Maduro et le Venezuela, les derniers des résistants
contre les hégémonies Occidentales
Hier, j'avais mis en ligne un résumé d'une réflexion sur l'état du changement et fait la distinction entre le monde qui change et le changement de l'individu. J'avais prévu de continuer cette mise en ligne par une autre réflexion portant sur les changements de l'échiquier mondiale. Cependant, l'actualité au Venezuela m'incite à parler de Maduro et de revenir aux thèmes dans les prochains jours. Donc, Nicolas
Alejandro, de son état professionnel, ancien chauffeur et syndicaliste, est né
à Caracas et fait partie de la classe moyenne d'un quartier populaire du sud de
cette ville. Très jeune il milite dans la Ligue socialiste (marxiste-léniniste).
Il est Président du Venezuela.
Des
tensions sont observées sur le plan social. Un pouvoir d’achat qui s’est
rétrécie et mène de larges pans de la société vers la vulnérabilité et la
précarité sociales les plus dangereuse pour la cohésion politique du pays
malgré un prix du baril du pétrole assez stable (à +50$). Pour
y remédier et freiner l’opposition qui s’est organisée et lui mène la vie dure,
Maduro décide d’un vote pour une constituante. C’est rare dans les pays où la
démocratie ne convient ni aux USA ni à leurs alliés Européens. Pourtant, Maduro
a pris le pari et malgré cette opposition très active, une opposition qui
arrive à mobiliser des milliers de citoyens acquis au changement de gouvernance…
Il tient son pari et réalise le référendum. Bien
entendu les résultats qui lui sont favorables sont très critiqués cependant, le
résultat est là.
Cela ressemble quelque peu à ce qu’ont connu les pays des ‘’Printemps
Arabes’’ et bien avant eux l’Algérie. Le paramètre commun est sans aucun doute
le traitement particulier qu’en font les médias Occidentaux. Le gouvernement de
Maduro est qualifié de tous les noms. Ça va du totalitaire, du dictatorial, du
despotique, de l’autoritaire à celui d’autocratique… en fait, dépendant de
l’auteur de l’article, de l’analyse, du rapport, de la chronique… le titre est
choisi pour dire que le Venezuela est dans l’impasse à cause de son dirigeant
principal. Mais dans quel intérêt ? Cela profite à qui ? Ce sont
forcément les pays Occidentaux qui en veulent à son pétrole et notamment les
USA qui s’approvisionnent à presque 10 % de leurs
besoins de stockage. Selon
toute vraisemblance, l’EIA américaine aurait estimés que les réserves de gaz de
schiste ‘’avoisinent les 4 795
milliards de m3, soit environ de près de 137 ans de consommation nationale de
gaz’’. Toute
cette activité politique, ces grèves, cette opposition à Maduro, révèle un
paradoxe tout à fait inhabituel : Pour soutenir le gouvernement
Vénézuélien qui rencontre des difficultés financières conjoncturelles ce n’est
pas le FMI qui intervient mais la fameuse Institution Financière Transnationale
Goldman Sachs qui renflouent ses caisses et ce sont encore une fois les pays
alliés des USA et même le Vatican qui contestent la procédure.
Ferid Chikhi