L’Islam est-il vraiment malade ?
1ere Partie
Les contres, les pours et
ceux qui subissent
L’Islam porte en lui un savoir pur et
généreux
Ce sont les individus qui le
pervertissent et font de ses préceptes une pratique sombre.
Sommes-nous
les témoins d’une nouvelle Croisade ?
Au moment où
toutes les puissances occidentales, qui ont passé les dernières années à
laisser faire des crimes odieux et horribles contre des populations pacifiques,
se mettent d'accord pour imposer aux roitelets du Golfe de s'exprimer et d'agir
contre les tueurs du Daesh ou État Islamique, contre Boko Haram du Nigeria et
les Chebabs de Somalie, et de leur fermer les vannes financières, certains bien
pensants font le procès de l'Islam, générateur, selon leurs théories..., de ces
mercenaires sans foi ni loi.

Et au-delà des crimes commis en Irak et en Syrie, en
Libye et au Nigéria, et ailleurs dans le monde musulman, ce point de vue à
chaud concerne aussi cette propagande qui a servi dans une première phase aux
islamistes de tous bords et à leurs ''aidants naturels'' pour façonner ce
nouveau concept d'Islamophobie, a deux facette, la première initie la propagande
tous azimuts qui se convertie, entre l'aube et le lever du soleil, en un
essai de nier aussi bien les aspects théologiques mais surtout spirituels ainsi
que les apports civilisationnels de l’Islam et la seconde qui sert de tremplin
à des islamistes pour tenter de bâillonner toutes celles et tous ceux qui
critiquent l'Islam. Ce qui est surprenant c'est qu'aucune plainte ou
réclamation n'a été lancée contre les vrais ennemis des musulmans et de
l'Islam.
Mieux encore, cette
réflexion ne fait pas référence aux écrits et aux citations des uns et des
autres, elle est l’expression d’une idée, d’une pensée, d’un moment de questionnement.
Elle découle d’un vécu culturel et d’une expérience de vie, de diverses
observations faites çà et là depuis quelques années, en fait depuis plus de
quarante ans. Elle n'aborde pas tous les contours de ma pensée sur l'Islam ni
de sa pratique mais elle est le reflet des acquis éducatifs tant familiaux,
sociaux qu’universitaires.
Alors que des
analystes, des observateurs et des faiseurs d’opinions décrivent cette
époque comme étant celle de la ''guerre'' faite aux plus vulnérables, à ceux
qui en plus de la précarité presque légendaire dans laquelle ils vivent depuis
leur naissance sont soumis, non seulement, aux épidémies qui les déciment mais
aussi aux armes destructives dont usent les polémarques et les mercenaires… à
la solde de puissances sans scrupules, d'autres annoncent que c'est l'époque
d'une nouvelle guerre des religions, d’un nouveau choc des civilisations, d'une
nouvelle confrontation Est Ouest, etc.. L'index est pointé sans réserve sur
l'Islam. Religion pratiquée par des millions d'individus disséminés de par le
monde, des populations qui ne se trouvent plus seulement au Sud mais aussi au
Nord où elles ont essaimé.

Les
nouveaux philosophes et leurs injonctions
Bien positionnés
en face, des individus de tous bords, sans envergure spirituelle, religieuse,
sociale et encore moins académique, sortent comme par enchantement du néant et
se mettent à sommer les
musulmans de désacraliser le Coran, tout en qualifiant l’islam de creuset du
mal. Ils omettent, ignorent, dédaignent et méprisent volontairement jusqu’aux
travaux d’éminents exégètes et savants de la foi, de philosophes, d’historiens
et autres sociologues arabes, européens, nord-américains, etc., publiés
depuis des siècles. Leur seul avantage réside dans l’écriture même si ce dont
ils parlent est insignifiant.
Pourtant,
lorsque je me rends sur les chemins par lesquels est passé l’Islam, depuis son
avènement, j’observe que des contrées entières ont connu, certes des moments de
turbulences mais très vite suivis de périodes fastes, calmes, tranquilles,
sereines, durant lesquelles les sciences et les arts ont culminé, la violence n’avait
plus droit de citer dans des sociétés équilibrées ou le savoir-vivre était
recherché et où le vivre en bonne intelligence était de rigueur.
Oui ! Après
chaque apogée vient le déclin. Les sociétés musulmanes comme toutes les autres
sociétés ont aussi connu des périodes durant lesquelles le côté sombre a été
porté à son paroxysme.
Ce qui m’amène
à poser une série de questions du genre : Est-ce vraiment l’Islam
qui en a été la cause ? Est-ce l’Islam qui de nos jours en est la
cause ? Ne sont-ce pas les individus qui ont perverti les valeurs
véhiculées et les fondements même de sa pratique ? Cela ne se vérifie-t-il
pas aussi pour la période post Ottomane devenue la période coloniale européenne
qui au nom du Christianisme a été la plus destructrice de l'humanité ?
N'est-il pas bizarre que des écrivaillons, sans balises tentent de
convoquer des situations et des statuts tels que la Dhimmitude, la force du
sabre, la décapitation et l’amputation…? N'est-il pas insolite que, de par
cette communication à sens unique, lancée sur des blogs, des réseaux sociaux,
des sites internet et des médias occidentaux, avec des facilitations de leurs
maîtres à penser et leurs associés dans les anciennes colonies, décrivent le
mal qui est fait au nom de l’Islam et ne laissent aucune chance de conviction
acceptable aux plus sceptiques ?
Les réponses
pourraient être à géométrie variable mais il est vrai que le monde est ainsi
fait de singularités… les faits historiques sont aussi têtus les uns que les
autres, par exemple, personne ne trouve curieux, étonnant, étrange, surprenant
et exceptionnel que ce soit depuis le Pacte secret du Quincy et la Greater Middle East
Initiative que, subitement, l’Islam est devenu violent avec l’atteinte de son
summum en cette période de déstabilisation de bien des contrées que ce soit en Afrique
du nord et au Sahel (même si elles échappent partiellement et pour le moment
aux turpitudes hégémoniques des USA et de leurs alliés… mais elles ont vécu des
moments aussi dramatiques que ceux des autres contrées) en Asie (Proche, Moyen
et même extrême Orient - voir ce qui se passe contre les musulmans Ouigours de
Chine - ) et dans une grande partie de l’Afrique noire, ou encore la
purification ethnique subie par les populations musulmanes des Balkans, sans oublier
la Somalie, etc. ?
S'agit-il
d'un pacte ou d'un complot ?
Mieux encore,
émettons l'hypothèse à deux vecteurs :

2) Tous les
discours haineux développer par certains médias occidentaux contre les
islamistes ne sont qu'un montage et une manipulation à grande échelle
orchestrée par des services de renseignements et des officines spécialisées
dans le but d'une part, de sensibiliser et mobiliser les individus
vulnérables, corvéables à merci, impressionnables par des appels au Djihad et
d'autre part, pour les canaliser afin qu'ils se rendent d'abord dans des camps
entraînements et ensuite dans ces territoires qu'ils conquièrent aisément et
sans aucune résistance pour ensuite faire l’objet d’action coordonnées en vue
de leur anéantissement. Le tout avec l'aval d’éminents hommes des cultes.
À présent,
supposons, que tout ce qui précède est de la fabulation et par conséquent
non crédible, comment se fait-il que l’appel du Vatican, initiateur du
dialogue inter religieux ne soit pas entendu par les gouvernants de ce
monde... afin de faire régner la paix !?

Aujourd’hui, les
créateurs de ces criminels et les fomentateurs de ces massacres étant
convaincus que leurs protégés vêtus de la cape islamiste étaient
apprivoisés et maîtrisables, revoient leurs copies pour admettre que cette sauvagerie, sous couvert de terrorisme, pratiquée par
des organisations transnationales n'a rien d'humain. Ils sont mis dans
l’obligation de coopérer pour les annihiler même s’ils les ont financés, armés
et soutenus... Et, si nous voulons être un tant soit peu rationnels et
objectifs demandons-nous : à quoi aboutit la guerre contre le terrorisme ?
À plus de terrorisme !? Certainement. Cependant, ce terrorisme et les
bombardements qui sont censés le réduire à néant ont détruit la Libye, la
Syrie, l’Irak…
Ferid Chikhi