Cette mouvance qui le portait vers l’avant, vers le futur. N’est-ce pas plutôt l’exil qui en était le maître d’œuvre ? Un autre départ, pour ce nomade, ressemblant à s’y méprendre aux précédents. Croyant laisser derrière lui les maux de la terre, l’exclusion et la discrimination incluses, marquant cette longue procession d’évènements les uns plus laborieux à vivre que les autres, il se retrouve les confrontant de nouveau.
Et, en ce nouvel espace connu pour être la terre promise la ligne d'horizon limitait les nouvelles aires qu'il allait parcourir. La nouvelle frontière ! avaient dis ceux qui l'ont précèdé. Et en un bref instant qui semblait valoir l'éternité il revit ce qu’il a cru laisser derrière lui. À l'évidence cet amâs d'évènments ne l’a pas suivi mais l’a devancé. Et, même si la réussite est toujours derrière l’échec, il venait de comprendre, à ce moment précis, que c’est un temps nouveau qui commençait pour lui.
Ce qui l’attendait c’était un autre segment de son long chemin vers l'avenir. Pourtant, il avait la sensation de l’avoir déjà franchi. La crainte d’une nouvelle exploration faisait défiler dans sa tête autant de kilomètres que ceux qu’il avait déjà couvert de ses pas, parfois lents, quelques fois rapides, très souvent déterminés mais toujours avec la même impression de lassitude.
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