Le rapport Femmes - Hommes
Religions, guerres, et nature.
Des valeurs et des
Croyances … avant-hier et hier - 1 -
Mélange d’états d’âme, de
réflexions inspirées par des lectures anciennes et nouvelles, des entendus et
des échanges incertains, mais aussi par une actualité sociopolitique pleine de
rebondissements, ce qui suit est une concoction qui pourrait interpeller non
seulement des lecteurs passagers d’un moment mais aussi assidus ou encore des
sociologues et des philosophes … les psys eux aussi pourraient s’y
intéresser.
Depuis plusieurs semaines, le
Québec est en mode débat et cela se répercute dans le reste du Canada. Les
discussions vont bon train sur le sujet du moment qui fâche le plus : La
Charte des Valeurs Québécoises. Deux conceptions s’affrontent sur fonds de
laïcité et de multiculturalisme.
En fait, la problématique
pourrait se résumer à l’éternelle opposition sur deux visons du monde, la
première propose l’égalité des droits entre les femmes et les hommes et la seconde,
foncièrement trompeuse, est réfutée au nom de paramètres identitaires religieux
qu’elle véhicule et qui sont porteurs d’une régression menaçant la cohésion et
l’harmonie sociales.
Un préalable s’impose avant de
poursuivre la lecture de ce texte. Le titre peut paraître inapproprié pour tout
lecteur qui s’attend à ce que la réflexion mette en évidence les aspects les
plus courants qu’expriment ces concepts (religions, guerres, et nature). Toutefois, au-delà des causes et des effets des guerres et des religions
sur les hommes et particulièrement sur les femmes, il y a toujours une
troisième variable qui interfère et prend une place incontournable. Dans ce
cas-ci, la nature. Elle ne saurait être frappée de banalité dans la relation
homme/femme.
Quelques-uns, diront mais c’est
un éternel sujet que celui de la rencontre de la femme et de l’homme. Une
situation somme toute naturelle puisque dés le départ et si l’on se réfère aux
livres saints des religions monothéistes, en tout cas, selon l'un d'entre-eux - Ève
est née d’Adam. Donc, la relation a été, dés
le début, empreinte d’un attachement, j’allais dire, charnel, d’une affection
faite de tendresse et de passion, d’une fidélité ou comme certains voudraient
le faire accroire d’un rapport de
servitude.
Le tout a évolué ou mieux encore
s’est développé en une rencontre que des valeurs, des règles, des principes,
des obligations, des devoirs, des tabous, des interdits, du sacré, etc. au nom du respectable, du vénérable,
etc. tentent depuis l’origine de réguler, de façonner, de déterminer, d‘anticiper
afin que chacun occupe la place qui lui revient, dit-on, de droit … pour que
l’une soit le complément de l’autre et vice versa.
Qui pourrait ignorer que dés
l’origine, trois questions fondamentales se posent puisqu’il s’agit d’une
relation, d’un rapport à l’autre, d’un lien… :
1. Comment
– cette relation, ce rapport, ce lien) se formalisent-ils ?
2. S’agit-il
d’une hiérarchie ?
3. Quelle
est la place du vrai pouvoir de l’un sur l’autre ?
L’Histoire offre plusieurs types de réponses … qui mêlent la raison et
le bon sens, mais aussi l’ignorance accolée à la stupidité et le mépris associé
à l’indifférence. Depuis la nuit des temps le rapport homme/femme a toujours
été fondé sur la suprématie de l’un sur l’autre et seulement quelque fois de
l’une sur l’autre … Nonobstant, les raisons, s’il en existe et qui pourraient
être multiples.
Il y a eu des dieux, des rois,
des princes … et parfois des déesses, des reines, des princesses, des sultanes,
des guerrières avec les pleins pouvoirs, si les hommes ont souvent marqué leurs
règnes par la force dans des combats, des guerres et autres luttes, il n’en
demeure pas moins que beaucoup, parmi eux, en alliant leurs forces à leur
intelligence ont bâti des empires fabuleux et leurs noms sont passés à la
postérité.
De leur côté, les femmes ont
aussi gouverné, guidé, mené des peuples et des communautés entières vers
le progrès et le développement individuel et collectif. Si bien qu’il serait
mal venu d’ignorer que des déesses telles que celles de la Grèce et de la Rome
antiques, des cités impériales et autres empires disparus ont été aimées et
adulées par leurs peuples. Qui ne connait pas ou n’a pas entendu parler des
Amazones, de Cléopâtre, de la Reine de Saba, de Tin Hinan, de La Kahina, … et de
toutes ces sociétés matriarcales, pour ne citer que celles qui sont les
plus proches des civilisations Méditerranéennes, de nos jours toutes disparues
même si quelques-unes ont laissé des traces de leur puissance ? Des
mythes !? Peut-être !? Toujours est-il que beaucoup en rêvent.
À suivre
Ferid
Chikhi