28 avr. 2017

Un Numide en Amérique du Nord - 276 -

L’Islamisme ! C’est juste une tumeur bénigne … !?
Évoquer, même de façon succincte, les brèches institutionnelles qu’offre le multiculturalisme à l’infiltration et à l’expansion de l’islamisme semble, à première vue, une chose aisée mais réunir un consensus autour de l’idée devient complexe. Pourtant, quelques pays européens ont déclaré que cette doctrine est un échec parce que son fonctionnement et les attentes initiales des populations n’ont pas atteint leurs objectifs à l’endroit de l’intégration des ‘’communautés musulmanes’’. Si c’est le cas, est-ce pour autant suffisant pour dire que le multiculturalisme a vécu ? Certes, non ! Ses tenants maintiennent le cap contre le gré des sociétés d’accueil qui souvent sont en avance sur leurs dirigeants.
Au Québec, trois idées qui se complètent sont énoncées par bien des Québécois de toutes les appartenances politiques : ‘’le Québec s’est vu imposer le multiculturalisme à la britannique ; il s’agit, ni plus ni moins, que d’un aménagement avec des caractéristiques impérialistes et ségrégationnistes’’ ; ou encore ‘’tout cela est fait en opposition à l’identité et à la culture Françaises dans une Amérique du Nord toujours en pleine transformation’’ ; enfin ‘d’un côté, le multiculturalisme au Québec renforce l’identité et la culture des Anglophones et d’un autre côté, il fragilise celles des Francophones…’’. 
Alors, une question s’impose : comment peut-on parler de multiculturalisme alors que ce sont deux identités (solitudes) - et non pas plusieurs - d’origine européenne qui s’endurent et, comme le soulignent quelques-uns, deux cultures qui ont nié celle des autochtones et n’acceptent que par nécessité les autres, celles des immigrations récentes ?
À quelques exceptions près, les attributs et les dominantes de l’Histoire du multiculturalisme Canadien confirment que les quelques ‘’amitiés ou sympathies’’ qui se sont tissées au fil du temps mais n’empêchent pas que les populations autochtones aient été assiégées, investies et parquées dans des réserves. Il s’agit certes de la partie complexe de l’Histoire alors que l’actualité est autrement plus délicate et certainement à revisiter.
Bien des chercheurs, anthropologues, sociologues, ethnologues se sont penchés sur la
question et ont proposé différentes lectures. Les plus sérieuses sont qualifiées de fragiles parce qu’entachées d’un parti pris inavouable au point où ceux qui les ont commandées les classent sans suite.
Ces manquements sont reproduits en ce qui a trait aux études sur l’immigration, son apport, ses difficultés d’intégration, sa participation effective dans bien des sphères de la vie publique. Parfois, ce sont les défauts de qualifications ou d’expertises des membres des groupes d’études qui incitent à des questionnements probants.  
Le plus absurde, dans ce cafouillis c’est que les mauvaises habitudes sont tenaces. Les experts, les spécialistes, les sociologues, les psychologues du multiculturalisme et les politologues de salon poursuivent leurs analyses spécieuses dans leurs tours d’ivoire, pendant que la majorité est maintenue dans l’incertitude et finit par rejeter ‘’tout étranger’’ qui ne respectent pas les lois que leurs élus ont adoptées.
L’Islamisme est devenu un mal nécessaire
Le sens commun étant pour ‘’une société, certes inclusive’’ mais aussiune société qui intègre mieux ses nouveaux arrivants et toujours, une société ouverte…’’ il n’empêche qu’il s’interroge sur le pourquoi du rejet des valeurs, des principes et du mode de vie façonnés depuis plus quatre siècles, par celles et ceux, qui venus d’ailleurs, refusent de vivre et ne veulent pas des institutions civiles existantes au point de les accuser de faire dans le racisme institutionnel. Pourquoi, ils ne veulent pas de cette société accueillante que les Premier ministre et ministre de l’inclusion mettent de l’avant ?
Malgré ces accusations, ces groupes constitués de quelques individus, réfractaires à la société de progrès et de développement, ont l’attention de bien des élus, des médias, des bien-pensants, même s’ils n’ont jamais caché leur refus de s’intégrer en clamant haut et fort que : ‘’Nous voulons vivre au Québec (ou ailleurs dans le monde occidental), mais pas sous ses lois civiles. Nous ne voulons pas les lois que ses assemblées nationales ont votées. Nous ne voulons pas les lois que ses élu-e-s ont adoptées en consensus proclamé. Ce que nous voulons, c’est vivre sous nos lois religieuses, celles de notre code religieux, la charia...’’. Malgré bien des avertissements, divers décryptages émis par quelques citoyens éclairés venus d’ailleurs, les gouvernants ne les entendent pas. Ils se complaisent à regarder par leurs œillères les symboles ostentatoires en courtisant celles et ceux qui les portent. Les politiques deviennent perfides et bien des médias se font complices de cette cause dont ils ne cernent ni les pourtours ni les éléments constitutifs.
Ces mêmes gouvernants parlent ! Mais ils n’agissent pas et, s’ils agissent, les effets de leurs actions sont désastreux parce qu’ils vont à l’encontre des aspirations de la majorité.  Il faut tout un travail pédagogique pour les inciter à un meilleur discernement. Pendant ce temps, les groupuscules revendicateurs, les pseudos représentants de la ‘’ communauté ’’, ces activistes, s’affichent sans gêne et ont pignon sur rue, alors que la cohésion citoyenne et sociale est fissurée. Le sens commun recommande que la laïcité soit institutionnalisée afin que les esprits s’apaisent et que les énergies soient mieux réparties. Malheureusement, l’écoute n’y est pas. Goethe avait pourtant averti : ‘’Parler est un besoin mais l’écoute est un art’’.  
Les lois civiles V/s les lois islamistes
Comme partout ailleurs, les porteurs de l’Islamisme savent que leur idéologie est devenue un mal nécessaire. Il interpelle tous les acteurs politiques, éducationnels et sociaux avec pour les uns une affection qui va jusqu’à devenir une passion et pour les autres une inquiétude qui devient une obsession, mais tous envisagent des jours de plus en plus sombres.
Les gouvernants libéraux ne veulent pas admettre que l’Islamisme est une tumeur et que leur diagnostic est erroné ; Ils expliquent qu’elle est bénigne et qu’il n’est pas nécessaire de la racler. ‘’Ce n’est qu’une tumeur qui ressemble à une greffe qui a mal pris et avec laquelle les Québécois s’habitueront de vivre… grâce à leurs politiques inclusives’’ m’avait dit un influent faiseur d’opinion. Mais les faits contredisent cette assertion, ai-je répliqué, ils nous apprennent qu’il existe deux types de tumeurs bénignes et celle qui nous intéresse peut grossir et s’étendre au point d’être mortelle parce qu’elle occupe tous les espaces disponibles ou rendus inoccupés par manque de politiques appropriées. Silence !
Les islamistes savent que c’est l’alliance contre nature que commettent les libéraux avec
d’une part, les ‘’pseudo gauchistes’’ qui n’ont rien de ‘’social’’ et d’autre part, les groupuscules qui se créent, çà et là, qui véhiculent leur message et renforce leur position. Ils savent qu’en dénigrant les politiques et les institutions ils sont mieux perçus et vus. Leur mode opératoire consiste à ne respecter aucune loi, si ce n’est la leur, aucune idéologie si ce n’est la leur. Ils n’ont confiance en aucun législateur que celui configuré par Al Quaradawi, leur chef spirituel. Il se résume comme suit : ‘’Avec vos lois démocratiques (civiles) nous vous coloniserons. Avec nos lois islamistes (coraniques) nous vous dominerons’’. Pour le mettre en œuvre ils utilisent tous les moyens qui servent à asseoir leur visibilité en frappant les esprits par des actes et des actions singulières.
Leurs agissements contrarient les équilibres citoyens et incitent à revisiter les libertés individuelles et même collectives pour remettre en question les lois civiles en vigueur et les remplacer par celles de leur ligue (Rabita). Celles-ci doivent être applicables d’abord aux citoyens originaires des pays arabo-musulmans et aux convertis afin que soit accordé leur soutien, même s’il est très insignifiant.
Ferid Chikhi

http://quebec.huffingtonpost.ca/ferid-chikhi/islamisme-tumeur-benigne_b_16298790.html

28 févr. 2017

Un Numide en Amérique du Nord - 275 -

Un Manifeste contre le triptyque : islamisme-wahhabisme-salafisme..  
Un groupe de citoyennes et de citoyens Canadiens vivant au Québec toutes et tous universitaires, chercheurs, écrivains, politologue, ingénieurs, consultants, philosophes,
etc… ‘’… de cultures musulmanes et ayant des rapports très diversifiés avec la foi et la pratique religieuse …’’ a commis un Manifeste pour un Islam de Liberté et de Citoyenneté. Dès le début, j’ai accordé mon soutien aux auteurs de ce manifeste que je qualifie de plateforme puissante, intelligente et opportune dont devraient s’inspirer, non seulement les bien-pensants, les faiseurs d’opinions, mais aussi les représentants des citoyennes et des citoyens à quelques niveau que ce soit de la gouvernance au Québec et au Canada.
Publié par deux médias et sur les réseaux sociaux, ce texte a à quelques exceptions près fait l’objet de commentaires positifs. J’ai pris la peine d’en écrire quelques-uns et j’ai répondu à une intruse islamiste d’idéologie et, selon ses propos, musulmane convertie, ce dont je doute fermement. Beaucoup d’entre nous ont compris depuis quelques années que des pseudonymes -  y compris à consonance québécoise - sont utilisés pour polluer les débats et les critiques contre le triptyque : islamisme-wahhabisme-salafisme.
Comme bien d’autres, cette dame n’a pas hésité à décliner son soutien et sa proximité à des organisations affiliées à la confrérie sans, peut-être, se rendre compte que le manifeste
dénonce non seulement ces organisations mais la proximité de ces activistes qui utilisent l’islam à des fins politiques.  Des proches m’ont questionné pour savoir quelles sont les arguments qui m’ont motivé à offrir mon soutien aux auteurs de ce manifeste ; pour les besoins de la cause je les expose succinctement ci-après. 
En premier lieu, cette déclaration, qui est mise en ligne quelques semaines après la tuerie survenue le 29 février 2017 à Ste Foy dans la ville de Québec, est un point de départ pour une réflexion plus large que d’autres groupes de citoyennes et de citoyens de cultures musulmanes produiraient afin d’élargir le débat et stopper la suspicion envers eux.
Elle devrait aussi inciter les islamistes de tout bord à faire leur mea culpa – chose, bien entendu, impensable – au regard de leur djihad armé, juridique et intellectuel. Ils applaudissent chaque fois qu’un des leurs assassinent des innocents ou vouent aux gémonies celles et ceux qui arguments à l’appui dénoncent leurs pratiques victimaires et culpabilisantes de la société d’accueil.
Ensuite, elle pourrait servir d’ouverture d’un cheminement en vue d’une profonde introspection que feraient celles et ceux d’entre eux qui prennent un malin plaisir à se lancer dans ces deux nouvelles formes d’exercise de la puissance judiciaire et de l’intimidation intellectuelle à présent connue sous l’appellation ’Djihad juridique’’. Selon leur stratégie, ces deux actions empêcheraient les voix contraires à leur idéologie de s’exprimer contre leurs dérives.
Cependant, nul n’ignore que la parole a été donnée à toutes et à tous pour exprimer une idée, une pensée, un sentiment, un avis de manière pacifique, sans agressivité ni violence... L’Islamophobie surgit subitement dans la sémantique idéologique pour empêcher non pas la critique de l’Islam mais celle de l’Islamisme, non pas celle de la religion mais celle de l’idéologie. Mais, des politiciens et leurs appuis feignent de ne pas le savoir et soutiennent par leurs actes politiques le musèlement de la parole.
Cibler les collusions gouvernance – médias - organisations subversives
C’est aussi parce que ce texte, met le doigt sur les nœuds gordiens qui empêchent les citoyens Canadiens et Québécois de confession et de culture musulmanes à être considérés intrinsèquement et qualifiés d’abord par leur citoyenneté et seulement par leur citoyenneté et non pas par leur appartenance ou par leur culture religieuse.
J’accorde mon soutien parce qu’il cible avec pertinence les collusions entre des gouvernants, des médias et des organisations subversives islamistes qui profitent de la démocratie pour ostraciser les citoyens en question et les empêcher de partager et d’être productifs dans une société ouverte recherchant la performance et le mieux-être sociétal.
Je l’appui parce qu’il indique que la lutte, dans les pays d’origines, que mènent les sociétés civiles pour le développement de la démocratie, de la laïcité et d’une gouvernance transparente doit être aussi globale que la lutte contre le terrorisme et sa matrice trilogique : Islamisme-wahhabisme-salafisme.
Les auteurs de ce Manifeste appellent les intellectuels Québécois en particulier et Canadiens en général pour qu’ils soient conscients des effets de leurs accointances avec celles et eux qui se présentent à eux comme des représentants légitimes de la communauté musulmane alors que dans les faits ils sont les pions instrumentalisés de l’Islamisme.  En s’associant ou en soutenant ces individus et autres organisations islamistes ils croient ‘’les ’ manipulés ’’ alors qu’ils sont eux-mêmes tout simplement mais grossièrement ‘’des têtes de ponts’’ pour ouvrir les portes des arcanes des pouvoirs aux organisations mères.
Certes, les effets de prisme font que leurs agissements intellectuels, leurs rencontres
thématiques et autres interventions médiatiques semblent être appropriés mais dans la quotidienneté, le paternalisme, l’ethnocentrisme, la xénophobie, la discrimination, etc. sont alimentés. Le tout n’étant pas exempt de mauvaises surprises, notamment parce que les activistes islamistes ne sont pas une génération spontanée et encore moins des enfants de cœur. Ils relèvent bien d’une matrice transnationale qui applique ses propres stratégies et pousse à l’émergence de pratiques discriminatoires et offensantes assimilées à du racisme.
En conclusion, ce manifeste présente aussi cette particularité que personne ne saurait ignorer, il s’agit du constat validant que ‘’la grande majorité des citoyens de cultures musulmanes (observez le pluriel) au Québec, s'épanouit dans cette société et souhaitent y vivresans demandes d'accommodements religieux, surtout celles qui remettent en question la notion même de citoyenneté et les acquis du Québec en matière d'égalité et de neutralité de l'État et des institutions publiques’’ une façon de dire ‘’vivre  dans une société laïque’’.

Ferid Chikhi 

27 janv. 2017

Un Numide en Amérique du Nord - 274 -

Le monde musulman doit tourner la page du mal et ouvrir celle du bien
Les prophètes ont été les premiers indignés et  
Les premiers désobéissants aux ordres établis. 
De quelques causes et de leurs effets.
Comme suite aux précédentes réflexions celle-ci porte sur quelques idées relatives au rapport de l’Orient à l’Occident, deux faces de la même médaille ; au monde musulman et ses références doctrinales et enfin aux musulmans et à leurs élites qui doivent les conduire sur le chemin du registre du bien. Toute une réflexion me diriez-vous mais tenons-nous-en seulement à quelques facettes.
Après l’expansion musulmane, celle des empires colonialistes, qui se voyaient éternels occupants des terres de la Méditerranée aux confins de l’Afrique, est passée aux mains des puissances qui tiennent à la réalisation du Grand Israël, un territoire qui s’étendrait des limites de l’Euphrate à celles du Nil. En quelques décennies des peuples qui pensaient avoir gagnés leur sédentarité se trouvent ballotés au gré des vents sur les routes de l’exode ou à survivre aux flots de la Méditerranée, pour passer des ‘’rives de la souffrance à celle du bonheur’’.
L’Occident et l’Orient les deux faces de la même médaille mais
Tout ce chambardement est scruté par des experts et des analystes des observatoires occidentaux. Les uns parlent du choc des civilisations, les autres de guerres des religions, quelques-uns évoquent l’affrontement de l’Occident et de l’Orient. Mais tous feignent d’ignorer qu’une civilisation succède à l’autre, que les religions monothéistes se succèdent et se complètent alors que l’Occident et l’Orient, sont les deux faces de la même médaille.
Les masses musulmanes du Moyen Orient jurent par Allah qu’elles sont victimes des agressions humiliantes et du mépris que l’Occident leur inflige depuis la fin de l’empire 
Ottoman est elles sont convaincues qu’il veut configurer le Grand Israël tout en profitant des richesses naturelles et patrimoniales recensées dans cette partie du monde. Des œuvres d’art témoins de leurs histoires, de leurs cultures, les sceaux de leurs identités et de leurs civilisations sont volés par les occidentaux qui les considèrent comme faisant partie du patrimoine de l’humanité. Ces mêmes occidentaux parlent d’un ‘’emprunt civilisationnel’’.
Toutes ces œuvres d’art sont les témoins de leurs histoires, de leurs cultures, les repères de leurs identités et de leurs civilisations. Les occidentaux considèrent que ces biens et autres œuvres d’art font partie du patrimoine de l’humanité. C’est un acte civilisationnel que de les ‘’emprunter’’, sans quoi elles seront détruites par leurs mercenaires (comme l’ont été Les Bouddhas, Palmyre, Mossoul, Damas, Alep).
Le Coran, deux grandes œuvres en une seule
Depuis le milieu du millénaire précédent, les musulmans se sont réveillés en situation d’impuissance et d’affaiblissement ‘’imposés’’ par la gouvernance décadente des Ottomans. Il aura fallu peu de temps pour que des dictateurs et une opposition factice pervertis par un Islamisme et un Wahhabisme rétrogrades prennent sa place avec le consentement tacite des puissances occidentales, comme l’est Israël, ce petit caillou dans la chaussure.
La référence à l’islamisme, et ses succédanés le Salafisme et le Tekfirisme, remplace la parole sacrée du Coran. Ces deux idéologies meurtrières et élitistes poussent des pans entiers des populations musulmanes à la régression identitaire, cultuelle et culturelle. Leur endoctrinement se construit sur de prétendues attestations jurisprudentielles (Chariaa) ou traditionnelles (Sunna), le tout conforté par des paroles (Hadith) attribuées au Prophète (SAAWS).
Des expressions encadrent le message des prédicateurs du Wahhabosalafisme. Ils énoncent le Haram (l’interdit), le Layadjouze (l’Illicite) et les opposent à ceux qui autorisent : le Yajouze, le Halal, le makboul, le makrouh (le permis, le licite et le toléré). Les croyants sont ainsi placés dans une voie où l’esprit critique est banni. La liberté de penser par soi-même est refoulée et réprimé mais les tenants de ces idéologies décrètent que la Sahwa (le réveil) a été déclenché. Des libres penseurs, s’en offusquent et prennent la peine de questionner et tentent de déconstruire le modèle de ce silence qui limite les énoncés et la compréhension à un vocabulaire réducteur. Mais cela reste insuffisant.
Depuis ma prime jeunesse, mes lectures et mes expériences de compréhension du Coran ont été des outils d’informations qui me permettaient de mieux apprécier la place des religions, les relations ainsi que les postures de leurs croyants, les uns vis-à-vis des autres. Les enseignements sont surtout ceux de la mise en valeur du ‘’chemin vertueux et de la médiane’’ ainsi que les logiques de la répartition du Coran en deux registres dédallées - celui du bien et celui du mal – fixée par la chronologie adoptée. L’idéal étant bien entendu de trouver la ligne droite et de ne jamais aller au-delà de la médiane. En les respectant, pratiquant ou non, je savais que je serai toujours du bon côté, quelques fussent les perceptions des autres.
Les musulmans et leur rupture avec le registre du mal
Comme bien des humains, les musulmans sont convaincus qu’étant de passage sur terre, tout ce qui leur arrive, tout ce qu’ils font est écrit dans le ciel, consigné dans le registre où Allah trace le chemin de vie de chacun. S’ils y dérogent - Adam et Eve - c’est que Satan les a influencés et, par conséquent, ils s’exposent au châtiment divin. Même s’ils sont libres de faire le bon ou le mauvais choix, ils devraient pencher pour le bon, puisqu’Allah les a avertis. C’est là que commence ‘’l’Ijtihad’’.
Donc, tout ce qu’ils vivent se justifie par ce qui est qualifié de Mektoub (L’écrit). Le
‘’Destin’’, la ‘’fatalité’’, c’est ce qui est consigné dans ‘’le livre qui se trouve à la droite d’Allah’’. C’est mis de l’avant, occultant consciemment ou non le commandement qui ordonne : ‘’Ô les croyants ! Vous êtes responsables de vous-mêmes ! Celui qui s’égare ne vous nuira point si vous avez pris la bonne voie.’’105. 5. Al Maidah. Post-hég. Ils commettent ainsi l’erreur du discernement. Mais à contrario, cette erreur du discernement n’exclut pas le repentir, même lorsqu’il s’agit d’Allah, de la révélation, de la croyance au destin ou en un sort intrinsèque à chacun. ‘’El Islam’’ (la soumission) n’est pas la servitude à la puissance divine c’est la capacité de se remettre en question, c’est une raisonnement spirituel permanent pour mener une vie loin des turpitudes et des dérives inconvenantes.
La bonne action avec la bonne mesure et la réalisation du bien sont recommandées parce que la transformation débute par celle du comportement, de l’attitude, de la parole porteuse d’amour et de contentement et c’est ce qui est prescrit par le verset 11 de la sourate 13 : ‘’… En vérité, Allah ne change pas l'état d'un peuple tant que celui-ci ne change pas ce qui est en lui-même.’’
Pour les sociétés musulmanes, il n’y a que le changement intégral qui améliorera leurs statuts les faisant passer d’arriérées à celles du bien-être et de l’équilibre individuel et collectif. Elles doivent se remémorer que les prophètes ont été les premiers indignés et les premiers désobéissants aux ordres établis de tous les temps. Elles doivent fermer le registre du mal, de la perversion et s’éloigner de ses pages. Elles doivent ouvrir celles du raisonnable et du respect de la vie. Elles doivent arrêter les dissimulations, les impostures et les bigoteries. Elles doivent se placer du bon côté de la barrière.
Les premiers à s’engager sur ce chemin doivent être les élites (instruits, savants, érudits, libres penseurs et intellectuels). Ce sont eux qui doivent initier le changement et inciter les autres musulmans à ne plus écouter et suivre les pseudo imam et autres exégètes qui se cachent dans la noirceur des medersas et des mosquées pour diviser et égarer les musulmans. Ils doivent se commettre au grand jour pour libérer l’Islam de son registre mortifère et le replacer dans la lumière.
Sans quoi, si c’est au nom de Dieu et du Prophète (SAAWS) que sont mises en œuvre des règles empêchant toute forme de critique ou de remise en question de tout ordre humain imposé, c’est par conséquent aller à contre sens de la révélation qui établit que ‘’les hommes doivent changer ce qui est en eux…’’ et se développer au rythme de l’évolution générale de l’humanité.
Ferid Chikhi
http://quebec.huffingtonpost.ca/ferid-chikhi/monde-musulman-reforme-islam_b_14344000.html

10 janv. 2017

Un Numide en Amérique du Nord - 273 -

Yennayer 2967, nouvel an Amazigh.
Yennayer marque le Jour de l’An du calendrier agraire, utilisé depuis l'antiquité par les Imazighene. Il correspond au 1er jour de janvier du calendrier julien, aujourd'hui en décalage de 13 jours par rapport au calendrier grégorien.
Yennayer est généralement célébré le 13 ou le 14 janvier mais un consensus a été adopté pour que cette célébration se tienne le 12 janvier de chaque année.

Les familles partagent traditionnellement un repas à base de couscous volaille ; celui-ci doit être copieux pour symboliser l’abondance de la nouvelle année.
Pour plus de précision se reporter à mon article du 12 janvier 2014 et mis à jour
12 janvier 2017 / Yennayer 2967
Assegas Ameggaz
Le 12 janvier 2017 correspond au nouvel an 2967 du calendrier amazigh. C’est le calendrier agraire utilisé depuis l'Antiquité par les Berbères. Même s’il est décalé de 13 jours par rapport au calendrier grégorien, un consensus est retenu pour le fêter le 12 janvier du calendrier Julien.
Fête culturelle, c’est aussi l’une des premières manifestations communautaires connues de la civilisation berbère.
En guise de rappel il faut savoir que ce jour commémore l'accession, en l'an 950 av. J-C, d'un pharaon berbère, SheShonq 1er, prince de la tribu berbère des Mechaouch, qui conquit le pays des Pharaons et y régna de 945 à  924 avant J.C. Il fut le fondateur de la 22e dynastie égyptienne. Son action principale a été de réunifier l’Égypte en l’an 950 avant J.C. Il occupa la Palestine et Jérusalem et s’empara des trésors du temple de Salomon.
L’une de ses caractéristiques les plus remarquables est d’être fêtée par toutes les populations de l’Afrique du nord.  Durant cette journée un repas copieux Imensi n Yennayer  est servi et des festivités sont organisées avec pour symboliques la consécration du changement, l’annonce de perspectives d’avenir plus fastes et l’éloignement du spectre de la famine.
C’est aussi l’occasion d’accueillir chaleureusement les forces du bien et du renouveau auxquelles croit le berbère. Ce repas est fait de couscous avec de la viande de veau sacrifié (Asfel) ou de viande séchée (Acedluh) et de volaille (un coq pour l’homme et une poule pour la femme).
Le dessert est fait de beignets lesfenj  et de crêpes tiγrifin, de figues sèches, d’amandes, de noisettes, de dattes.
Imensi n Yennayer    marque la fin des labours. C’est un repas familial et communautaire.
Il invite à la communion avec les forces du bien, les génies, gardiens, de la maison à qui sont offertes des petites quantités d’aliments judicieusement déposées près du seuil de la porte, dans les coins près de la cheminée, au pied de l’olivier, à la place du métier à tisser azzetta.
Celui-ci doit être impérativement fermé et remisé dés la veille, sans quoi les forces du bien s’emmêleraient dans les fils et se  vexeraient. Ce qui n’est pas de bon augure. Axxam, la maison est nettoyée et embaumée à l’aide de branche de pin et durant les trois jours qui suivent le balai fait de bruyère est caché.
Yennayer marque le retour sur terre des morts porteurs des énergies de la fécondité. C’est pourquoi il est recommandé aux femmes de ne pas porter de ceinture, symbole de fécondité. Celles qui enfreignent cette règle deviendraient stériles.
La gestuelle est ordonnée de sorte qu’elle symbolise la générosité et l’abondance. Les berbères participants à la célébration, considèrent que par leurs actions, la protection des forces du bien est acquise pour leur communauté et son environnement.
Yennayer comme le disent les anciens ce n’est pas seulement un moment de l’année célébré à la fois avec faste mais aussi, même si cela parait paradoxal, avec cette sobriété reconnue comme une valeur par les populations confrontées à un climat versatile, à une terre exigeant des efforts colossaux avant qu’elle ne produise ce qu'elles attendent d’elle.
Yennayer c’est surtout une organisation sociale qui fait le lien entre des croyances païennes et des pratiques en constante évolution. Des coutumes et des rites anciens perdurent et confirment sa place dans les traditions berbères.
Alors, Assegas Ameggaz
Ferid Chikhi

Un Numide en Amérique du Nord - 381 -

  Les intellectuels Algériens doivent sortir de l’ombre  La personnalité créatrice doit penser et juger par elle-même,  car Le progrès moral...