Dangers du Wahhabisme et Complaisances Occidentales
"Le fanatisme est un monstre qui
ose se dire le fils de la religion"
Voltaire
Évoquer l’arrivée en force
de Donald Trump dans le monde des dirigeants les plus influents de la planète c’est
aussi m’amener à me poser la question de savoir si cette arrivée change
fondamentalement la donne et les contours du nouvel ordre mondial ? Bien
entendu, cette question est sur les langues de tous les observateurs et
analystes pris de cours par sa stratégie de prise du pouvoir Étasunien et ne
sachant plus comment lire les tendances qui s’affichent sur la scène politique.
D’autres interrogations sont
inventoriées telles que celles-ci : Est-ce que Trump aura la marge de manœuvre
nécessaire pour réaliser ses projets ? Tiendra t’il les promesses faites à
ses électeurs au sujet du mur, de la fin du Partenariat Trans-Pacifique,
du rejet des musulmans ? Que fera-t-il avec l’Arabie Saoudite et le Qatari
qui subventionnent le Salafo-Wahhabiste et son expansion dans le monde ?
Attentats terroristes et Victimisation : Les deux faces de la même
médaille
Dans les faits, rien ne changera si ce
n’est quelques paramètres pour rééquilibrer la conjoncture au seul bénéfice des
USA. Les manifestations de ces idéologies se révèlent constamment soit par des
attentats contre les personnes et leurs biens, soit par la victimisation,
presque martyre, de leurs ouailles, soit encore par la perfidie de leurs opérations
de médiatisation de masse. Un des objectifs de ces pratiques est de mettre en
position de rejet tous les musulmans afin qu’ils se tournent tous contre les
sociétés d’accueil.
Ce qui surprend le plus, au
plan macro-politique, c’est l’aveuglement simulé des gouvernants de tout bord
aux activistes islamistes et autres extrémistes qui ne reculent devant rien
pour imposer leur diktat alors qu’au plan micro-politique c’est d’observer l’organisation
de rencontres portant sur des thèmes controversés chez les citoyens musulmans.
Au cours de ces rencontres sont banalisées des questions aussi sérieuses la
laïcité, la démocratie, l’égalité des droits entre les femmes et les hommes, le
féminisme ou encore ‘’Les libertés
individuelles dans un état de droit’’ ‘’La Place des minorités dans les
sociétés d’accueil’’, etc.
Mais dans les faits demandons-nous
pourquoi les gouvernements occidentaux sont aussi laxistes et complaisants
envers ces propagandistes et autres Djihadistes violents ou leur alter ego activistes
soi-disant pacifiques ?
De l’origine des conflits de guerre et de leurs effets sur le reste du
monde
Rappelons-nous des années ‘’90’’.
Nous savons que suite à une accalmie, d’à peine 10 ans, après la
seconde guerre mondiale le monde renoue avec les guerres ; réfléchies et
attisées dans les officines occidentales elles se déclarent dans d’autres pays,
d’autres régions et contrées du monde. Elles ne viennent pas seules. Elles sont
souvent accompagnées de leurs lots d’événements imprévisibles dans leurs
formes, leurs intensités ainsi que dans leurs conséquences et impacts sur des
populations non préparées à les endurer.
Nous observons aussi que depuis le
début de cette décennie ‘’90’’ le monde est en perpétuel
changement : au Moyen Orient (Irak avec le Kurdistan comme cœur du fléau ;
La Syrie, le Yémen, la Libye…) ; en Europe de l’Est (Allemagne, Ex URSS,
Ex Yougoslavie, Ex Tchécoslovaquie,) et en Afrique (Soudan). Chaque décennie se
voit imprimer de nouveaux pactes, de nouvelles négociations, de nouveaux
engagements tels que ceux constatés depuis la guerre du Golfe qui opposa l'Irak
de Saddam Hussein à une coalition de 34 États, soutenue par l'Organisation des
Nations Unies. Elle a été le déclenchement d’une série de déstabilisation et de
destruction de pays, villes et villages du Moyen Orient.
Les conflits redoublent de violence et
la puissance des armes utilisées n’a d’égale que la détermination et
l’endurance à y faire face des populations affectées. L’amplitude des conflits
n’est pas forcément circonscrite mais essaime dans le monde et dépasse les
frontières pourtant sures des pays où siègent les plus grands penseurs des
guerres des temps modernes. Des centaines de milliers de personnes
ont été déplacées des foyers de guerres vers des territoires plus tranquilles,
laissant aux polémarques de l’OTAN et des complexes militaro-industriel et
alimentaire, les possibilités d’occuper plus d’espaces, d’enrichir encore plus
les riches et d’appauvrir les plus vulnérables.
Malgré cela, dans les pays du Nord des incertitudes prennent de
plus en plus la forme de croisements dangereux et imprévus en raison des impacts
réalisés par les tentatives d’implantation de modèles sociopolitiques dérivés
des pratiques géostratégiques réfléchies dans des tours d’ivoire. Donald Trump
est-il l’homme de la conjoncture pour limiter les dégâts ? Ce n’est pas
évident, disent bien des dirigeants des pays alliés, cependant, c’est le seul
qui propose de modifier le plan de charges en redéfinissant le modèle
d’implantation de la démocratie dans des pays en décalage sur les
droits humains et les nouvelles technologies.
Selon, les sociétés civiles, des
témoins et chercheurs qui n’ont pas droit aux chapitres des médias de masse, la
démocratie inachevée en Occident – où se constatent des remises en question des
gouvernances sont observées - est perçue comme étant incompatible avec des
identités diverses et des cultures multiples affichant entre elles des
dénivellations souvent abruptes. Cela ne
se fait pas sans dégâts.
Le wahhabisme religion ou
idéologie ?
Au Canada et au Québec, le Wahhabisme est comme partout où il
s’implante, aussi perfide que l’Albion et l’Oncle Sam qui l’ont aidé à naître
et à s’étendre. Sous couvert de alliances et de coalitions de soutien qui ciblent
les groupes sociaux originaires du Moyen Orient et d’Afrique du Nord, ainsi que
tous ceux qui se déclarent musulmans. Il vise en particulier les plus
vulnérables en raison de leurs difficultés de s’adapter et de s’intégrer aux
sociétés d’accueil ainsi que la déculturation qu’ils sont vécu dans leur pays
d’origine en leur offrant une identité fondée sur la religion plutôt que sur la
citoyenneté.
Or, beaucoup considèrent que tant que
les partis politiques, leurs militantes et leurs militants, tant que les citoyennes
et les citoyens, tant que toutes les sociétés civiles où qu’elles soient – y
compris celles du Québec et au Canada - n'ont pas saisi, compris et intégré que
– à titre indicatif - le voile, le
tchador, le foulard, le hijab, etc. n'ont rien de religieux mais qu'ils sont
les instruments et fer de lance de la propagation de l'idéologie Wahhabite (et
non pas celle de l'Islam) avant l’implantation des tribunaux islamiques, ce
sera peine perdue de tenter de les en convaincre. La seule dimension qui compte et dont
il faut maintenir la portée - contre vents et marées - c'est de continuer à
expliquer que le Wahhabisme est un cadeau empoisonné. Il remet en question
toutes les valeurs universelles acquises de haute lutte en matière de liberté
individuelles, de liberté de conscience, d'égalité de droits et de devoirs
entre les hommes et les femmes, d'accès équitable aux mêmes chances de
développement humain et de droits sociaux. Or, ce qu’il faut déterminer avant
qu’il ne soit définitivement trop tard c’est que si le Wahhabisme est une
religion, il faut le traiter comme toutes les religions, si c'est comme tout le
monde le sait une idéologie il faut le considérer comme telle. Cela ne peut pas
être les deux.
Ferid Chikhi