Moi mes souliers m’ont conté … (3)
''À mes petits écrivains en herbe …’’
Pour clore cette réflexion revenons un cours moment à mes souliers … ils avaient déjà pris des chemins qui montent et emprunté bien des chemins de vie ... en les observant une réminiscence du passé m’invite à relater … cet instant de sincérité, d’authenticité et de pertinence qu’on ne vit pas deux fois dans son existence mais dont on se rappelle à un moment impromptu de sa vie.
Malgré mes questionnements, me voici parti dans mes élucubrations, mes rêveries d'enfants, mes illusions, ... en fait, mes plats préférés, les héros de mes illustrés - aujourd’hui on dit bandes dessinées - (Blek le Roc, Les pieds nickelés, Tartine Mariole …), les vestiges romains de Timgad, l’espace sidéral, mes stars du club local de football (Soccer en anglais) sont les sujets dont je voulais parler. Toutefois et rapidement l’angoisse, l’anxiété, le désarroi prennent la place de l’enthousiasme du début. Je n’arrivais pas à débuter le premier mot de la première phrase et il fallait en écrire dix. ‘’10’’, devenait pour moi un chiffre catastrophe.
Donc, les idées se bousculaient pêle-mêle dans ma tête … Ma première pensée était d’associer ce chiffre à une expression populaire que l’on prononce pour conjurer le sort : ‘’dix dans tes yeux’’ mais en fait, on dit ‘’cinq dans tes yeux’’ … tout s’entrechoquait mais rien ne se dessinait au bout de ma plume Sergent Major.

Pendant plus de quinze ans, aucun, parmi la trentaine d’élèves, ne savait s'il avait bien écrit où le contraire. Quelle note avait-il méritée ? Et toutes les questions que l’on se pose après son premier examen, test ou exercice. Il faut savoir que la demande avait été formulée à la fin du mois de juin et de l’année scolaire. L’enseignante était partie sans faire connaître son appréciation. Je ne lui en voulais pas mais au plus profond de moi-même j’espérais avoir été à la hauteur de ses attentes et de mes espoirs.
