Immigration, Exil et Société d'accueil - 4 -
Des lois et des valeurs faites
par eux et pour eux ...
Oui ! Je dis que les sociétés changent.
Elles changent aussi parce qu’elles accueillent des
pans entiers d’autres sociétés venant non seulement des territoires limitrophes
aux leurs mais même et surtout de contrées lointaines. Des us et coutumes
réapparaissent là où elles avaient disparues. Des habitudes nouvelles tentent
de s’imposer. Il y a celles qui sont acceptées et partagées. Il y a les autres
qui font peur, qui font craindre leur généralisation à des personnes mal à
l’aise avec des pratiques étrangères à la société (...)
C’est là que des alarmes se
font entendre. Des inquiétudes se transforment en frayeurs. Des formes d’agitation
s’installent. Des hostilités prennent une tournure imprévue et nous voici en
plein délire, en pleine phobie … des victimes du rejet – qu’elles ont pourtant
produit par leurs attitudes, leurs comportements, leurs habillements … qualifiés
au départ d’exotiques, ils finissent par être dérangeants … - Ces mêmes victimes se crispent,
manifestent leurs craintes, dénoncent seules ou avec le soutien de proches
sincères ou opportunistes … les souffrances psychiques qu’elles vivent. Elles savent
qu’elles peuvent manipuler en usant des technologies de l’information. En même
temps que les places publiques, les réseaux sociaux sont pris d’assaut. Des relais se forment hors
du pays et des soutiens se révèlent à l’international.
Ça va vite, c’est
instantané et exponentiel. Celles qui se présentent comme des souffre-douleurs en usent
et mettent de l’avant le harcèlement, la discrimination et l’exclusion qu’elles
subissent de la part des citoyens du pays d’accueil. Ces derniers sont d’accord
pour accueillir mais dans le respect de leurs lois et de leurs valeurs.
Pour ne pas perdre le fil
de l’information les médias traditionnels se rebiffent et leurs ouvrent leurs
pages, leurs micros, leurs canaux … la surenchère prend place et le fonds du
problème, les idées, les pensées positives sont réduites au silence ... La
Société tout entière commence à s’interroger. Qu’est ce qui nous a échappé pour
en arriver là ?
Les politiciens de
l’opposition s’en mêlent … ils avaient durant leur gouvernance proposés un
projet de loi (94) … un véritable piège à rats. Leurs intentions ont été percées
à jour … Hier comme aujourd’hui, ils veulent gagner du temps et des voix dans
les urnes … Ils parlent de remise en question des libertés individuelles alors
qu’ils commettent un acte de fragilisation de la cohésion sociale. Ce qui est
bizarre c’est que dans les rangs des indépendantistes des voix font échos à
celles des opposants libéraux et fédéralistes. S’agit-il de trahison de la pensée originelle ?
Qui sait !?
Le nouveau gouvernement est
traité de tous les noms. Il prend le temps de faire un travail de fonds pour défaire
le nœud Gordien laissé par ceux qui ont, malgré tout, échappé à la vraie
trappe. Tous veulent un consensus. Leur consensus. Le consensus qui leur
convient sans pour autant convenir au citoyen.
Dans les faits, c’est tout
une stratégie d’occupation des espaces publics et sociaux qui est déroulée. Cette
occupation se manifeste par des attitudes et des comportements différents de
ceux qui étaient connus jusque-là au Québec … le citoyen ne s’attendait pas à une
telle interpellation. Il est sommé d’accepter sans les questionner ces
nouvelles habitudes et d’autres. Les anciennes qu’il a cru avoir réduit à
néant, même si cela heurte ses propres habitudes de vie et ses convictions. Des leaders venus d’ailleurs
et formés ailleurs prennent le devant de la scène et menacent…
Ce
questionnement n’est plus seulement social, il est aussi culturel, politique et
bien essentiellement identitaire. Le ‘’Rest Of Canada - RoC’’ s’y met et le
Québec Bashing prend de l’ampleur sous forme d’accusations directes alliant : racisme, xénophobie, discrimination, exclusion etc. Cela devient
un enjeu pour celles et ceux qui veulent s’emparer du pouvoir. Les régnants du
moment - pas le gouvernement mais les restes du précédent - et les autres qui
aspirent à plus de domination, d’autorité, de tutelle.
Ferid Chikhi
Oui ! Les sociétés
changent et elles ne le font plus seulement pour l’amélioration des conditions
de vie de la cellule de base, la famille et ses composantes, mais aussi pour se
voir imposer par des politiciens peu scrupuleux des rites, des dogmes, des
principes de groupes communautaristes. Mais attention au retour
de manivelle, s’il n’est pas anticipé il sera violent et destructeur. Situation,certes sensible mais gérable.
Il est cependant avéré et incontestable
que la capacité des femmes et des hommes de ma terre d’accueil à résister à
ceux qui voudraient les assimiler par un enfermement inqualifiable est elle
aussi potentiellement élevée pour absorber les chocs et les coups de boutoirs
auxquels résiste toute la société.
http://www.politicoglobe.com/2013/09/immigration-exil-et-societe-daccueil/