Québec : Le monde de l'information à la
sauce États-unième -2 -

Bien
qu’elle tire à sa fin et que le mois d’avril frappe à la porte d’un nouveau
gouvernement, les débats sur le moindre mot, le moindre rictus, la moindre
information sur le passé, le présent et le futur, le tout petit geste des
candidates et des candidats du Parti Québécois, sont scrutés à la loupe non pas
et seulement par les adversaires, ce qui est de bonne guerre, mais surtout par
des journalistes qui ne font plus dans la simple information tout en se lançant
dans un décryptage sans fin et… sans règles mais sans nouveauté pour
l’auditeur, le téléspectateur ou le lecteur. Bien entendu les autres
prétendants à la gouvernance législative ne sont pas épargnés, notamment pour
certains libéraux. Toutefois, ces derniers semblent être habitués à cibler
leurs opposants en servant non pas et seulement des flèches empoisonnées mais
des missiles qui souvent font mouche.



Pour
en revenir à ma perception de la pensée unique, je considère que la dérision suffit
un temps mais pas tout le temps. Il y a aussi la raison qui s’impose. À mon
avis, quelque chose de plus conforme dans le monde politique crée l’espace
nécessaire et suffisant pour implanter la pensée unique qui regroupe les idées
auxquelles doivent se conformer les citoyens au sens large du terme. Un cadre
de référence conçu par les idéologues ‘’d’un certain État’’ et duquel
personne ne peut déroger ; le faire – déroger du cadre de référence - c’est
s’exposer à être qualifié d’inconstant, de fluctuant, d’indécis à l’égard de cette
pensée supposée être celle de la majorité alors qu’elle n’est que celle d’une minorité
qui détient le pouvoir.
Ce
qui extraordinaire c’est qu’elle arrive à en faire la pensée de tous. Ailleurs il
serait question de propagande, ici ce n’est pas le cas. Pourtant, dans son
ouvrage ‘’La propagande nouvelle force politique’’, Jacques Driencourt,
nous dit ‘’Le règne de la Propagande au XXème siècle repose
autant
sur ces instruments inventés parla science, qu’il est motivé par l’atmosphère générale
d’irréalité dans laquelle baigne l’humanité. C’est dire que l’imprimé, le
cinéma ou la radio (et aujourd’hui, que nous sommes passés au XXIème
siècle, les technologies de l’information) découvertes du monde moderne, ne font
que renforcer, amplifier et étendre une action qui a toujours existé justement par
le fait qu’elle est le corollaire inévitable de ces activités naturelles de l’homme
que sont la pensée, la parole…).
Elle
est celle de la puissance d’un groupe, du pouvoir en place, de l’institution étatique,
centralisante et centralisatrice, celle de l’Empire ou d’un
empire, etc. Elle préconise que c’est l’intérêt général qui prime l’intérêt
individuel, mais elle met de l’avant la liberté individuelle. Et elle est qualifié
de démocratique dés lors qu’elle serait celle de la majorité. Sauf, qu'elle ne sert pas le projet de société que les plus éclairés souhaitent pour leur pays.
À
suivre
Ferid
Chikhi