Digest : Là-bas, ici et ailleurs - IV -
Cinq (5) sujets partagés
L’instant qui interpelle les consciences Occidentales
Aylan, l’enfant Kurde, qui a été retrouvé gisant sur la rive occidentale de la Mer Égée, précisément en Turquie a pendant, une semaine, provoqué une onde de choc qui déstabilise les arcanes des puissances occidentales. Les images choc du petit Syrien ont ému le monde et suscité un élan de solidarité face à la tragédie. La photo prise au moment de sa découverte a fait la UNE de tous les quotidiens Britanniques et d’une grande partie de celles des pays Occidentaux. Son petit corps sans vie, face contre le sable de la plage, était balloté par les vagues. Mehmet Ciplak, le policier qui le découvre, ne sait quoi faire, si ce n’est se pencher et le prendre avec tellement d’attention de peur de lui faire encore mal. Mais c’est un enfant mort depuis la veille. Il est l’un des milliers de ces Syriens, Kurdes et autres Irakiens et Libyens victimes des guerres que mènent les puissances Occidentales, hors de leurs frontières et dans les pays dits ‘’arabo-musulmans’’. Ce dimanche 06 septembre 2015, presque plus personne ne parle de lui. Il est enterré et oublié, comme les autres victimes, considérées comme quantités négligeables.
L’échec de la politique migratoire de l'Union européenne
Le ministre hongrois des Affaires étrangères, Peter Szijjarto, l’a déclaré : "Ce qui s'est passé en Hongrie depuis la nuit dernière est la conséquence, d'abord, de l'échec de la politique migratoire
de l'Union européenne". Selon les NationsUnies, plus de 400.000 personnes ont traversé la Méditerranée depuis le mois de janvier 2015 et plus de 3.500 y ont laissé leur vie. Alors que le Haut-commissariat aux réfugiés demande l’accueil de 250.000 victimes de la guerre qui ne semble pas s’arrêter au Moyen Orient, la Commission européenne se propose de recevoir seulement 120.000 de ces déplacés. Hier encore, 650 personnes ont été secourues en Méditerranée. Les arrivées par centaines en provenance des côtes turques proches se poursuivent à un rythme soutenu à partir des îles grecques d'Egée orientale.
de l'Union européenne". Selon les NationsUnies, plus de 400.000 personnes ont traversé la Méditerranée depuis le mois de janvier 2015 et plus de 3.500 y ont laissé leur vie. Alors que le Haut-commissariat aux réfugiés demande l’accueil de 250.000 victimes de la guerre qui ne semble pas s’arrêter au Moyen Orient, la Commission européenne se propose de recevoir seulement 120.000 de ces déplacés. Hier encore, 650 personnes ont été secourues en Méditerranée. Les arrivées par centaines en provenance des côtes turques proches se poursuivent à un rythme soutenu à partir des îles grecques d'Egée orientale.
Les Russes vont débarquer en Syrie
Selon toute vraisemblance, la Russie a déjà un pied en Syrie. Présente dans la base navale de Tartous, servant aux réparations de ses bâtiments de guerre, elle sera agrandie ainsi que celle de Jablleh, près de Latakia . Cette dernière deviendra une base aérienne et navale opérant à plein régime en Méditerranée orientale. Les multitudes de djihadistes qui assiègent Damas vont être soumises et le gouvernement du président Assad sera hors de danger. C’est une porte de sortie de la crise que vit l’Europe face à l’afflux incessant des réfugiés. Cette décision peut encore sauver la Syrie de l’effondrement total. L’armée de l’air russe combattra Daesch et ses frappes ‘’chirurgicales’’ feront des dommages collatéraux chez les alliés des USA de l’opposition al-Nosra et d’autres extrémistes islamistes parce qu’il n’y a pas moyen de les distinguer de ceux de Daesch.
La Russie a pour tâche difficile de sauver la situation. Obama, Kerry et Erdogan ainsi que les Saoudiens avaient pensé que Poutine lâcherait Assad, pendant qu’Ils ravageaient la Syrie. Ce sont la Turquie et l’Europe qui sont perdantes. Déjà fortement déstabilisées par les réfugiés, c’est aussi le terrorisme qui les menace à grande échelle. Pour la Turquie les conséquences seront encore plus difficiles à gérer s’agissant du déclin rapide de la popularité d’Erdogan de la chute du niveau de vie, en raison essentiellement de ses mauvais choix politiques en Syrie.
Pourquoi pas les pays arabes ?
Pendant que l’Allemagne accueille plus de dix milles réfugiés Syriens, bien des arabes, des arabo-musulmans et les autres s’étonnent que les pays du Golfe, en l’occurrence l’Arabie Saoudite, le Qatar, le Koweït et les Émirats Arabes Unis
ne soient pas la destination privilégiés de celles et de ceux qui fuient la Syrie, qui ont fui l’Irak et le Kurdistan. En fait il ne viendrait pas à l’idée de l’un de ces auto-exilés ou auto-déportées, abandonnés par ceux-là mêmes qui indirectement leurs font la guerre d’aller chercher refuge dans un des pays musulmans à l’Est de leurs pays.
Tous se tournent vers l’Europe parce que tous savent que les principes de droit d’asile et du culte de l’intégrité et de la liberté de la personne y sont respectés. C’est aussi parce que l’Europe est responsable avec les autres pays occidentaux de la situation économique et politique du Sud. La barrière naturelle de la Méditerranée ne suffit plus pour endiguer le flux de ces vagues de personnes victimes d’une guerre injuste menée par Daesch et ses alliés Occidentaux. En fait, depuis octobre 2014, dix-sept pays Occidentaux avaient décidé d’ouvrir leurs portes aux Syriens mais pas les pays arabes.
Élections fédérales au Canada
Il y a quatre ans de cela, une vague orange a eu raison du Bloc Québécois et de la souveraineté au niveau fédéral. Selon mes observations de la vie politique du Canada en général et du Québec en particulier, les indépendantistes Québécois sont, à quelques milliers près, des fédéralistes qui s’ignorent considérant que la langue française est le paramètre qui les distingue et sert leur spécificité en Amérique du Nord.
L’intrusion dans l’espace politique Québécois du Parti Néo Démocrate a fondamentalement changé l’échiquier idéologique mettant de l’avant l’empreinte du progressisme c’est dire que l’électeur Québécois devrait considérer avec attention le fait que par le monde la gauche s’effrite et s’effiloche de plus en plus alors qu’au Canada le poids politique des provinces anglophones est de loin plus structurants que ne l’est le Québec même avec des indépendantistes à Ottawa. Sachant que l'Ontario à 122 sièges soit 36% et le Québec est loin derrière avec 23%.
Les profils des candidats NPD, montrent des caractéristiques plus libérales et conservatrices. Beaucoup de ces candidats ont voté pour l'actuel premier ministre du Québec. Leur chef actuel Thomas Mulcair a déjà été député Libéral au Québec, il a confessé son admiration à Mme Thatcher. Récemment, encore, il a opté pour l'austérité et pour les pipelines. Le soutien des partis souverainistes au NPD, soi-disant pour déloger les conservateurs est un mauvais calcul dont les québécois devraient se passer. Tenter de relever le défi est une gageure parce qu’il est la voie toute pavée pour définitivement exclure la souveraineté. Toutefois, un gouvernement minoritaire libéral serait un tremplin pour la consolider et l’affermir.
Ferid Chikhi
Je tiens à remercier la rédaction de Vigile d’avoir accepté de publier ma petite réflexion.
Je soutiens et je maintiens qu’il faut dénoncer sans arrêt ces groupes extrémistes qui ont pignon sur rue avec l’assentiment de certains gouvernants pour ne pas dire ceux du gouvernement actuel et des partis soi-disant de gauche qui les accueillent dans leurs rang.
Je n’omettrai pas de souligner aussi le soutien et l’ouverture qu’ont envers eux - à quelques exceptions près - les médias lourds (TV, Radio et quotidiens à gros tirage) qui font dans une rectitude politique souvent dangereuse pour la cohésion citoyenne non seulement du Canada mais aussi du Québec.
Messieurs Perron et Bouthillette, je vous remercie pour votre sens du discernement et l’expression de votre compréhension.
Mme Suzy K, votre propos est la démonstration que les amalgames restent des raccourcis que je dénonce. Je ne suis ni intégriste, ni islamiste et encore moins anti chrétien ou anti juif. Mes amis chrétiens (Ici au Québec et ailleurs dans le monde ( Je nommerai entre autres : Jean Pierre Molinaro, Philippe Lecourtier, Jean François Tremblay, Aline Savoy ou encore Christiane Vaillancourt) et mes amis Juifs (Daniella Karsenty, Simon Karouby, Joseph et Dina Levy...) peuvent le confirmer. Cela pour dire que l’on peut tout rapporter à soi, cependant ce n’est pas de soi qu’il s’agit mais de la société et des effets des apports nouveaux qui menacent son harmonie et son équilibre.
C’est dire aussi qu’aujourd’hui, au nom d’une immigration ’’incontrôlée’’, des communautés sans lien avec les valeurs universelles du vivre ensemble, sont accueillies par le Québec et aussi paradoxal que cela puisse paraître, au lieu de vivre parmi les Québécois, préfèrent se ghettoïser avec le soutien de certaines municipalités et gouvernants convaincus de bien faire. Alors faut-il s’étonner que des images choquantes, agressantes et souvent accompagnées de gestes, d’attitudes et de comportements agressifs soient observés ?
M. Perron, en quelques mots vous avez résumé ce que pense la majorité silencieuse des musulmans venus au Québec pour fuir les monarques, les dictateurs et les totalitaires qui dirigent leurs pays d’origine et à titre personnel je vous remercie pour votre : ’’Il faut prendre la peine de s’instruire et de dépasser le stade de l’amalgame afin de mieux se connaitre et s’apprécier. Le Québec a besoin de l’indépendance pour s’épanouir pleinement comme société ; pour les indépendantistes comme moi, l’air n’est déjà plus respirable dans le Canada actuel de Stephen Harper et autres du même acabit. Cet air vicié auquel participe le gouvernement actuel de Philippe Couillard n’étouffe pas seulement les Québécois qui désirent l’indépendance, mais aussi tous nos frères musulmans authentiques, c’est à dire ceux qui luttent contre le colonialisme et des gouvernements de collaborateurs’’.
Oui, une certaine majorité des ’’arabo-musulmans’’ ( je n’aime pas ce qualificatif) qui sont venus d’abord au Canada et ensuite au Québec sont par éducation et culture des libéraux qui s’ignorent ; ils sont, aussi et, malheureusement ils sont aussi convaincus que si le Québec devient indépendant, ils n’y aura plus de libéralisme et encore moins de libéraux. Le Parti Québécois, et PKP sauront-ils l’expliquer d’abords aux Québécois et pourquoi pas aux immigrants et aux nouveau arrivants ? C’est là que j’ai de gros doute.
Cordiales Salutations