L’Islamisme ! C’est juste une tumeur bénigne … !?
Évoquer,
même de façon succincte, les brèches institutionnelles qu’offre le
multiculturalisme à l’infiltration et à l’expansion de l’islamisme semble, à
première vue, une chose aisée mais réunir un consensus autour de l’idée devient
complexe. Pourtant, quelques pays européens ont déclaré que cette doctrine est
un échec parce que son fonctionnement et les attentes initiales des populations
n’ont pas atteint leurs objectifs à l’endroit de l’intégration des ‘’communautés musulmanes’’. Si c’est le
cas, est-ce pour autant suffisant pour dire que le multiculturalisme a
vécu ? Certes, non ! Ses tenants maintiennent le cap contre le gré
des sociétés d’accueil qui souvent sont en avance sur leurs dirigeants.
Au
Québec, trois idées qui se complètent sont énoncées par bien des Québécois
de toutes les appartenances politiques : ‘’le
Québec s’est vu imposer le multiculturalisme à la britannique ; il s’agit,
ni plus ni moins, que d’un aménagement avec des caractéristiques impérialistes
et ségrégationnistes’’ ; ou encore ‘’tout cela est fait en opposition à l’identité et à la culture
Françaises dans une Amérique du Nord toujours en pleine transformation’’ ;
enfin ‘‘d’un côté, le
multiculturalisme au Québec renforce l’identité et la culture des Anglophones
et d’un autre côté, il fragilise celles des Francophones…’’.
Alors,
une question s’impose : comment peut-on parler de multiculturalisme alors
que ce sont deux identités (solitudes) - et non pas plusieurs - d’origine
européenne qui s’endurent et, comme le soulignent quelques-uns, deux cultures
qui ont nié celle des autochtones et n’acceptent que par nécessité les
autres, celles des immigrations récentes ?
À
quelques exceptions près, les attributs et les dominantes de l’Histoire du
multiculturalisme Canadien confirment que les quelques ‘’amitiés ou sympathies’’ qui se sont tissées au fil du temps mais n’empêchent
pas que les populations autochtones aient été assiégées, investies et parquées
dans des réserves. Il s’agit certes de la partie complexe de l’Histoire alors
que l’actualité est autrement plus délicate et certainement à revisiter.
Bien
des chercheurs, anthropologues, sociologues, ethnologues se sont penchés sur la
question et ont proposé différentes lectures. Les plus sérieuses sont
qualifiées de fragiles parce qu’entachées d’un parti pris inavouable au point
où ceux qui les ont commandées les classent sans suite.
Ces
manquements sont reproduits en ce qui a trait aux études sur l’immigration, son
apport, ses difficultés d’intégration, sa participation effective dans bien des
sphères de la vie publique. Parfois, ce sont les défauts de qualifications ou
d’expertises des membres des groupes d’études qui incitent à des
questionnements probants.
Le
plus absurde, dans ce cafouillis c’est que les mauvaises habitudes sont
tenaces. Les experts, les spécialistes, les sociologues, les psychologues du
multiculturalisme et les politologues de salon poursuivent leurs analyses
spécieuses dans leurs tours d’ivoire, pendant que la majorité est maintenue
dans l’incertitude et finit par rejeter ‘’tout
étranger’’ qui ne respectent pas les lois que leurs élus ont adoptées.
L’Islamisme est devenu un mal nécessaire
Le
sens commun étant pour ‘’une société,
certes inclusive’’ mais aussi ‘’une société qui intègre mieux ses nouveaux
arrivants et toujours, une société ouverte…’’ il n’empêche qu’il s’interroge
sur le pourquoi du rejet des valeurs, des principes et du mode de vie façonnés
depuis plus quatre siècles, par celles et ceux, qui venus d’ailleurs, refusent
de vivre et ne veulent pas des institutions civiles existantes au point de les
accuser de faire dans le racisme institutionnel. Pourquoi, ils ne veulent pas
de cette société accueillante que les Premier ministre et ministre de
l’inclusion mettent de l’avant ?
Malgré
ces accusations, ces groupes constitués de quelques individus, réfractaires à
la société de progrès et de développement, ont l’attention de bien des élus,
des médias, des bien-pensants, même s’ils n’ont jamais caché leur refus de
s’intégrer en clamant haut et fort que : ‘’Nous
voulons vivre au Québec (ou ailleurs dans le monde occidental), mais pas sous ses
lois civiles. Nous ne voulons pas les lois que ses assemblées nationales ont
votées. Nous ne voulons pas les lois que ses élu-e-s ont adoptées en consensus
proclamé. Ce que nous voulons, c’est vivre sous nos lois religieuses, celles de
notre code religieux, la charia...’’. Malgré
bien des avertissements, divers décryptages émis par quelques citoyens éclairés
venus d’ailleurs, les gouvernants ne les entendent pas. Ils se complaisent à
regarder par leurs œillères les symboles ostentatoires en courtisant celles et
ceux qui les portent. Les politiques deviennent perfides et bien des médias se
font complices de cette cause dont ils ne cernent ni les pourtours ni les éléments
constitutifs.
Ces
mêmes gouvernants parlent ! Mais ils n’agissent pas et, s’ils agissent,
les effets de leurs actions sont désastreux parce qu’ils vont à l’encontre des
aspirations de la majorité. Il faut tout
un travail pédagogique pour les inciter à un meilleur discernement. Pendant ce
temps, les groupuscules revendicateurs, les pseudos représentants de la ‘’ communauté ’’, ces activistes, s’affichent
sans gêne et ont pignon sur rue, alors que la cohésion citoyenne et sociale est
fissurée. Le sens commun recommande que la laïcité soit institutionnalisée afin
que les esprits s’apaisent et que les énergies soient mieux réparties. Malheureusement,
l’écoute n’y est pas. Goethe avait pourtant averti : ‘’Parler est un besoin mais l’écoute est un
art’’.
Les lois civiles V/s les lois islamistes
Comme
partout ailleurs, les porteurs de l’Islamisme savent que leur idéologie est devenue
un mal nécessaire. Il interpelle tous les acteurs politiques, éducationnels et sociaux
avec pour les uns une affection qui va jusqu’à devenir une passion et pour les
autres une inquiétude qui devient une obsession, mais tous envisagent des jours
de plus en plus sombres.
Les
gouvernants libéraux ne veulent pas admettre que l’Islamisme est une tumeur et
que leur diagnostic est erroné ; Ils expliquent qu’elle est bénigne et
qu’il n’est pas nécessaire de la racler. ‘’Ce
n’est qu’une tumeur qui ressemble à une greffe qui a mal pris et avec laquelle
les Québécois s’habitueront de vivre… grâce à leurs politiques inclusives’’
m’avait dit un influent faiseur d’opinion. Mais les faits contredisent cette
assertion, ai-je répliqué, ils nous apprennent qu’il existe deux types de
tumeurs bénignes et celle qui nous intéresse peut grossir et s’étendre au point
d’être mortelle parce qu’elle occupe tous les espaces disponibles ou rendus inoccupés
par manque de politiques appropriées. Silence !
Les
islamistes savent que c’est l’alliance contre nature que commettent les
libéraux avec
d’une part, les ‘’pseudo gauchistes’’ qui n’ont rien de ‘’social’’
et d’autre part, les groupuscules qui se créent, çà et là, qui véhiculent leur
message et renforce leur position. Ils savent qu’en dénigrant les politiques et
les institutions ils sont mieux perçus et vus. Leur mode opératoire consiste à ne
respecter aucune loi, si ce n’est la leur, aucune idéologie si ce n’est la leur.
Ils n’ont confiance en aucun législateur que celui configuré par Al Quaradawi, leur
chef spirituel. Il se résume comme suit : ‘’Avec vos lois démocratiques (civiles) nous vous coloniserons. Avec
nos lois islamistes (coraniques) nous vous dominerons’’. Pour le mettre en
œuvre ils utilisent tous les moyens qui servent à asseoir leur visibilité en
frappant les esprits par des actes et des actions singulières.
Leurs
agissements contrarient les équilibres citoyens et incitent à revisiter les
libertés individuelles et même collectives pour remettre en question les lois civiles
en vigueur et les remplacer par celles de leur ligue (Rabita). Celles-ci
doivent être applicables d’abord aux citoyens originaires des pays
arabo-musulmans et aux convertis afin que soit accordé leur soutien, même s’il
est très insignifiant.
Ferid Chikhi
http://quebec.huffingtonpost.ca/ferid-chikhi/islamisme-tumeur-benigne_b_16298790.html