L’exploration de l’autre -1-
A la rencontre des autres …
Il y a des moments dans l’existence d’un individu qui lui font prendre conscience des chemins de vie qu’il emprunte et qu’il n’a jamais imaginé parcourir de sa naissance à l’ultime seconde de son existence. D’aucuns diront que c’est une lapalissade. J’en conviens. Mais il arrive que les évidences ne soient pas perçues de la même manière par tous.
Il existe aussi de précieux instants de la vie de tout un chacun qui mettent en relation des personnes qui viennent des quatre coins du monde et qui sont à la fois des moments sublimes de vérité pour au moins deux raisons : La première est que ces précieux instants n’ont pas été pensés, prévus ou planifiés. La seconde est que ces personnes arrivent à communiquer, à échanger et à converser quand tout les différencie. Alors qu’elles sont distinctes les unes des autres, ces personnes sont aussi et à la fois uniques et semblables.
Depuis pas moins de 45 ans, j’ai rencontré des hommes, des femmes, des enfants avec des personnalités différentes mais fort marquantes. Des personnes qu’on n’oublie pas. Les uns avec des parcours fabuleux et d’autres ayant une vie tout à fait modeste, paisible et tranquille. J’ai aussi rencontré des individus dont la fréquentation est tout à fait répréhensible. Heureusement, pour beaucoup de ces jonctions tout est resté aux premiers balbutiements. Par contre, pour bien d’autres c’était l’initiation d’une sympathie partagée et profonde, d’une entente singulière, d’une compréhension mutuelle, d’un attachement et d’une estime partagés.
Cette initiation est, souvent, partie du simple croisement de nos regards, de l’échange de mots simples d’une phrase de contact. C’est aussi par une observation ou un commentaire pertinent que le lien se crée. Mais il arrive qu’un constat sur un segment de nos cheminements de vies soit le déclic d’une amitié profonde.
Pour illustrer ces deux parties, la répréhensible et la positive, je commencerai par la seconde et je tenterai d’oublier la première. Ma rencontre avec une Amie originaire de Roumanie en est un bon exemple. Il n’y a pas si longtemps de cela ; environ une demi-dizaine d’années, je l’ai rencontrée. Elle est arrivée à Montréal, presqu’à la même époque que moi. Comme un grand nombre de Roumaines et d’immigrants des pays de l’Est de l’Europe et d’ailleurs, Elle pourrait étaler ses diplômes en mathématiques et en informatique, son savoir faire et ses compétences tout en faisant concurrence aux meilleurs sommités du domaine, ou considérées comme telles en Amérique du Nord. Je ne parle même pas de ses origines familiales et sociales, tout à fait nobles. …
A suivre
Ferid Chikhi