Algérie 2019, sortie de crise ou statu
quo ?
L’armée a été à la fois en charge de la
protection de l’État et du territoire mais elle est aussi responsable des
dérives que connait le pays depuis au moins quatre (4) décennies. Il est évident que bien des dirigeants
militaires avaient la main mise sur une grande partie des rouages de l'État et
pour diverses raisons le sens de la gouvernance leur a échappé.
Le présent et l’avenir
Déformation professionnelle oblige, c’est
autour de trois paramètres que se déroule l’argumentaire ci -après.
Selon des penseurs avisés, trois éléments
guident la gouvernance des organisations : le système, l’acteur et son
rôle et accolé aux trois le fonctionnement de l’organisation.
Le régime et le système politique en
place ont montré leur limite et ont fait tellement de ravages avec la
corruption, comme soubassement des relations de toutes et de tous qu’aujourd’hui
la moindre tête qui dépasse est automatiquement qualifiée de ''Kachir''
(vendue, corrompue, mélangée).
Le mouvement est jeune et il se
développe tout en s’adaptant à ce que le sens commun souhaite et recherche. Pourtant,
le grand malheur réside dans le vide intellectuel qui règne depuis des
décennies même si le sentiment général penche pour le fait qu’il existe une
façon pour y remédier… Mais le temps n’est pas forcément du bon côté.
À ce jour, sans réduire à néant les propositions
inventoriées, ici et là, il n'y a à proprement parler aucune qui fasse
consensus. Seuls des constats - chose que tous font - sont établis sans mentionner
les recommandations adéquates.
Le recyclage n’offre pas les avantages du neuf !
Quelqu’un disait ‘’nous ne sommes
pas tous responsables…’’. Cependant, beaucoup ont été impuissants face
à la diversité des adversaires et y compris une partie de l'armée qui a fait quelques
choix destructeurs.
La solution ou une des solutions :
les acteurs ?
Plusieurs options se présentent aux membres
du Hirak. Piocher dans le sérail au risque de pérenniser les dérives. Ne
pas faire confiance à l’armée avec la perspective de perdre un allié durable ou
enfin aller de l’avant et maintenir la pression de la rue jusqu’à l’improbable
départ des tenants du pourvoir, de tous les tenants du pouvoir avec le risque d’un
avenir encore plus incertain que le présent. Mais, beaucoup disent ‘’qu’avons-nous
à perdre ?’’
Une autre solution réside dans la sélection
d'une vingtaine de ''personnalités'' - curriculum vitae publiés qui seraient
situées au cinquième et au sixième cercle, sous la supervision des citoyens. Elles
constitueraient un comité Adhoc chargé de définir les pistes des axes de
réflexion qui répondraient aux questions suivantes et ferait des suggestions :
Pourquoi pas un Haut Comité de la Nation composé du chef des armées par
procuration, un haut magistrat par procuration, un civil parmi les plus
intègres du profil de Bouregaa qui procèderait à la suspension de la
constitution … la dissolution des institutions élues et déciderait d’une
législation par ordonnance provisoire pendant une période n'excédant pas six
mois ?
Pourquoi pas une commission qui évaluerait les besoins de
judiciarisation des personnes qui ont été la cause par leur laxisme, leur
incompétence, leur manque de responsabilité des dégâts perpétrés contre la
société, les citoyens, l’économie et l’identité nationale et suggèrerait une
plateforme pour juger les corrompus et les corrupteurs (d'hier et
d'aujourd'hui) ?
Qui proposerait au Haut Comité de la
Nation la désignation de commis de l’État de troisième niveau - éviter tous
les commis du 1er et 2nd - pour les affaires courantes avec
audit mensuel pendant la période de transition. Ces commis seront nommés membres
d’un gouvernement provisoire en charge des tâches courantes à caractère
gouvernemental.
Création d’un groupe de personnalités issues du 5ième
cercle (éviter toutes celles et tous ceux du gouvernement, de l’assemblée
nationale, du sénat, des wilayate, des municipalités, des ambassades et des consulat,
des entreprises publiques) pour la/l'.
1.
Réorganisation territoriale : un redécoupage national évitera les
redites du passé : sociologique - administrative - judicaire - économique
(industrielle, commerciale et financière (budget) - relations régionales -
sécuritaire et enfin ouverture sur l'international.
2.
Organisation de conférences régionales pour réfléchir sur l'avenir de la
région dans la nation
3.
Pour une nouvelle une constitution citoyenne.
Ferid
Chikhi
NB : Aucun membre de ce Haut Comité
et de ce gouvernement ne sera maintenu (nouvelles affectations) dans les nouvelles
institutions de l'État.