Des équilibres géostratégiques en
Méditerranée et ailleurs
Nous apprenons qu'un sondage sur
internet au sujet de la situation en Algérie, dont les questions abordent des
sujets d’une extrême sensibilité a été lancé par l’université de Princeton (USA).
Quoi de spécial avec cette information ? N'est-ce pas le travail de bien des départements d'une université
de procéder à des études, analyses, réflexions au sujet de ce qui se passe dans
le monde ? Laissons-nous aller pour ouvrir une fenêtre d'observations à ce
sujet.
Il y a une nouvelle donne dans la région
!
Depuis quelques décennies (1980 - 1990)
des changements majeurs sont observés dans la Méditerranée à l'Est comme à
l'Ouest. Les Balkans ont été disloqués, le lien entre l'Europe et le Proche
Orient est en feu du fait des mini puissances antagoniques mais c'est en fait
pour cette région de monde la poursuite de la remise en question de l'espace
Ottoman et une nouvelle reconfiguration, celle des accords Sykes & Picot
n'ayant pas atteint leurs objectifs, puisqu'il semble qu'ils n'ont pas tenu
compte des identités et des cultures des peuples de la région.
Un redéploiement des puissances
traditionnelles …
Pour leur part, les puissances de
l'Ouest européen peinent à se refonder et à garder la main sur des
territoires
rebelles et en perpétuels conflits civilisationnels. Par ailleurs, le dernier
contentieux, créé de toute pièce par l'un des antagonistes, le Brexit a des
effets dévastateurs sur l'Union Européenne encore dans le flou. À cela viennent
s'ajouter les impacts idéologiques portés par ces ‘’réfugiés’’ mal appréhendés
essentiellement ceux des intrants culturels. Ce qui laisse à penser que l'échec
de l'implantation en Europe de l'Orient Arabo-musulman par le Sud Est (Espagne)
est certes devenu un fait historique mais sa nouvelle pénétration par le
Sud-Ouest (Méditerranée orientale) montre quelques prémisses qui semble être
dévastatrices.
Pendant que l'on observe que la Russie
reprend du poil de la bête au moment où les conséquences de la dislocation des
pays de l'Est ne sont pas encore évaluées ; les attentes de la destruction de
la Syrie et de la Libye sont à peine perceptibles et la plus grandes des
conséquences, celle de la gestion de la mobilité des réfugiés.
Ce qui se passe en Afrique et au Moyen
Orient.
Par conséquence, la géopolitique change
en cette seconde décennie du 21ième siècle. Les puissances occidentales ne sont
plus que l’ombre d’elles-mêmes avec la venue des géants asiatiques – Chine –
Inde – Pakistan. L’Europe n’arrive pas à s’organiser comme puissance régionale
mais constitue à n’en point douter un acteur plein de potentiel d’une part de
stabilisation mais d’autre part de perturbation, notamment pour calmer les conflits
dans la partie du golfe persique.
Pour sa part la France, détient la
mauvaise donne, sa façon de faire est obsolète et date du siècle dernier. Elle
perd pied en Afrique avec la présence de plus en plus visible de la Chine en
Afrique et de celle de la présence des Russes au proche Orient avec la Syrie et
à la Libye, porte d’entrée directe au Sahel : qui reste avec le golfe persique
et dans l’état actuel des recherches en matière de génétique, les deux (2)
foyers distincts de domestication du palmier dattier. Et, bien loin de cette
zone mais avec des impacts stratégiques exceptionnels c'est la résistance de
l’Iran face à ses rivaux historiques que sont les pays arabes et leurs alliés
US et Israéliens.
Alors, c’est bien normal que les
Officines affiliées aux grandes agences de renseignements fassent le boulot de
préparation pour comprendre les vraies causes et les effets directs du
Mouvement du 22 février 2019 et notamment ses impacts en Méditerranée et dans
ce qui est communément nommé (Sykes & Picot) le MENA.
Ferid
Chikhi