Digest : Là-bas, ici et
ailleurs - VI -
Palestine Octobre 2015
« Israël chasse les musulmans de l’esplanade
des Mosquées »
Le ministre des Affaires
étrangères, Ryad al-Malki, se trouvait à Genève, il y a de cela deux semaines,
pour la levée du drapeau palestinien à l’ONU. Dans une entrevue à la Tribune de
Genève, mercredi 14 octobre 2015, le premier ministre israélien Benyamin a
déclaré que ‘’Netanyahou veut provoquer
une troisième Intifada’’, accuse Ryad al Maliki, le ministre palestinien
des affaires étrangères : Netanyahu !? ‘’Il ment sans vergogne. Depuis trois semaines, tous les matins des
soldats israéliens «nettoient» l’esplanade des Mosquées, s’assurant qu’il n’y
reste aucun musulman, pour faire place à des groupes juifs qui viennent y
prier. Or, depuis le Statu quo du XVIIIe siècle (ndlr : décrété par les
Ottomans), cette esplanade est reconnue comme un lieu saint de l’islam et seuls
les musulmans ont le droit d’y prier. Cela a d’ailleurs été respecté par Israël
après l’occupation de Jérusalem-Est en 1967. Mais depuis 2000, l’Etat hébreu a
introduit divers changements. D’abord des touristes ont pu y accéder sous la
surveillance des gardes du Waqf (ndlr : fondation islamique gérant les lieux).
Puis des officiels israéliens avec leur sécurité. Et enfin, même des
extrémistes juifs très provocateurs, qui brandissent des drapeaux et parlent
d’y reconstruire le Temple de Salomon. Netanyahou fait tout pour leur plaire’’.
Ryad Al Maliki poursuit : ‘’Les extrémistes juifs, autrefois
marginaux, sont à présent représentés au gouvernement et pèsent sur la fragile
coalition de Netanyahou, dont la majorité au Parlement ne tient qu’à un seul
siège. Résultat : pour ne pas perdre leur soutien, il construit des colonies en
Cisjordanie, affirme qu’il n’y aura pas de solution à deux Etats, insiste que
la Jérusalem unifiée restera toujours la capitale éternelle d’Israël et permet
aux colons et aux extrémistes d’accéder à l’esplanade des Mosquées. Mais du
coup, il transforme le conflit politique israélo-palestinien - auquel on peut
trouver des solutions - en un conflit religieux entre juifs et musulmans - avec
une dimension internationale’’.
À la question des savoir comment arrêter les violences ? Il
répond, ‘’la violence ne cessera qu’à deux conditions : d’une part, Netanyahou
doit retirer les soldats supplémentaires qu’il a déployés en Cisjordanie et qui
sont devenus une cible évidente pour les jeunes palestiniens en colère ;
d’autre part, il doit évidemment revenir au Statu quo sur l’esplanade des
Mosquées. S’il ne le fait pas, le monde verra bien que Netanyahou ne veut pas
d’une solution au Proche-Orient. Il préfère le chaos’’.
Par ailleurs, pratiquement, tous
les observateurs s’entendent pour dire ‘’qu’avec
Netanyahu, non seulement c'est l'armée sioniste qui impose les règles de la
fréquentation des mosquées, mais c'est sous son strict diktat que les fidèles
musulmans sont «autorisés», selon le bon vouloir du moment, à accomplir leur
prière hebdomadaire, tantôt pour les plus de cinquante ans et tantôt pour des
plus jeunes’’.
Plus personne n’ignore que depuis
plusieurs années, une politique brutale est mise en œuvre, en vue d'occuper
tous les territoires palestiniens et surtout de judaïser l'esplanade des
Mosquées qui, selon les termes des résolutions de l'Onu sanctionnant la guerre
des Six-Jours en1967, devrait être sous le contrôle exclusif des autorités
jordaniennes.
Le
statu quo en vigueur, depuis cette époque, est clair:
L’esplanade des Mosquées est
ouverte aux musulmans à toute heure tandis que les gens de confession hébraïque,
colons compris, ont le droit de s'y rendre mais non d'y prier. C'est cette
réalité que beaucoup d'Israéliens rêvent de changer et le gouvernement sioniste
s'y emploie de manière insidieuse, tout comme il s'emploie à implanter de
nouvelles colonies partout où cela est possible, faisant fi de la réprobation
de nombreuses nations, y compris occidentales, qui refusent la politique du
fait accompli.
Élections Canada 2015
Ils sont jeunes et ils sont
beaux
Les
Trudeau-Grégoire suscitent l’intérêt des médias aux quatre coins du globe. Il vient à peine
d’être
élu que les médias internationaux lui consacre leur une et lorsqu’il il apparaît au côté de sa conjointe les commentaires sont élogieux L’un d’eux va jusqu’à les comparer aux Kennedy. Cependant, à la différence de ces derniers, ce nouveau couple
élu que les médias internationaux lui consacre leur une et lorsqu’il il apparaît au côté de sa conjointe les commentaires sont élogieux L’un d’eux va jusqu’à les comparer aux Kennedy. Cependant, à la différence de ces derniers, ce nouveau couple
Lors de son
discours de lundi, l’image que l’on regardait montrait un couple heureux et
stable d’un Canada que beaucoup souhaite plus pacifique et solidaire que
guerrier et agressif
Buzz mondial,
disent les spécialistes de l’Image et des médias. L’apparence «sexy» du nouveau premier
ministre canadien ne laisse pas indifférent.
Au-delà des changements politiques il devrait y en avoir d’autres avec l’image des
politiciens qui devront décliner leur nouvelle image en tenant compte de celle
du Premier Ministre. Mais l’Image, à elle seule, peut-elle suffire pour bien
gouverner ? Le Charisme
serait un atout que Justin Trudeau ne négligera pas de développer au cours de
sa nouvelle carrière
Quelle
devrait être « la juste part » du Canada pour combattre les
changements climatiques?
Selon toute
vraisemblance, le Canada n'est pas en voie de respecter son engagement de
Copenhague de réduire ses émissions de 17 % d'ici 2020, et la majorité des
réductions sont le résultat de mesures provinciales ou de la crise économique
de 2008-2009. Pourtant, un appel ambitieux est lancé en vue de la
conférence des Nations unies sur le climat à la fin du mois prochain à Paris.
Une réduction du
tiers des émissions de gaz à effet de serre au cours de la prochaine décennie
et une offre de 4 G$ pour aider les pays les plus pauvres. Les premiers
ministres provinciaux ont conclu que chacun d'entre eux allait se rendre à
Paris à la fin du mois de novembre en compagnie du premier ministre du Canada
Justin Trudeau pour la Conférence des Nations unies sur les
changements climatiques.
Lors de sa première
conférence de presse après son élection, mardi, M. Trudeau a déclaré qu'il
avait déjà discuté avec plusieurs premiers ministres au sujet de la
conférence de Paris.
Québec : Femmes
autochtones
‘’Comme Algonquin, je suis
blessé. Comme chef, je suis choqué’’
Un reportage de Radio Canada par son contenu
accablant sème la consternation et la réprobation à travers tout le pays. Des
femmes autochtones ont été victimes d’une série de crimes - et depuis
longtemps – commis par des policiers de la Sureté du Québec de Val-d’Or.
longtemps – commis par des policiers de la Sureté du Québec de Val-d’Or.
Des femmes battues, humiliées et même agressées
sexuellement crée une onde de choc et les appels à la tenue d’une enquête
publique se multiplient, tant à Québec qu’à Ottawa.
Selon Guy Lapointe, porte-parole de la SQ, une
enquête a été diligentée sur ‘’14
événements impliquant huit policiers entre 2002 et 2015. Douze personnes ont
porté plainte. Les policiers visés par les allégations d’agression ont été suspendus
vendredi matin et doivent rester chez eux,. Une nouvelle directrice, la
capitaine Ginette Séguin (qui n’est pas originaire de l’Abitibi), a été nommée
au poste de la SQ à Val-d’Or.’’
Déjà, le 24 mars 2015, Pour le Droit des
Femmes du Québec (PDFQ), en commission parlementaire, présentait un
mémoire sur les agressions sexuelles dans lequel il dénonçait la situation des
femmes autochtones. Dans son point 4 il est souligné que ‘’La situation des femmes plus vulnérables : le cas des femmes
autochtones et les néo-Québécoises. PDF Québec s’est attardé plus longuement
aux besoins des femmes autochtones. Leur situation est tellement grave que même
le rapporteur spécial de l’ONU sur les autochtones s’en est ému récemment et a
réclamé une enquête nationale sur la disparition de près de 1,200 femmes
autochtones.’’.
Le chef de la première nation Abitibiwinni, David Kistabish, a lui aussi demandé
au nouveau premier ministre M. Justin Trudeau de mettre en œuvre sa promesse de
mettre en place une commission d’enquête publique sur les 1200 femmes
autochtones disparues ou assassinées. « Je suis perturbé. Comme
père de famille, je suis dégoûté. Comme Algonquin, je suis blessé. Comme chef,
je suis choqué », a-t-il tranché. Il a souligné que e Québec
avait également ses responsabilités dans ce dossier. Il faut « faire
le point, de nation à nation ». « Comme leader
de ma communauté, je ne resterai pas les bras croisés, et je ne vais pas rester
invisible […]. M. Trudeau, M. Couillard, je vous
demande de passer aux actes », a-t-il déclaré.
Bonne nouvelle pour l’Algérie
Qui figurait dans la liste des
pays à haut risque émise dans les déclarations publiques du GAFI du 27 février
2015 et du 26 juin 2015 en a été retirée. Elle vient d’en être retirée.
On se rappelle de cette Déclaration
publique du GAFI datée du 27 février 2015 qui épinglait l’Algérie
comme suit : ‘’Algeria has taken
steps towards improving its AML/CFT regime, including by enacting AML/CFT
amendments on 15 February 2015 and issuing new customer due diligence guidelines
on 8
February 2015. The FATF welcomes this development, but has not assessed
the new measures due to their recent nature, and therefore the FATF has not yet
determined the extent to which they address any of the following issues: (1)
adequately criminalising terrorist financing; (2) establishing and implementing
an adequate legal framework for identifying, tracing and freezing terrorist
assets and (3) adopting customer due diligence obligations in compliance with
the FATF Standards. Algeria also needs to issue corresponding asset freezing
regulations. The FATF encourages Algeria to address its remaining deficiencies
and continue the process of implementing its action plan’’.
Suite à cette décision, l’on se
rappelle que l’Arabie Séoudite a mis l’Algérie sur la liste noire avec 10
autres pays et appelé ses institutions locales à faire preuve de la plus grande
"prudence" et de "vigilance" dans le traitement
des opérations financières avec ces pays pour ne "pas tomber dans le piège des opérations douteuses entrant dans le
cadre du financement du terrorisme et des réseaux extrémistes".
La liste noire du GAFI ne
comporte plus désormais que trois pays : l’Iran, la République populaire
démocratique de Corée (RPDC) et le Myanmar.
Ferid Chikhi