10 janv. 2017

Un Numide en Amérique du Nord - 273 -

Yennayer 2967, nouvel an Amazigh.
Yennayer marque le Jour de l’An du calendrier agraire, utilisé depuis l'antiquité par les Imazighene. Il correspond au 1er jour de janvier du calendrier julien, aujourd'hui en décalage de 13 jours par rapport au calendrier grégorien.
Yennayer est généralement célébré le 13 ou le 14 janvier mais un consensus a été adopté pour que cette célébration se tienne le 12 janvier de chaque année.

Les familles partagent traditionnellement un repas à base de couscous volaille ; celui-ci doit être copieux pour symboliser l’abondance de la nouvelle année.
Pour plus de précision se reporter à mon article du 12 janvier 2014 et mis à jour
12 janvier 2017 / Yennayer 2967
Assegas Ameggaz
Le 12 janvier 2017 correspond au nouvel an 2967 du calendrier amazigh. C’est le calendrier agraire utilisé depuis l'Antiquité par les Berbères. Même s’il est décalé de 13 jours par rapport au calendrier grégorien, un consensus est retenu pour le fêter le 12 janvier du calendrier Julien.
Fête culturelle, c’est aussi l’une des premières manifestations communautaires connues de la civilisation berbère.
En guise de rappel il faut savoir que ce jour commémore l'accession, en l'an 950 av. J-C, d'un pharaon berbère, SheShonq 1er, prince de la tribu berbère des Mechaouch, qui conquit le pays des Pharaons et y régna de 945 à  924 avant J.C. Il fut le fondateur de la 22e dynastie égyptienne. Son action principale a été de réunifier l’Égypte en l’an 950 avant J.C. Il occupa la Palestine et Jérusalem et s’empara des trésors du temple de Salomon.
L’une de ses caractéristiques les plus remarquables est d’être fêtée par toutes les populations de l’Afrique du nord.  Durant cette journée un repas copieux Imensi n Yennayer  est servi et des festivités sont organisées avec pour symboliques la consécration du changement, l’annonce de perspectives d’avenir plus fastes et l’éloignement du spectre de la famine.
C’est aussi l’occasion d’accueillir chaleureusement les forces du bien et du renouveau auxquelles croit le berbère. Ce repas est fait de couscous avec de la viande de veau sacrifié (Asfel) ou de viande séchée (Acedluh) et de volaille (un coq pour l’homme et une poule pour la femme).
Le dessert est fait de beignets lesfenj  et de crêpes tiγrifin, de figues sèches, d’amandes, de noisettes, de dattes.
Imensi n Yennayer    marque la fin des labours. C’est un repas familial et communautaire.
Il invite à la communion avec les forces du bien, les génies, gardiens, de la maison à qui sont offertes des petites quantités d’aliments judicieusement déposées près du seuil de la porte, dans les coins près de la cheminée, au pied de l’olivier, à la place du métier à tisser azzetta.
Celui-ci doit être impérativement fermé et remisé dés la veille, sans quoi les forces du bien s’emmêleraient dans les fils et se  vexeraient. Ce qui n’est pas de bon augure. Axxam, la maison est nettoyée et embaumée à l’aide de branche de pin et durant les trois jours qui suivent le balai fait de bruyère est caché.
Yennayer marque le retour sur terre des morts porteurs des énergies de la fécondité. C’est pourquoi il est recommandé aux femmes de ne pas porter de ceinture, symbole de fécondité. Celles qui enfreignent cette règle deviendraient stériles.
La gestuelle est ordonnée de sorte qu’elle symbolise la générosité et l’abondance. Les berbères participants à la célébration, considèrent que par leurs actions, la protection des forces du bien est acquise pour leur communauté et son environnement.
Yennayer comme le disent les anciens ce n’est pas seulement un moment de l’année célébré à la fois avec faste mais aussi, même si cela parait paradoxal, avec cette sobriété reconnue comme une valeur par les populations confrontées à un climat versatile, à une terre exigeant des efforts colossaux avant qu’elle ne produise ce qu'elles attendent d’elle.
Yennayer c’est surtout une organisation sociale qui fait le lien entre des croyances païennes et des pratiques en constante évolution. Des coutumes et des rites anciens perdurent et confirment sa place dans les traditions berbères.
Alors, Assegas Ameggaz
Ferid Chikhi

31 déc. 2016

Un Numide en Amérique du Nord - 272 -

Pour 2017, l’année à venir et qui débute cette nuit à 00 : 00.

Je me promettais d’écrire ma liste de résolutions avant le dé but de la soirée.
Ce matin en mettant de l’ordre dans mes livres de référence j’ai feuilleté l’un d’entre eux :  sur l’apport de la civilisation américaine. Mon regard s’arrête sur une phrase, une citation de William Jennings Bryan, démocrate pacifiste et anti-impérialiste, ancien secrétaire d’État, un des plus grands opposants de la théorie de l'évolution et à l'impérialisme américain. Cette phrase est : ‘’Le destin n’est pas une question de chance mais une question de choix. Ce n’est pas une chose qui doit être attendue mais une chose qui doit être accomplie.’’.
Alors, je me suis demandé comment et non pas pourquoi
faire une liste de ce que devraient être mes objectifs principaux alors que d’habitude je laisse faire le destin ?
Des décennies d’ambiance et de culture pour ne pas dire seulement de pratique musulmane ça imprègne et ça laisse des traces indélébiles dans l’esprit ; d’autant plus que chaque année, le rituel des fêtes religieuses revient et nous rappelle l’enfance, l’adolescence et même la jeunesse. Heureusement que seuls les moments les meilleurs surgissent et resurgissent par moments.
Pour 2017, je ne fais pas de liste, pas de résolution et pas de de chemins particuliers à suivre. Seuls les moins et les plus vont compter.
Ferid Chikhi

16 déc. 2016

Un Numide en Amérique du Nord - 271 -

Pour un retour sur des visions et des vécus
Tout ce que nous possédons aujourd’hui, nous le perdons un jour
Y a-t-il de l’espoir dans notre monde en bouleversement ? Répondre à cette question aussi abruptement qu’un éclair dans le ciel n’aide pas à la sérénité. Faut-il parler de faits singuliers que les médias mettent en évidence à un moment ou à un autre de la vie, au quotidien, ou d’évènements marquants qui ont un effet direct sur chacun d’entre nous ou mieux encore de faits qui sont portés à la connaissance de Madame et Monsieur Tout Le Monde mais selon des angles de vision différents ?
‘’Pense aux saisons - m’avait dit mon grand-oncle Smaîn - à l’euphorie du moment et au début de chacune d’entre-elles et ce qu’elles charrient de bon et de mauvais succède l’incertitude et la frustration. Tout ce que nous possédons, aujourd’hui, nous le perdons, un jour, surtout lorsqu’on sait que rien ne perdure et que toute chose porte en son sein ses propres limites temporelles.’’
Identité et Personnalité
Ceux qui cherchent à apprendre et à savoir tout au long de leur existence sont différents
par leur particularité de partisans du moindre effort, de moutons. Il est une évidence que les impatients n’apprennent pas et se placent sur les bancs des médiocres et des cancres. Il faut savoir être tenace car la précipitation mène à des actions intempestives avec des résultats négatifs. Pour se faire comprendre par autrui il importe de choisir des mots appropriés, compréhensibles et porteurs du contenu que l’on souhaite transmettre.
Il est évident que tout réside dans le contenu du message et la manière dont il est véhiculé. Ce sont parfois des paraboles, des allusions, des métaphores qu’il faut savoir décrypter. La symbolique étant très forte c’est avec le temps que l’on apprend le sens des mots et de leur portée et que l’on finit par se forger une identité et une personnalité.
Je fais le rêve…
Dire que les rêves des plus démunis sont faciles à combler est certes vrai, surtout que le premier d’entre eux est celui de la dignité, suivi par celui de la justice ensuite vient celui du bien-être et enfin la liste se termine par celui de la paix, mais bien d’autres soulignent, à juste titre, que c’est la liberté qui prime sur tout mais les puissants de ce monde trouvent que c’est utopique et pour leurs servants cela est inutile.
Un jour Jacques Grand’ Maison a dit :
Je fais le rêve que partout sur la terre des enfants,
Se lèvent, se dressent et crient résolument,
Arrêtez vos guerres, vous les grands et les puissants,
Arrachez la haine et la revanche de vos cœurs,
Vous tous terroristes et militaires de l’horreur
Qui humiliez, massacrez, tuez tant d'innocents. …
L’individu est par essence toujours en mouvement.
La récapitulation des périodes qu’une personne franchit de la naissance à la date du changement ou encore l’élaboration du tableau bord de son expérience de vie, de son existence est, à mon sens, un moyen ou mieux encore un procédé privilégié de revoir et d’imaginer, à la fois des séquences de son passé et d’envisager quelques-unes à venir ; c’est à la fois et d’un côté, troublant et émouvant et de l’autre côté, impressionnant et singulier pour ne pas dire prodigieux.
Dans les faits, à la fin des années ‘’90’’, j’avais fait un bilan exhaustif des 50 dernières années que j’avais vécues. J’ai évalué, par anticipation, la dizaine, un peu plus ou un peu moins, qui me restait à vivre. Bien entendu, je n’ai parcouru que les grandes étapes ou encore les évènements privilégiés et les moments qui m’ont d’une façon ou d’une autre marqué. Toutefois, revoir le passé et envisager l’avenir constituent deux démarches différentes qui ont, par endroit, des similitudes. Elles se complètent mais avec un point d’arrêt ou ce qui peut être considéré comme un espace qui les sépare et qui les relie. Comme si c’étaient les outils d’un relais … un espace et un instrument de transition.
Une pensée troublante
Je me rappelle par exemple que le cimetière, comme peut être tous les cimetières, n’est pas seulement fait pour accompagner à leur dernière demeure les défunts parents ou proches connaissances, il est également fait pour aller se recueillir sur leurs tombes, les jours de fêtes, se les rappeler à notre souvenir, revisiter une histoire de vie partagée. Une tradition qui persiste seulement pour les plus récents.
Pourquoi le cimetière est-il remonté à la surface ? Je ne l’ai jamais compris mais c’était
une pensée troublante qui a traversé mon esprit. Était-ce l’espace où sont réunis tous ces morts et qui par le silence, parfois dérangé par le vent ou une légère brise, impose son propre silence, sa paix, sa sérénité ? Je n’ai jamais réfléchi à la question mais depuis le départ de MA, ce dit silence occupe parfois mon esprit. Pour rester dans cette logique du départ et de l’arrivée, qui ne ferait pas la distinction entre les conditions du départ et celles de l’implantation ?
Cependant, dans ma pensée, l’exil, la mort, le vécu, le renouveau, sont des instants que je ne peux ni prévoir, ni prédire, ni deviner. Je peux seulement y songer. Lorsqu’on meurt, on ne prend rien avec soi. Lorsqu’on part, c’est déjà le début du renouveau. Une nouvelle vie commence à chaque pas que l’on fait vers l’avenir, le futur, l’inconnu. Certitude, évidence ou simple hypothèse !?
L’exil, l’appréciation du vécu… et l’autre qui nous habite.
 Le premier pas se fait dans un univers dont certaines caractéristiques nous apaisent et nous confortent parce qu’elles ont des similitudes avec celles laissées derrière soi. D’autres sont à déchiffrer parce qu’elles sont nouvelles, différentes, distinctes. Cet univers est en premier lieu celui de l’environnement social et culturel. Il change au fur et à mesure que l’on y avance. Il n’est pas le même que celui que l’on a connu.
C’est par lui que débute la rencontre avec l’autre. En fait, l’autre est un binôme. Le premier, est celui qui veut nous connaître et apprendre tout de nous. Celui qui veut comprendre l’univers d’où nous venons et comment nous y avons vécu. De notre côté, nous avons le même besoin, la même soif de savoir, de découvrir qui il est. Mais, la problématique est complexe parce qu’une question nous interpelle, comment connaître l’autre si on n’a aucune idée de sa propre connaissance de soi ? C’est là que débute une autre aventure. Celle de découvrir qu’il existe en nous un autre individu, une autre personnalité que nous n’avons jamais cherchée à prospecter, l’autre qui nous habite.
Lorsque débute ce processus on apprend avec souvent un étonnement non feint et une profonde surprise des aspects de notre identité que nous n’avons jamais imaginé porter en nous.  Cet autre, n’est pas distinct de soi-même avec des qualités, des défauts, des forces, des faiblesses.
À titre de repère et en ce qui me concerne ma venue au Québec, au Canada, en Amérique du Nord c’était, au début, traverser l’océan et, même si ce n’est pas par bateau, ça reste loin. C’est vivre le mythe de la liberté en terre de liberté. C’est valider que c’est possible parce que cela existe. Mais confronté aux gens du pays j’ai dû revoir ma copie et me fixer de nouveaux objectifs parmi lesquels celui de la connaissance de soi a été primordiale.  
C’est aussi faire le deuil d’un passé … l’emprise de l’âge.
Dès l’arrivée, l’enthousiasme a vite pris le dessus et ma motivation me survoltait au point de me faire oublier mon demi-siècle de vie passée ailleurs. Ce n’est que bien plus tard en analysant mon installation que j’avais compris que ma prise de décision était différente de celles des autres nouveaux arrivants, différentes des milliers d’exilés et de ceux qui se sont rendus en Europe ou ailleurs dans le monde.
L’âge, cette emprise qui nous façonne sans que nous ne puissions faire quoique ce soit,
change toute la perception de ce qui m’attendait, de ce que j’appréhendais et de ce que je cherchais. Je n’ai pas mis longtemps pour repérer, distinguer, discerner le cheminement à suivre en vue d’éviter les méandres inconnus que j’empruntais. Parce qu’il s’agissait de le faire et non pas de rester en marge. Il fallait pénétrer un monde nouveau qui malgré des similitudes avec celui de mon passé était différent. Les conditions étaient difficiles.
Pour m’y adapter j’ai décidé de changer mes paradigmes en appliquant trois principes qui caractérisent l’espace social de ce pays d’accueil ; ‘’Faire le deuil d’un passé. Apprendre à mieux me connaître. Me constituer un réseau de contacts’’. Le tout fondé sur un principe propre aux Numides : ‘’Bâtir sur du neuf et Toujours partir de zéro’’. Je l’ai fait et je ne m’en plains pas.
Ferid Chikhi


12 Janvier 2012 mise à jour le 15 décembre 2016

30 nov. 2016

Un Numide en Amérique du Nord - 270 -

Dangers du Wahhabisme et Complaisances Occidentales
"Le fanatisme est un monstre qui ose se dire le fils de la religion"
Voltaire
Évoquer l’arrivée en force de Donald Trump dans le monde des dirigeants les plus influents de la planète c’est aussi m’amener à me poser la question de savoir si cette arrivée change fondamentalement la donne et les contours du nouvel ordre mondial ? Bien entendu, cette question est sur les langues de tous les observateurs et analystes pris de cours par sa stratégie de prise du pouvoir Étasunien et ne sachant plus comment lire les tendances qui s’affichent sur la scène politique.
D’autres interrogations sont inventoriées telles que celles-ci : Est-ce que Trump aura la marge de manœuvre nécessaire pour réaliser ses projets ? Tiendra t’il les promesses faites à ses électeurs au sujet du mur, de la fin du Partenariat Trans-Pacifique, du rejet des musulmans ? Que fera-t-il avec l’Arabie Saoudite et le Qatari qui subventionnent le Salafo-Wahhabiste et son expansion dans le monde ?
Attentats terroristes et Victimisation : Les deux faces de la même médaille
Dans les faits, rien ne changera si ce n’est quelques paramètres pour rééquilibrer la conjoncture au seul bénéfice des USA. Les manifestations de ces idéologies se révèlent constamment soit par des attentats contre les personnes et leurs biens, soit par la victimisation, presque martyre, de leurs ouailles, soit encore par la perfidie de leurs opérations de médiatisation de masse. Un des objectifs de ces pratiques est de mettre en position de rejet tous les musulmans afin qu’ils se tournent tous contre les sociétés d’accueil.
Ce qui surprend le plus, au plan macro-politique, c’est l’aveuglement simulé des gouvernants de tout bord aux activistes islamistes et autres extrémistes qui ne reculent devant rien pour imposer leur diktat alors qu’au plan micro-politique c’est d’observer l’organisation de rencontres portant sur des thèmes controversés chez les citoyens musulmans. Au cours de ces rencontres sont banalisées des questions aussi sérieuses la laïcité, la démocratie, l’égalité des droits entre les femmes et les hommes, le féminisme ou encore ‘’Les libertés individuelles dans un état de droit’’ ‘’La Place des minorités dans les sociétés d’accueil’’, etc.
Mais dans les faits demandons-nous pourquoi les gouvernements occidentaux sont aussi laxistes et complaisants envers ces propagandistes et autres Djihadistes violents ou leur alter ego activistes soi-disant pacifiques ?
De l’origine des conflits de guerre et de leurs effets sur le reste du monde
Rappelons-nous des années ‘’90’’. Nous savons que suite à une accalmie, d’à peine 10 ans, après la seconde guerre mondiale le monde renoue avec les guerres ; réfléchies et attisées dans les officines occidentales elles se déclarent dans d’autres pays, d’autres régions et contrées du monde. Elles ne viennent pas seules. Elles sont souvent accompagnées de leurs lots d’événements imprévisibles dans leurs formes, leurs intensités ainsi que dans leurs conséquences et impacts sur des populations non préparées à les endurer.
Nous observons aussi que depuis le début de cette décennie ‘’90’’ le monde est en perpétuel changement : au Moyen Orient (Irak avec le Kurdistan comme cœur du fléau ; La Syrie, le Yémen, la Libye…) ; en Europe de l’Est (Allemagne, Ex URSS, Ex Yougoslavie, Ex Tchécoslovaquie,) et en Afrique (Soudan). Chaque décennie se voit imprimer de nouveaux pactes, de nouvelles négociations, de nouveaux engagements tels que ceux constatés depuis la guerre du Golfe qui opposa l'Irak de Saddam Hussein à une coalition de 34 États, soutenue par l'Organisation des Nations Unies. Elle a été le déclenchement d’une série de déstabilisation et de destruction de pays, villes et villages du Moyen Orient.
Les conflits redoublent de violence et la puissance des armes utilisées n’a d’égale que la détermination et l’endurance à y faire face des populations affectées. L’amplitude des conflits n’est pas forcément circonscrite mais essaime dans le monde et dépasse les frontières pourtant sures des pays où siègent les plus grands penseurs des guerres des temps modernes. Des centaines de milliers de personnes ont été déplacées des foyers de guerres vers des territoires plus tranquilles, laissant aux polémarques de l’OTAN et des complexes militaro-industriel et alimentaire, les possibilités d’occuper plus d’espaces, d’enrichir encore plus les riches et d’appauvrir les plus vulnérables.
Malgré cela, dans les pays du Nord des incertitudes prennent de plus en plus la forme de croisements dangereux et imprévus en raison des impacts réalisés par les tentatives d’implantation de modèles sociopolitiques dérivés des pratiques géostratégiques réfléchies dans des tours d’ivoire. Donald Trump est-il l’homme de la conjoncture pour limiter les dégâts ? Ce n’est pas évident, disent bien des dirigeants des pays alliés, cependant, c’est le seul qui propose de modifier le plan de charges en redéfinissant le modèle d’implantation de la démocratie dans des pays en décalage sur les droits humains et les nouvelles technologies.
Selon, les sociétés civiles, des témoins et chercheurs qui n’ont pas droit aux chapitres des médias de masse, la démocratie inachevée en Occident – où se constatent des remises en question des gouvernances sont observées - est perçue comme étant incompatible avec des identités diverses et des cultures multiples affichant entre elles des dénivellations souvent abruptes.  Cela ne se fait pas sans dégâts.
Le wahhabisme religion ou idéologie ?
Au Canada et au Québec, le Wahhabisme est comme partout où il s’implante, aussi perfide que l’Albion et l’Oncle Sam qui l’ont aidé à naître et à s’étendre. Sous couvert de alliances et de coalitions de soutien qui ciblent les groupes sociaux originaires du Moyen Orient et d’Afrique du Nord, ainsi que tous ceux qui se déclarent musulmans. Il vise en particulier les plus vulnérables en raison de leurs difficultés de s’adapter et de s’intégrer aux sociétés d’accueil ainsi que la déculturation qu’ils sont vécu dans leur pays d’origine en leur offrant une identité fondée sur la religion plutôt que sur la citoyenneté.
Or, beaucoup considèrent que tant que les partis politiques, leurs militantes et leurs militants, tant que les citoyennes et les citoyens, tant que toutes les sociétés civiles où qu’elles soient – y compris celles du Québec et au Canada - n'ont pas saisi, compris et intégré que – à titre indicatif -  le voile, le tchador, le foulard, le hijab, etc. n'ont rien de religieux mais qu'ils sont les instruments et fer de lance de la propagation de l'idéologie Wahhabite (et non pas celle de l'Islam) avant l’implantation des tribunaux islamiques, ce sera peine perdue de tenter de les en convaincre. La seule dimension qui compte et dont il faut maintenir la portée - contre vents et marées - c'est de continuer à expliquer que le Wahhabisme est un cadeau empoisonné. Il remet en question toutes les valeurs universelles acquises de haute lutte en matière de liberté individuelles, de liberté de conscience, d'égalité de droits et de devoirs entre les hommes et les femmes, d'accès équitable aux mêmes chances de développement humain et de droits sociaux. Or, ce qu’il faut déterminer avant qu’il ne soit définitivement trop tard c’est que si le Wahhabisme est une religion, il faut le traiter comme toutes les religions, si c'est comme tout le monde le sait une idéologie il faut le considérer comme telle. Cela ne peut pas être les deux.
Ferid Chikhi 

Un Numide en Amérique du Nord - 381 -

  Les intellectuels Algériens doivent sortir de l’ombre  La personnalité créatrice doit penser et juger par elle-même,  car Le progrès moral...