Moi, mes souliers racontent
Il existe de par le monde des citoyens qui ne se reconnaissent pas dans les discours de certains de leurs dirigeants et de médias qui se disent indépendants de toute obédience idéologique. Quel message conviendrait le mieux pour réduire leur défiance et la canaliser pour rapprocher les sociétés et les faire bénéficier des synergies culturelles, sociales et économiques ? C'est là un défi auquel Convergences Plurielles veut participer.
29 mars 2015
Un Numide en Amérique du Nord - 236 -
Moi, mes souliers racontent
24 mars 2015
Un Numide en amérique du Nord - 235 -
Algérie 53 ans après
Moi, mes souliers racontent
Soyons fiers de nos réalisations -1-
C’est là, encore une fois, que mes souliers
m’interpellent. Oui, ces souliers que j’ai portés longtemps et qui m’ont mené
d’une place à une autre, d’un chemin à un autre, d’une route à une autre… sur
les chemins qui montent et ceux qui rejoignent les vallées, par monts et par
vaux. Ces souliers qui m’ont promené sur les dunes de sable chaud et préservés
de la brûlure du soleil ce maître du jour dans le désert du Sahara.
Ces souliers qui m’ont aussi conduit dans des impasses
d’où il fallait sortir, souvent en reculant, mais parfois, le chemin me
semblait tellement long et interminable que je perdais espoir de m’arrêter. Il
fallait pourtant continuer et avancer, toujours avancer, en regardant à l’avant
et sans perdre de vue la distance parcourue, les repères fixes que j’ai pu
mémoriser et ceux qui restent comme une image confuse, variable et juste comme
une ombre diffuse…
Au bon milieu de ce mois de mars 2015, une de mes
relations écrivait sur sa page Facebook : Aujourd’hui, on essaye par le Net
de recoloniser les Algériens à travers toutes ces cartes postales et anciennes
vidéos parlant d’Alger, Oran et d'autres villes ; pour leur signifier qu'avant
1962 c'était très beau ! Ce qu'on oublie de dire aux Algériens c'est
que des quartiers entiers étaient interdits "aux Arabes et aux
chiens" Idem, pour certains peintres et écrivains algériens qui
font du néo-orientalisme ... et jouent le rôle de l'indigène complexé. Il y a
un vrai déficit en images et en textes, produits sur nous-mêmes, que ce soit à
travers les institutions officielles où médias locaux, blogs, sites, Facebook,
etc.
Plusieurs amis participent aux échanges en soulignant
le bon, le moins bon et le pire… J’y ai aussi contribué en soulignant entre
autres que nous devons être fiers de ce que nous avons réalisé tout au long de
ce demi-siècle. Ce que les algériens ont accompli alors que le colonialisme
était parti, en laissant derrière lui, comme tous les indus occupants, une
dévastation innommable perpétrée en toute impunité pendant 132 ans. C’était le
point d’initiation d’une nouvelle page d’Histoire de cette Algérie moderne et
future.
Les quelques mots qui suivent, je l’ai dit et je le
reconnais, sont écrits sous l’impulsion de la colère. Alors, mes amis (surtout
celles et ceux qui me connaissent directement) soyez indulgents avec leur
portée.
Je vais débuter par trois constats avant de poursuivre
et proposer quelques éléments de réponses.
En cette période de décryptage difficile des incertitudes
multiformes, non seulement, locale, régionale mais aussi internationale, pour
beaucoup - si ce n’est pour tous - d’Algériens, l'Algérie est gangrénée par la
mafia (politicofinancière) la corruption est devenue une institution, l'ère du
''régionalisme'' a laissé place à celles du clientélisme et des réseaux
d'affaires illicites, composés, non seulement, d'Algériens entre-eux, mais
aussi par l'apport néfaste et nuisible de lobbies internationaux qui veulent
s'enrichir aux dépens des nationaux…
Chacun peut se rappeler et écrire…
Pour celles et ceux qui s’en rappellent lorsque la
France coloniale a plié bagages, qu’a-t-elle laissé derrière elle ? Du bâti,
des institutions désuètes et une administration créées par les colons pour les
colons et prévues pour perdurer et seulement pour perpétuer le colonialisme.
Des petits ateliers de réparation et quelques entreprises de moyenne envergure.
Des routes, disent certains, des ponts disent d’autres, des hôpitaux
surenchérissent les autres, etc. etc.
Mais cela a été fait avec la sueur du front et le sang de nos aînés nous
étions des indigènes et toutes ces constructions n'étaient pas pour nous… n’en
déplaisent aux nostalgériques.
Par conséquent, j’ai suggéré que, pendant un laps de
temps, nous arrêtions de dénigrer et d’être un tant soit peu critique tout en
soulignant au moins les quelques aspects positifs d’une société Algérienne qui
a franchi des étapes nulle part ailleurs égalées :
1. L’occupation, des bureaux et autres locaux de
l’administration coloniale, par les plus instruits (quelques certifiés de
l’enseignement primaire, des brevetés et des bacheliers de l’enseignement secondaire
de l’époque) - à partir de septembre 1962 - a permis de créer le préalable à
une administration algérienne qui s’est raffermie au fil du temps malgré des
dysfonctionnements importants.
2. Nonobstant toutes les insuffisances engendrées
par leur méconnaissance ou leur peu de savoir-faire, le défi a été relevé par
la poursuite de la conception, la consolidation et l’affermissement de
procédures de travail nouvelles.
3. Les écoles, les lycées, les universités ont
accueilli et formé des millions de jeunes (dont nous faisons partie) qui
n’auraient jamais espéré ou imaginé un instant qu’ils feraient un parcours
comme celui que nous avons réalisé…
4. Les embryons de petits ateliers que d’aucuns
osent comparer avec ignominie a des petites industries … laissés par les colons
français ont été ‘’pris en main’’ par une main-d’œuvre d’origine
paysanne, comme nous l’étions tous, quelques apprentis-ouvriers et quelques
rares ouvriers spécialisés.
De nos jours ce sont des milliers de techniciens et
d’ingénieurs, de juristes, d’économistes, de gestionnaires, etc. qui œuvrent
pour la pérennité de plusieurs industries dans des champs d’activités
multidimensionnelles (Écoles, lycées, Universités, Instituts de formation
professionnelles Hydrocarbures, Sidérurgie, Métallurgie, Ports et Aéroports,
Industries alimentaires, Transports ferroviaire, routiers, aériens, etc.).
Chacun peut se rappeler et écrire, ne serait-ce que,
ce qu’il a fait depuis la fin de ses études payés par l’Algérie, en plus des
œuvres sociales (Bourses, chambres universitaires, restaurants, transports…). Nous,
qui sommes là à commenter le post de mon ami, et tous les autres
demandons-nous, chacun pour soi : N’ai-je pas réalisé des missions de
travail et atteint des objectifs qui m’ont été assignés par la direction, par
le ministère de tutelle et celui du Plan ?
Je refuse de penser un seul instant, que mes études à
l’école primaire, au lycée, à l’université et à l’INPED ont été inutiles. Je
refuse d’imaginer un seul instant que ma carrière dans l’administration, les
ports, la sidérurgie, les transports aériens, l’Institut Supérieur de Gestion
et de Planification (ISGP)… a été inutile ou sans résultats pertinents. Je
refuse de penser, un seul instant, que mes activités de loisirs aient été
nulles et sans apports...
À suivre
Ferid Chikhi
14 mars 2015
Un Numide en Amérique du Nord - 234-
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des groupes de personnes, des communautés, des ethnies, des tribus - hommes et femmes - pour renforcer un pouvoir qui ne dit pas son nom en les empêchant de se rapprocher et ainsi de prévenir toute mobilité à l'extérieur d'un espace défini qui est leur quartier (Il faudra alors des autorisations de transferts et de mobilité).
du sol qui régit toute démocratie véritable. À partir de ce moment-là, ils accèdent à un territoire, une province, un pays possédant des institutions bien établies qui peuvent faire l'objet de changements, quelques fois majeurs et parfois mineurs mais dont le caractère humain et intégrateur doit être accepté par tous pour que chacun puisse mettre en œuvre sa volonté de participer à part entière à la vie de la collectivité. Et ça c'est la démocratie. Il ne faut surtout pas oublier que le premier pas de celle-ci est symbolisé au niveau local et non pas au niveau d'un groupe ethnique, communautaire ou tribal.
24 févr. 2015
Un Numide en Amérique du Nord - 233 -
faux avec l’éthique, les valeurs, les référents de la liberté d’expression et aussi pour ne pas bâillonner leurs multiples pigistes, collaborateurs et autres journalistes sérieux, presque tous les médias se sont adaptés aux conjonctures et ont adopté le principe d’ouverture en hébergeant les blogs de ces auteurs et en offrant des espaces de publication sous forme d’opinions, de lettres et autres débats d’idées. Le tout subtilement suivi de cette mention passe partout : Vous serez l'unique responsable de vos propres contributions et des conséquences de leur publication… mais si ce n’est pas le cas le contenu nous appartient… et on peut en… faire ce que bon nous semble…
de bien d’autres facteurs traditionnels (économiques, politiques, etc.). Mais lequel de ces facteurs peut retenir l’attention lorsque c’est seulement une facette parmi tant d’autres qui est présentée, observée, décrite…? En outre, ne faut-il pas se demander et tenir compte du fait que la liberté d’expression dans un milieu tolérant est une porte ouverte aux interdits dans un milieu intolérant ? Or, les sujets, les thèmes, les aspects et les choses de la vie qui ont été manipulés, sortis de leurs contextes, enrobés de fausses descriptions, etc. sont légions. Leurs auteurs n’ont jamais pris la peine de démentir ou d’exprimer le moindre regret, le moindre remord d’avoir mal informés leurs lecteurs. Comment qualifier cette situation si ce n’est de comble de la désinformation?
ingérence'' dans les lignes éditoriales des médias algériens. Celle de l'opérateur Oredoo, multinationale du Qatar qui joue le jeu des grandes entreprises en matière de publicité. Son patron en Algérie, annonce qu’il n’y aura pas de contrat avec les médias qui personnalisent leurs attaques contre l'Algérie et le Qatar. Cette annonce se fait en présence du ministre Algérien de la communication et bien d'autres journalistes. En ce 24 février 2015, jour anniversaire de la nationalisation de ses hydrocarbures par l’Algérie, le quotidien Français Le Monde, ajoute son grain de sel pour soutenir les journalistes algériens et défendre la liberté de la presse. N'est-ce pas de l'ingérence ? Bizarre ! Que ceux-là même qui dénoncent l'autre ingérence se taisent pour cette dernière!? À mon sens, il y a réellement un gros problème de déontologie.
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