes (ces grosses maisons mobiles) presque toutes immatriculées au Québec qui sillonnaient l’Ontario mais des milliers. Là où nous sommes passés, là où nous nous sommes arrêtés, dans les parcs, les stations d’essence, les places commerciales ou simplement les rues nous étions impressionnés par la multitude de voitures de toutes les marques - GM, Ford, Toyota, Mercédès, VW, Hyundai, Volvo - en provenance des États-Unis, du Japon, de la Corée du sud, de l’Allemagne et de la Suède, etc.
Est-ce là le signe de l’industrialisation de la plus peuplée et de la deuxième plus grande province du Canada ? Il s’agit à n’en point douter d’une marque de son développement.
Enfin la troisième caractéristique concerne les transports en commun. Ils n’y sont ni visible ni présents et pas fort nombreux si l’on excepte, là aussi, les quelques autocars que nous avons observés et qui débarquaient des milliers de touristes pour la plupart en provenance du Québec et selon ce que nous avons appris un chemin de fer transcontinental qui la relie à la Colombie Britannique en passant par le Manitoba mais qui est devenu beaucoup plus un transport de marchandises que de personnes.
Ce qui nous fit dire qu’en Ontario, et par extrapolation ailleurs au Canada, tout est construit et fabriqué autour de la voiture et des routes qu’autour de l’individu et pour l’individu.   
Ferid Chikhi

16 juil. 2011

Un Numide en Amérique du Nord - 115 -

Onze ans après le millénium -2-
Pas de langue française mais des milliers de voitures …-1-.
Le séjour de nos proches venus du Danemark et d’Allemagne s’est achevé sur la lecture de bien des souvenirs, des moments de retrouvailles, des instants d’affection et de forte sensibilité. Même si je m’efforçais à ne pas y penser, je concède que dés le début, j’appréhendais le jour de leur départ. Certes, il n’y a pas eu de larmes visibles mais celles du cœur se faisaient ressentir par ces rappels qui consistent à dire ‘’Il faut à tout prix revenir’’, ‘’Vous devez vous aussi revenir au Danemark’’, ‘’Il faut refaire ça avec les enfants et les petits enfants’’, ‘’Dites leurs de venir  au Canada, il y a tellement de choses à voir et à visiter’’.
Mais tout ça, nous le savons, exige de l’organisation et la volonté de rééditer l’exploit de traverser l’Atlantique et la mer du Nord pour tout simplement se retrouver. J’admets aussi qu’il y a eu bien du chagrin, de la tristesse à la limite de la lassitude de revivre une nouvelle séparation, la distance qui séparent nos trois pays. Presque trois continents. Il y a eu au cours de ces retrouvailles des instants sublimes et d’autres pleins de questionnements. Mais qu’est ce qui nous a le plus impressionné au cours de notre bref séjour en Ontario ?
Si l’on se réfère à nos propos chaque fois que nous engagions une  conversation sur un paysage, une construction, une image ou les relations avec des personnes de cette province nos avis divergeaient tellement, en raison de nos perceptions, que le consensus était difficile à réaliser. Cependant, au-delà de l’industrie des loisirs à Niagara-Falls, nous avons retenu trois caractéristiques qui font à notre sens l’Ontario et sur lesquelles il y a eu convergences.
La première qui nous a le plus impressionnée mais aussi irritée c’est que, malgré la forte présence touristique de Québécois et de Français, la langue française n’est ni comprise, ni parlé, ni affichée et encore moins partagée par tous les Ontariens. 
À suivre…
Ferid Chikhi

Un Numide en Amérique du Nord - 381 -

  Les intellectuels Algériens doivent sortir de l’ombre  La personnalité créatrice doit penser et juger par elle-même,  car Le progrès moral...