Mais sais-tu que par le passé, très souvent, ce n’étaient pas les nuages de pluie qui lui ont fait peur mais ceux de la poussière soulevée par les hordes conquérantes venues du Nord Est, du Sud Est et du Nord qui l’ont contraint à emprunter les chemins qui montent ? ‘’
Veux-tu dire les chemins qui mènent aux montagnes ? ‘’Non ! Il ne s’agit pas seulement de ceux-là. ‘’Les chemins qui montent’’ c’est aussi (voir le roman de Mouloud Feraoun) ce dédale qui va du sentiment que chacun a de la voie qu’il suit pour aller de sa prime jeunesse à la fin de sa vie d’adulte. Et c’est là que se marque la différence avec les autres.
L’Oratoire St Joseph à Montréal
Pour un Québécois, par exemple, ce sont, peut être, toutes ces rues et ces côtes, toutes ces villes et tous ces villages qu’il a édifiés depuis 4 siècles qui font sa fierté et qui le poussent à avancer.
Beaucoup d’entre elles et d’entre eux portent des noms de Saints et de Saintes. St Gérôme, Ste Adèle, Ste Agathe des Monts, Ste Julie, Ste-Aimé-du-Lac-des-Îles ; côte St Luc, côte St Paul, côte St Antoine ; rue Ste Catherine ; rue St Sacrement, rue St Jacques, rue St Denis, rue St Jean ; boulevard Saint Laurent, etc. qui font la différence.
Peut être, est-ce en raison du lien très fort à la religion qu’a eu, par le passé, cette société que les chemins qui mènent à leurs haltes et qu’ils empruntent au quotidien portent les noms de celles et de ceux qu’ils ont respecté(e) et reconnu(e)s comme étant leurs sages ? Peut être est-ce aussi une manière fort judicieuse de maintenir un rapport avec le sacré et l’immanent’’?
Ferid Chikhi
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