De quelques caractéristiques des Algériens -2-
‘’Oralité, respect des aînés, dérision ...’’
Le Numide, peux-tu me donner quelques précisions, quelques éléments constitutifs qui marquaient la différence entre les deux ? Il y a avait une différence marquante dans nos relations avec nos amis et les cousins cousines, oncles et tantes et les autres parents. Certains diront que c’est le sens de la famille et ça existait chez tous ; ceci est vrai mais je souligne que dans notre cas la place honorable qu’avait notre famille dans la société était alliés - le mariage était non seulement l’union de deux personnes mais aussi l’alliance entre deux familles. Si je comprends bien les attributs sociaux et culturels sont façonnés avant tout par la famille avant de l’être par la société !? J’ai envie de répondre par l’affirmative mais ce n’est pas aussi simple que tu l’énonces, malgré le fait que l’adage populaire formule l’idée comme suit : ‘’ dis moi qui sont les tiens je te dirai qui tu es’’ ou encore cet autre qui insistent sur les origines : ‘’ dis moi quelles sont tes origines je te dirai quelles sont tes valeurs’’. ‘’Oulid A’ila ou en encore Oulid Si… Mais, Le Numide, si tu devais résumer ou faire une liste de ces attributs et des caractéristiques, de ce qu’a pu garder l’Algérien de son passé éloigné et récent, quelles seraient celles que tu mettrais en évidence ? Je commencerai par cette préférence de l’oralité avec une prépondérance aux échanges directs qui consolident les relations intergénérationnelles marquées et entre la multitude de membres de la famille. Il y avait aussi cette attitude ordinaire facilement assimilable à la tradition et une tendance à user sans limites de la dérision. J’observe que tu regrettes cette époque !? Certainement. Les temps changent, les habitudes aussi et, des valeurs se perdent alors que de nouvelles s’implantent, plus ou moins partagées. Le respect de l’aîné était une valeur fondamentale qui faisait la différence entre cette oralité structurée et les discussions sans fondements que nous observons aujourd’hui. Il y avait non seulement une hiérarchie, une pyramide mais aussi une ligne horizontale des groupes sociaux. De nos jours des personnes incultes, ignorantes avec des origines douteuses, n’ayant aucune expérience de vie sociale, aucun repère culturel ou identitaire, s’arrogent le droit de parler au nom de tous. Et dire que la consultation et la concertation sont recommandées non seulement par les pratiques sociales locales mais aussi par l’Islam. Le consensus était recherché pour éviter les dépassements et surtout impliquer tous les membres de la communauté.
due au respect façonné, forgé, bâti et j’ajouterais raffiné par mon arrière grand-père et ses fils avant de passer la main à leurs enfants. Il y avait aussi ce lien très particulier avec les
Ferid Chikhi
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