Le rapport Femmes et Hommes
Religions, guerres, et nature.
Des valeurs et des
Croyances … Hier et aujourd’hui - 2 -
Le
monde change à une vitesse que l’homme ne peut contrôler. Des paradigmes
nouveaux s’implantent. Alors qu’il s’impose par sa force et
la religion, la nature impose à l’homme son énergie
fondatrice et sa vigueur dévastatrice. Mais qui en souffre le plus ? La
femme …
Les guerres. Oui ! LA GUERRE
a toujours été une affaire, avant tout, d’hommes ; elle est le chemin le
plus simple et le plus rapide pour dominer l’autre, l’ennemi, l’adversaire ...
et le spolier de ses biens et bien entendu de ses femmes. Parfois, c’est pour
elles que des guerres ont été menées. Troie
en est le plus bel exemple. Les polémarques ont toujours régné en maîtres
absolus.
Par contre, en temps de paix, la
femme usant de ses arguments intuitifs, de sa beauté, de sa grâce, de son
charme et de son sens de la séduction alliés à son intelligence a toujours été en
mesure de prendre le dessus sur l’homme même si celui-ci détient un joker dans
la manche … La force immanente, la puissance divine qui se matérialise par la
religion. La foi en des dieux, en un Dieu, la pratique de croyances …
qui lui sont favorables. Il les a créées pour que améliorer, consolider ou
reprendre son emprise sur la femme, la famille, la tribu … il le fait pour
maintenir sa suprématie et garder le pouvoir. Mais il y a une contradiction
apparente et réelle, crieront celles et ceux qui ont lu la première partie de
cette réflexion. N’est ce pas Dieu qui a créé Ève d’Adam ? Certes,
depuis le commencement cela est vrai selon les croyants mais par la suite,
l’homme s’en empare et l’utilise seulement à son seul avantage.
La guerre et la religion sont
deux ‘’institutions, deux systèmes, deux
organisations’’ qui diminuent, affaiblissent et minimisent le rôle et la
place de la femme. Lorsque l’une par la force physique donne la prééminence à
l’homme, la seconde vient comme pour la soutenir afin d’amoindrir encore plus celle
de sa compagne.
La Reine de Saba et Salomon ou
Cléopâtre et Antoine ; Jeanne D’Arc et Le cardinal de
Winchester. Cette dernière par exemple,
déclarée coupable d'être schismatique, apostat, menteuse,
devineresse et suspecte d'hérésie, elle a été accusée d’errante en la foi,
blasphématrice de Dieu et des saints alors qu’elle avait su conduire les français à la victoire contre
les anglais. Elle fut brûlée sur un
bûcher.
Tout près de
nous, bien avant ‘’la mère de la nation française’’ et comme par hasard selon le même schéma, il y a eu Dihya-Damya ou Dyhia
Tadmut, qui veut dire
la belle gazelle en tamazight. Connu sous le nom de la Kahina, la devineresse,
elle s’opposa à l’introduction de l’Islam en Tamazgha, aujourd’hui Algérie ; vaincue, elle n’ pas été
épargnée. Elle a été décapitée par Hassan
Ibn en N'uman et sa tête envoyée au Calife des Omeyades.
En ce début de millénaire, moins
de deux décennies viennent de s’écouler et les foyers de guerres se multiplient
pour l’accaparement des richesses du sol et du sous sol. Là ce n’est plus la
domination de l’homme sur la femme qui est l’enjeu. Cette fois-ci la religion
est présente sous une forme ou un autre et si elle n’en est pas la cause
essentielle, elle reste le moyen de mobiliser des forces destructrices toujours
au bénéfice des plus forts et des plus nantis.
Mais, parallèlement, la nature
use de toute sa puissance pour prendre une place prépondérante dans ce binôme,
ce ‘’ménage incongru’’ Guerres et Religions. Elle altère les caractéristiques
des territoires et du relief, des liens et des rapports, des relations et du
débat. Un tsunami par ci, une tornade par là, un ouragan ici, une tempête de
sable là, de la grêle ici, des trombes d’eau là … un froid intense dans une
région aride et un soleil de plomb dans une autre de froid glacial … un
tremblement de terre … laissant la désolation, la dévastation et des ruines,
l’affliction, la consternation, la douleur, la détresse … et qui en souffre le
plus ? Les enfants, les plus âgés et encore les femmes… Certains
individus, des religieux ignorants et incultes profitent des désastres causés
par les soubresauts de la nature, tentent de détourner les regards en
vociférant des accusations absurdes contre les femmes qui en seraient à
l’origine. C’est ainsi que des assertions sont énoncées du genre : qui est
responsable de la guerre ? C’est la femme. Qui est à l’origine de perte de
la foi ? C’est la femme. Qui est à l’origine du déchaînement de la
nature ? C’est la femme.
Plusieurs diront que c’est
exagéré … Oui ! Ça l’est, mais sans pour autant que cela soit
déraisonnable. Dans les faits et pendant ce temps, la libération de la femme (quelques-uns
parleront de son émancipation) prend d’autres contours, elle s’accomplit de
plus en plus ... contre vents et marées. Ses propres valeurs évoluent et
subissent une série de bouleversements. Elles changent dans beaucoup de
situation. Les rapports entre elle et l'homme s'ajustent, s'équilibrent ... la
question du pouvoir cherche une ou de nouvelle(s) définition(s) ... avec un
fondement non seulement égalitaire mais aussi équitable.
À suivre
Ferid Chikhi