11 janv. 2012

Un Numide en Amérique du Nord - 134 -

Yennayer ou le nouvel an berbère
12 janvier 2012
Assegwas ameggaz
Yennayer correspond à l'année 2962, selon le calendrier amazigh et le calendrier agraire utilisé depuis l'Antiquité par les Berbères.
Fêté le 12 janvier de chaque année, il correspond au 1er jour de janvier du calendrier julien, en décalage de 13 jours par rapport au calendrier grégorien.
Fête culturelle, c’est aussi l’une des premières manifestations communautaires connues de la civilisation berbère. Ce jour commémore l'accession, en l'an 950 av. J-C, d'un pharaon berbère, Chechonq Ier (Chechenaq en tamazight), au trône de l'Égypte antique.
Durant cette journée un repas copieux Imensi n yennayer  est servi et des festivités sont organisées avec pour symboliques la consécration du changement, l’annonce de perspectives d’avenir plus fastes et l’éloignement du spectre de la famine.
C’est aussi l’occasion d’accueillir chaleureusement les forces du bien et du renouveau auxquelles croit le berbère. Ce repas est fait de couscous avec de la viande de veau sacrifié (Asfel) ou de viande séchée (Acedluh) et de volaille (un coq pour l’homme et une poule pour la femme).
Le dessert est fait de beignets lesfenj  et de crêpes tiγrifin, de figues sèches, d’amandes, de noisettes, de dattes.
Imensi n yennayer  marque la fin des labours. C’est un repas familial et communautaire. Il invite à la communion avec les forces du bien, les génies, gardiens, de la maison à qui sont offertes des petites quantités d’aliments judicieusement déposées près du seuil de la porte, dans les coins près de la cheminée, au pied de l’olivier, à la place du métier à tisser azzetta. Celui-ci doit être impérativement fermé et remisé dés la veille, sans quoi les forces du bien s’emmêleraient dans les fils et se  vexeraient. Ce qui n’est pas de bon augure. Axxam, la maison est nettoyée et embaumée à l’aide de branche de pin et durant les trois jours qui suivent le balai fait de bruyère est caché.
Yennayer marque le retour sur terre des morts porteurs des énergies de la fécondité. C’est pourquoi il est recommandé aux femmes de ne pas porter de ceinture, symbole de fécondité. Celles qui enfreignent cette règle deviendraient stériles.
La gestuelle est ordonnée de sorte qu’elle symbolise la générosité et l’abondance. Les berbères  participants à la célébration, considèrent que par leurs actions, la protection des forces du bien est acquise pour leur communauté et son environnement.
Ferid Chikhi

10 janv. 2012

Un Numide en Amérique du Nord - 133 -

2012 pour un retour sur des visions et des vécus
Extraits choisis -1-
Tout ce que nous possédons aujourd’hui, nous le perdons un jour
Y a-t-il de l’espoir dans notre monde en bouleversement ? Aborder cette question aussi abruptement n’aide pas à la sérénité. Faut-il parler de faits singuliers que les médias mettent en évidence à un moment ou à un autre de la vie, au quotidien, ou d’évènements marquants qui ont un effet direct sur chacun d’entre-nous ?
’Pense aux saisons, m’avait dit mon grand oncle Smain, à l’euphorie du moment et au début de chacune d’entre-elles et ce qu’ellent charrient de bon et de mauvais succède l’incertitude et la frustration. Tout ce que nous possédons, aujourd’hui, nous le perdons, un jour, surtout lorsqu’on sait que rien ne perdure et que toute chose porte en son sein ses propres limites temporelles.’’
Identité et Personnalité
Ceux qui cherchent à apprendre et à savoir tout au long de leur existence sont différents par leur particularité de partisans du moindre effort, de moutons.
Il est une évidence que les impatients n’apprennent pas et se placent sur les bancs des médiocres et des cancres. Il faut savoir être tenace car la précipitation mène à des actions intempestives avec des résultats négatifs. Pour se faire comprendre par autrui il importe de choisir des mots appropriés, compréhensibles et porteurs du contenu que l’on souhaite transmettre. Il est évident que tout réside dans le contenu du message et la manière dont il est véhiculé. Ce sont parfois des paraboles, des allusions, des métaphores qu’il faut savoir décrypter. La symbolique étant très forte c’est avec le temps que l’on apprend le sens des mots et de leur portée et que l’on finit par se forger une identité et une personnalité.
Je fais le rêve …
Dire que les rêves des plus démunis sont faciles à combler est certes vrai, surtout que le premier d’entre eux est celui de la dignité, suivi par celui de la justice ensuite vient celui du bien être et enfin la liste se termine par celui de la paix, mais les puissants de ce monde trouvent que c’est utopique et pour leurs servants cela est inutile.
Un jour Jacques Grand’ Maison a dit :
Je fais le rêve que partout sur la terre des enfants,
Se lèvent, se dressent et crient résolument,
Arrêtez vos guerres, vous les grands et les puissants,
Arrachez la haine et la revanche de vos cœurs,
Vous tous terroristes et militaires de l’horreur
Qui humiliez, massacrez, tuez tant d'innocents. …
Ferid Chikhi

31 déc. 2011

Un Numide en Amérique du Nord - Le 31 décembre 2011


Nous voici en ce 31 décembre 2011 et à la veille
D'une nouvelle année
Que je souhaite à toutes et à tous
Pleine de Santé, Succès et Paix.
Ferid

17 déc. 2011

Un Numide en Amérique du Nord - 132 -

  L’année des changements et des mutations imprévisibles
2011 est sur le point de se terminer et chacun se prépare à évaluer les réalisations entreprises individuellement et/ou collectivement.
Le climat connu pour sa versatilité intemporelle ne change pas dans sa progression et ses mutations imprévisibles.
Le monde arabe a connu ses révolutions et les incertitudes qui devaient s’estomper rapidement se maintiennent et montrent le magma de risques que personne ne souhaitaient. Les religions attirent plus de foules et la spiritualité prend plus de place. Les identités se refaçonnent dans un monde sans frontières et se ressourcent.
Le monde s’indigne. Les plus démunis s’allient aux couches moyennes contre les classes dirigeantes et les plus nantis. Les gouvernants sont mis à l’index. La corruption s’empare de tous. Les incorruptibles se font de plus en plus rares.
Les idéologies s’emparent de tout ce qui mobilise les masses et leurs artisans veulent plus de pouvoir.
Les citoyens de partout explorent ''le bien vivre ensemble'' au grand dam des dirigeants qui ont égarés leurs qualités de discernement, leur esprit de compréhension et leurs aptitudes d’anticipation.     
La pensée positive selon laquelle plus nous progressons vers les limites du possible plus nous consolidons notre bien être est reléguée au second plan des préoccupations majeures des citoyens même si partout les barrières de l’intolérance se réduisent ou tout simplement tombent.
Le retour aux sources n’est pas seulement un voyage vers le passé c’est aussi le lieu que l’on revisite pour se purifier, en partie, un peu ou beaucoup.
L’éducation et la diffusion des sciences sont plus fragmentées et les technologies de l’information génèrent des réseaux sociaux reliant et liant tous les indignés de par ce bas monde.
Les faiseurs d’opinions ne s’aventurent plus à prédire l’avenir mais continuent à spéculer sans aucune morale arguant de leurs capacités d’adaptation aux mutations selon les modulations qu’ils veulent leurs conférer.
Ceux qui explorent l’histoire et qui par leurs aptitudes de rechercher et d’analyser, tentent d’offrir une lecture plus pertinente de la place de l’humain dans des sociétés de plus en plus plurielles n’osent plus se prononcer et lorsqu’ils le font c’est avec plus de prudence et de réserve.
En cheminant le long du cours de la vie, chacun peut confirmer cette forte sensation empreinte d’un saisissement émotionnel singulier qui fait que les lieux, les espaces et les territoires se complètent. Il reste que l’incertitude et le risque font partie de nous et que nous faisons partie d’eux mais personne ne sait ce que demain nous réserve ?
Ferid Chikhi

Un Numide en Amérique du Nord -380 -

  La France et le RN : des questions presque existentielles ! Demain, la République française sera confrontée à une incertitude que ni le RN...