Chômage, Recrutement et Valeurs -1-
Le chômage et l’emploi
Depuis le début de ce
millénaire, le monde du travail traverse un espace de turbulences jamais
confrontées auparavant. Il y a eu, par le passé, des crises économiques qui ont
été surmontées grâce à des plans de redressement et de réorganisation tellement
drastiques que la reprise s’est faite ressentir assez rapidement et l’industrie
comme le commerce ont connu des envolées qui perdurèrent jusqu’à la fin du siècle
dernier et mieux encore certains effets positifs se font encore ressentir de
nos jours. Tous ces bouleversements ont eu un impact certains sur les
attitudes, les comportements, les principes de vie et les valeurs des individus
et des collectivités.
Personne ne saurait nier que
les mutations industrielles ont mené à des ajustements économiques avec des effets
visibles sur les modèles commerciaux; les transformations technologiques rythment
les évolutions observées là où l’intelligence individuelle et collective est
stimulée, même si des dommages souvent catastrophiques (environnement, nature,
etc.) interviennent ou surviennent malgré la vigilance des plus avertis.
Les crises dont il est
question ne sont pas celles du siècle précédent puisqu’elles étaient plus
organisationnelles et/ou structurelles, avec des effets négatifs sur la société,
que morales et spirituelles tel que nous l’observons en ce milieu de la seconde
décennie du troisième millénaire.
La situation est
pratiquement similaire d’un continent à l'autre – à quelques exceptions près comme
l’Allemagne et les pays Scandinaves en Europe, le Brésil et l’Argentine en
Amérique Latine, la Chine, le Japon, etc. en Asie. Même si je place un bémol, sachant que les
pays reconnus comme étant les plus industrialisés ont mal encaissé les effets
de cette crise, les indicateurs économiques deviennent des révélateurs d’une problématique
morale avec son lot d’affaires de malversations et de détournements de deniers
publics et leurs effets sociaux sur de grands pans des populations. À cela
s’ajoute la cupidité de ceux qui se sont enrichis de façon malsaine par une
dépravation des mœurs et un déni ostensible des valeurs partagées par la
majorité, en provoquant des guerres dans des territoires avérés riches par leurs
sols et leurs sous sols.
Il ne s’agit pas par cette
réflexion de revisiter et d’apporter du nouveau dans ce qui est décortiqué par les spécialistes, les experts et autres analystes, mais de focaliser
sur le monde du travail et les conséquences capitales vécues par les employés
des entreprises quelque soit leur envergure et leur importance ou encore ceux qui sont en recherche d'un premier emploi.
Personne ne saurait nier que les politiques libérales et néolibérales
sont à l’origine des pertes d’emplois observées ici et là; elles se comptent par milliers dans la
majorité des secteurs d’activités alors que le travail est reconnu et admis
comme valeur sociétale.
Personne n’oserait soutenir que ce sont les développements industriels
et les progrès technologiques qui sont à l’origine de ces pertes d’emplois. Pourtant, personne ne saurait, aussi, nier que les développements industriels et les
progrès technologiques même s’ils font disparaître des emplois en créent de
nouveaux.
Et c’est là que le bât
blesse; l’incompréhension est totale et le questionnement encore plus, il
pourrait se résumer à ce qui suit : comment expliquer que des milliers de postes
de travail classiques et nouveaux sont affichés par les employeurs alors que des
bassins de chercheurs d’emplois possédant des compétences, des habiletés, des
qualifications avérées avec souvent un capital expérience en adéquation avec
les exigences théoriques des employeurs n’arrivent pas à se placer?
Les candidats aux emplois
affichés ne savent plus à quel saint se vouer puisque les entreprises ne
daignent même pas répondre à leurs sollicitations. Cela se vérifie, ne
serait-ce, que par l’expression de leur sentiment chaque fois que la réponse
tarde à venir ou tout simplement ne vient pas.
Ferid
Chikhi