Pour des convergences citoyennes
Le Québec, vient de célébrer deux fêtes,
la première, le 24 juin, celle de la 184ième édition, de la St Jean
qui coïncide depuis 1977 à la 41ième de la fête Nationale du Québec,
et la seconde, le 01er juillet, celle du Canada. C’est le gouvernement de René Levesque
qui proclama le
24 juin ‘’jour de Fête nationale pour les Québécois’’,
ce qui lui donne le caractère inclusif qu’elle arbore aujourd’hui, soit : La
fête de tous les Québécois, quelle que soit leur origine ou leur religion.
Et bien que nous soyons sur la route
qui mène aux prochaines élections qui se dérouleront en octobre 2018, il faut
rappeler qu’au Québec, depuis, la fin des années ‘’70’’ beaucoup d’eau a coulé
sous les ponts et bien des évidences montrent qu’il recommence à emprunter les
chemins qui mènent à son indépendance malgré les vicissitudes et les embûches
qu’il y rencontre et aussi en dépit d’un environnement politique pollué par des
facteurs aussi bien endogènes qu’exogènes. L’un des principaux paradoxes de ce contexte
assez particulier, réside dans le fait que ce sont surtout des appâts corrupteurs
auxquels se laissent prendre des Québécoises et des québécois dans un continent
où l’individualisme est une force contraire aux plus petits des vœux émis par une
société d’entraide et de participation ?
Alors, comment envisager
l’indépendance d’un Peuple, d’une Nation, d’un Pays lorsque des stratagèmes
sont pensés et mis en œuvre par les anti-séparatistes qui n’ont de cesse que de
voir le Québec, toujours dépendant du fédéral et des néolibéraux de la dernière
heure ?
Des
références historiques
L’Histoire a montré que durant les
années ‘’50’’, après la seconde guerre mondiale, les anciennes colonies
des empires du 17ième et du 18ième siècle ont dû revoir
leurs objectifs de libération de leurs jougs en reformulant tous les anciens
paradigmes de luttes par des voies et des moyens pacifiques. Ils ont innové, ils ont créé, ils ont inventé … des instruments,
des outils, des solutions … parmi
lesquels la lutte armée a été privilégiée sans pour autant négliger la lutte politique. L’exemple le plus probant, le plus authentique et le plus incontestable est celui de l’Algérie. Les résistants Algériens étaient arrivés à leurs limites face à une armée coloniale qui a érigé la torture comme arme de guerre avec le consentement de ses alliés de l’OTAN. Au même moment, sur le plan de la politique internationale, les diplomates du Front de Libération Nationale avaient déroulé avec un brio incontestable un plan de travail qui aboutit aux Nations Unies pour finalement mettre de l’avant les principes d’autodétermination des peuples et à ceux de la décolonisation.
lesquels la lutte armée a été privilégiée sans pour autant négliger la lutte politique. L’exemple le plus probant, le plus authentique et le plus incontestable est celui de l’Algérie. Les résistants Algériens étaient arrivés à leurs limites face à une armée coloniale qui a érigé la torture comme arme de guerre avec le consentement de ses alliés de l’OTAN. Au même moment, sur le plan de la politique internationale, les diplomates du Front de Libération Nationale avaient déroulé avec un brio incontestable un plan de travail qui aboutit aux Nations Unies pour finalement mettre de l’avant les principes d’autodétermination des peuples et à ceux de la décolonisation.
De nos jours, au Québec, le poids
démographique des Québécois se réduit de plus en plus, l’invasion de la langue
Anglaise repousse le Français dans les cordes, l’égalité des droits entre les
hommes et les femmes est remise en question par l’apparition de pratiques
sociales étrangères à la société Québécoise et il faut le dire, le redire et le
souligner, de grands pans de la révolution tranquilles s’effritent de plus en
plus. Par ailleurs, en dépit des appels, des
alertes, des inquiétudes de libres penseurs, de sociologues et de politologues sérieux,
qui ne cessent d’attirer l’attention des élu-e-s de tous les niveaux qui
conscientisent sur les dangers et les pressions qui fissurent la cohésion
sociale, il existe quelques bienpensants aux ordres qui les qualifient d’agitation
et d’hystérie inappropriées même si toutes ces turbulences sont qualifiées par
le sens commun de danger à haut risque pour le Québec.
Quoi
et comment faire pour éclairer les zones d’ombre ?
Deux grandes parties sont synchroniques
et exigent d’être examinées chacune dans sa quintessence. D’une part le Quebec
et son indépendance et d’autre part la Société Québécoise et ce qui la régit.
Commençons par les règles de la régulation sociétale. Pour les besoins d’une
communication destinée au colloque des intellectuels pour la souveraineté du
Québec, une
question m’était venue à l’esprit : Comment la laicité aiderait les convergences citoyennes à se réaliser ? Prenons le cas des immigrants, pour bon nombre d’entre eux, trois préoccupations capitales les heurtent à leur arrivée au Québec. Ils pensent les avoir laissées derrière eux dans leurs pays d’origine mais ils sont interpelés par la place du religieux dans une société qui se dit déconfessionnalisée ainsi que ses institutions publiques et mieux encore son espace public. Ensuite ils trouvent un gouvernement libéral qui entretien une confusion entre religion et idéologie et pour ce qui concerne directement ceux qui viennent d’Afrique du Nord entre Islam et Islamisme, alors même qu’en Arabie Saoudite l’Islamisme est l’objet d’une déconstruction en règle et palpable mais certes pas encore suffisante. Enfin, ils anticipent les problématiques qui en découlent et qui ont pour nom l’expansion des pratiques idéologiques sous le couvert de la religion et leur corolaire la radicalisation. Ils anticipent d’ores et déjà les séquelles qui secoueront la société.
question m’était venue à l’esprit : Comment la laicité aiderait les convergences citoyennes à se réaliser ? Prenons le cas des immigrants, pour bon nombre d’entre eux, trois préoccupations capitales les heurtent à leur arrivée au Québec. Ils pensent les avoir laissées derrière eux dans leurs pays d’origine mais ils sont interpelés par la place du religieux dans une société qui se dit déconfessionnalisée ainsi que ses institutions publiques et mieux encore son espace public. Ensuite ils trouvent un gouvernement libéral qui entretien une confusion entre religion et idéologie et pour ce qui concerne directement ceux qui viennent d’Afrique du Nord entre Islam et Islamisme, alors même qu’en Arabie Saoudite l’Islamisme est l’objet d’une déconstruction en règle et palpable mais certes pas encore suffisante. Enfin, ils anticipent les problématiques qui en découlent et qui ont pour nom l’expansion des pratiques idéologiques sous le couvert de la religion et leur corolaire la radicalisation. Ils anticipent d’ores et déjà les séquelles qui secoueront la société.
Ils trouvent absolument nécessaire et pas forcément suffisant de sortir
de ces arrangements malsains. La société toute entière doit s’objecter,
réfuter, contester, dissoudre ce qui ne s’accommode pas des valeurs du Québec
et il faut faire converger les forces indépendantistes vers la même direction.
À mon avis, ce qu’il faut au départ c’est faire œuvre de pédagogie
politique. En temps normal, la conscientisation des citoyennes et des citoyens
est du ressort des institutions académiques et parfois des organisations
politiques. À ce stade de la réflexion, j’insiste pour dire qu’il y a tout un
chantier de pédagogie politique à initier en direction du citoyen et de toute
la société civile et il me semble qu’il échoit à tous les intellectuels
honnêtes et engagés dans la construction de l’avenir du Québec des prochaines
décennies. Ce qu’il faut ce n’est pas la convergence des partis mais celle des
citoyens. La convergence citoyenne est la seule issue pour consolider le Québec
en tant que Nation, doter cette Nation d’un véritable État souverain et
convenir en commun de l’indépendance du pays.
Il faut expliquer
comment le Québec … a évolué…
Des actions d’affranchissement ou de désaliénation devraient être
initiées pour contrer les politiques qui dans leurs pays d’origine ont été et
sont encore liberticides, ensuite concevoir pour
eux une définition, une explication et une sensibilisation de ce qu’est le Québec, les sources de la motivation indépendantiste et son apport à la société. Il faut expliquer comment le Québec, sa société, ses citoyens ont évolué, comment ils ont modernisé la province, le pays et comment se fera le nouveau lien avec cette population (eux, les immigrants) qui vient d’ailleurs. Que ces / ses lois ne peuvent être changées, modifiées ou remplacées par d’autres importées d’ailleurs. Notamment, celles qui sont en totale contradiction avec la liberté des individus, avec le partage équitable et égalitaire, avec l’effort constant et sans discrimination de ses réalisateurs …. Elles le peuvent mais par le consensus et l’urne.
eux une définition, une explication et une sensibilisation de ce qu’est le Québec, les sources de la motivation indépendantiste et son apport à la société. Il faut expliquer comment le Québec, sa société, ses citoyens ont évolué, comment ils ont modernisé la province, le pays et comment se fera le nouveau lien avec cette population (eux, les immigrants) qui vient d’ailleurs. Que ces / ses lois ne peuvent être changées, modifiées ou remplacées par d’autres importées d’ailleurs. Notamment, celles qui sont en totale contradiction avec la liberté des individus, avec le partage équitable et égalitaire, avec l’effort constant et sans discrimination de ses réalisateurs …. Elles le peuvent mais par le consensus et l’urne.
Le second consistera à valoriser leur intégration en évitant le piège du
second collège et même du troisième que développe le multiculturalisme et qui
privilégie la division de la société en singularisant les communautés qui
chacune de son côté se referment sur elle-même. L’autre orientation se subdivise elle aussi en deux lignes convergentes
et concerne les Québécois. Ils ont
besoin d’aller de l’avant dans une désaliénation profonde. Les Québécois ont
besoin de faire une introspection pour renforcer leur identité - celle-ci ne
doit pas se limiter à la seule préservation de la langue française - mais aussi
mieux valider les valeurs que reconnaissent les autres et ainsi les mettre en
évidence. J’ai vu sur le site des IPSO que cela est pris en considération, mais
à mon avis c’est très insuffisant.
Les Québécois doivent s’émanciper et se libérer de leurs chaînes pour
aller vers l’autre, l’accepter et le séduire pour en faire un des leurs.