7 oct. 2021

Un Numide en Amérique du Nord - 357 -

Les effets du Hirak ne sont pas un affaiblissement de l’Algérie

Là où l’ignorance crie avec arrogance, le silence enseigne avec élégance

Auteur inconnu

Dans mes précédentes contributions, j’ai abordé la problématique des impacts du Hirak, en tant que mouvement citoyen ; j’ai mis de l’avant le fait que les impacts les plus apparents ont ciblé notamment des décideurs occupant des postes de souveraineté alors que les plus structurants ne seront appréciés qu’à postériori. Ils concerneront aussi bien les institutions nationales, les organisations tant économiques que politiques ainsi que les attitudes attendues de la part tant des citoyens que des gouvernants.

Un bref état des lieux

Personne, ne saurait occulter que depuis le 19 février 2019 des changements majeurs ont j

alonné le quotidien de l’État, du citoyen et de ses dirigeants. Si au départ, ce sont des manifestations contre un cinquième mandat du président Bouteflika c’est en réalité une lame de fond qui a ‘’modifié ’’ non seulement les contours mais aussi les fondements d’une grande partie d’un système imposé depuis des décennies par une bourgeoisie compradore eet érigé la corruption, le népotisme, le régionalisme et la gabegie comme modèle organisationnel de l’État. Les masses populaires étaient appauvries, fragilisées, malmenées et vulnérabilisées au point ou une grande partie de la jeunesse désabusée n’a pas trouvé mieux que de se faire engloutir par la mer moyennant des sommes d’argent colossales soustraites on ne sait à qui, alors que ‘’les plus chanceux’’ s’exilaient vers les pays à forte demande d’immigration.

Le monde observait cette lame de fonds qui a emporté un président, des premiers ministres, des officiers de hauts rangs, des ministres, des élus et bien d’autres décideurs cooptés par les différents clans du pouvoir. Que ce soit en Algérie ou à l’international les analystes, les observateurs, les influenceurs … ont été chacun de son verbe, de ses arguments, de ses propos les uns modérés, les autres plus ou moins incendiaires.

Qu’ils soient pour un Hirak qui les intéressent par les changements qu’il a induit, contre le pouvoir en place parce qu’il n’en faisait qu’à sa tête ou en faveur d’une Algérie pacifique malléable et corvéable à merci, ces observateurs, ces analystes, etc. Ne voyaient que leurs intérêts primaires. Pour les Algériens où qu’ils soient, les prétextes sont multiples : patriotisme, nationalisme, opposants sincères ou subversifs, prédateurs des richesses qui servent plus les ‘’partenaires étrangers’’ que le commun des mortels parmi les Algériens, ces témoins et autres laudateurs n’ont pas ménagé leurs efforts, non pas pour appeler au calme, à la concertation et au dialogue mais, pour briser un élan patriotique attendu depuis fort longtemps. Cet élan qui voulait réconcilier le simple citoyen et le simple responsable.

À l’échelle internationale : L’Algérie a un Grand Peuple

Au niveau international, les facteurs clés des relations de l’Algérie avec ses partenaires et ses adversaires (pas les ennemis) ont été mis en pause en raison de la prudence des uns et des autres à énoncer un quelconque diagnostic et suggérer des recommandations. Des changements fondamentaux sont en cours dans le monde. De nouveaux axes de développements se mettent en place. De nouvelles zones de partenariats se construisent avec des acteurs. Qui perçoivent les espaces industriels et commerciaux autrement que selon les grands penseurs occidentaux. Ces acteurs ont accepté d’œuvrer. Avec la Chine, la Russie, l’Iran … ce sont de nouveaux paradigmes qui se mettent en place avec des zones d’activités où les populations sont prêtes à sortir du dénuement dans lequel les puissances coloniales les ont enfoncées. L’Algérie, notamment en Méditérannée et en Afrique se positionne comme partenaire incontournable.  C’est durant ce temps de pause qui a été mis à profit par des femmes et des hommes compétents pour se ressourcer et  réveiller sa diplomatie révolutionnaire. Mieux encore, il  a été fait appel à  quelques sommités qui ont été mises à contribution pour redonner un second souffle à l’économie, l’industrie, l’agriculture et bien entendu initier des projets à haute teneur technologique. Certes beaucoup reste à dire et à faire au sujet de ces projets d’envergure mais les grandes lignes tiennent la route. Malheureusement, encore une fois l’information et la communication, au sujet de tous ces dossiers, sont en mode ‘’silence’’. Le vide créé par ce manque de réactivité de la part du secteur de l’information est occupé par des médiums qui croient faire de l’opposition mais se positionnent dans les créneaux de l’adversité.  

Des intérêts stratégiques

Il est vrai que des intérêts souvent stratégiques sont en jeu mais restons au niveau de la perception des observateurs en ce qui concerne les changements en cours. Presque tous les vis-à-vis internationaux ont, malgré toutes les contingences, et à quelques éléments près, exprimé la même réflexion. Ici, en Amérique du Nord, j’ai entendu, chez plusieurs diplomates, ministres et autres élu-e-s, la réflexion suivante : Les Algériens ! Un grand peuple ! L’Algérie a un grand peuple ! J’ai, par la suite, au cours des trente mois qui se terminent, pris la mesure de cette prudence à ne pas en dire trop. En conséquence de quoi, malgré des élections présidentielle et parlementaires, dont bien du monde doute de l’intégrité des suffrages, il y a des puissances étrangères convaincues que le pouvoir algérien a été fragilisé osent  lancer des agressions inappropriées pour ne pas dire inacceptables.  C’est le moment, par exemple en France, qu’ont choisi les racistes incultes et les suprématistes ignares pour exprimer  leur haine viscérale. Cependant, personne. Ne peut nier que les plus négatives de ces agressions se sont manifestées à l’Ouest et au Nord. Heureusement, que le redéploiement de la diplomatie algérienne court-circuite tous les actes belligérants. La consolidation des liens avec ;la Chine, la Russie, la Turquie, et bien d’autres pays aussi bien Africains, Asiatiques, d’Amérique et  de la Méditerranée redonne du tonus non seulement au plan international mais aussi régional et domestique.

Pendant que le Hirak et encore de nos jours c’est au plan intérieur que des opposants mettent de l’avant des revendications culturelles et identitaires avec des relais dans la diaspora… ils bénéficient d’un soutien évident de plusieurs officines affiliées à des États. C’est aussi depuis quelques semaines le turbulent voisin de l’Ouest qui avec l’aide toxique et nocive, d’un de ses partenaires du Machrek, ne refreine pas ses tendances hégémoniques et bien entendu revendicatrices sur une partie de l’Algérie alors qu’il a maille à faire avec l’occupation du Sahara occidental ainsi que ses enclaves du nord. Il va sans dire que les incursions de ce voisin sont multiples (contrebande, drogue, etc.). C’est aussi son parrain de toujours qui à sa convenance a arrangé son histoire ainsi que leurs histoires communes pour se faire passer pour un intervenant venu ‘’civiliser’’ un peuple de gueux. Pourtant, un dénominateur commun à ces ‘’opérateurs’’ prône, comme si de rien n’était, la division pour ne pas dire la disparition du peuple algérien et de ses gouvernants. On peut signifier son propre accord pour certains mais pas pour tous. Le Yetnahaw G’aa doit être revisité.

Ce que dit un Président …

Au moment où les préparatifs de la rencontre France/Afrique vont bon train, les propos du président français sont venus ‘’intoxiquer’’ les relations bilatérales. Ils ont irrité et blessé,

non pas seulement, les dirigeants Algériens mais aussi le simple citoyen qui se voit ainsi délesté de sa mémoire, de son histoire millénaire, de ses origines. Même si les gouvernants ne font pas souvent référence à l’Histoire millénaire cela n’empêche pas le peuple de se l’avoir appropriée depuis toujours. Néanmoins, le pire réside dans la confirmation de ce mépris que seuls les dirigeants français affichent lorsqu’ils sont relégués par ceux qu’ils houspillent sans ménagement ou encore lorsqu’ils veulent solliciter le vote de leur droite raciste. C’est comme si 132 ans d’occupation n’ont pas suffi.

En fait, pour ma part, je n’ai jamais cru qu’un président français ou n’importe lequel des chefs d’État fasse des déclarations à l’’emporte pièce sans que ses conseillers, ses ministres, son cabinet, etc… n’en sachent rien.  Tout est minutieusement organisé, peaufiné à la virgule près et surtout savamment orchestré pour être repris par tous les médiums.

Même les réactions sont anticipées et pressenties pour que les mises au point soient une confirmation ou pour le moins une reformulation des idées émises. Dans le cas qui nous intéresse, il faut reconnaitre que le président français en s’adressant à de jeunes Français est dans son droit, toutefois, qu’il les instrumentalise parce qu’ils ont une ascendance Algérienne et les utilise pour servir de tremplin et de propulsion à sa politique paternaliste et dominatrice à l’endroit de l’Algérie, de son peuple, de ses dirigeants et notamment de son histoire et de sa mémoire ne peut être qualifié que d’un dérapage contrôlé. Cela n’est pas pour apaiser les tensions en cours. Dans le discours présidentiel et diplomatique nous savons tous que les mots font l’objet d’un choix minutieux pour que le message soit entendu et convenablement compris.

‘’La poussière est tassée sous le tapis, mais elle est toujours là !’’  

La mémoire est mise de l’avant sous forme d’une nième manipulation qui empêche une conciliation tournée vers l’avenir. Le paradigme qui veut que l’histoire soit toujours écrite par le vainqueur est rejeté depuis longtemps.

Ce qu’il faut c’est prendre en main le peu qui n’a pas été éradiqué par ces vainqueurs pour planter les germes d’un futur qui doit toujours rapprocher les parties concernées. Mais Macron, nous dit ‘’La France ne veut pas apprendre à laisser le passé derrière elle, pour profiter de ce qui est devant elle.’’.  Des effets de plusieurs crises successives n’ont pas été résolues de manière définitive. Nous avons tous cru que ce jeune Président était au moins intègre pour se tenir face à l’Histoire et rectifier les fautes commises hier encore, mais cela n’est plus le cas. Au Québec, on dit ‘’la poussière est tassée sous le tapis, mais elle est toujours là !’’   Les divergences ont toujours existé lorsque des pays dominateurs et hégémoniques soufflent le chaud et le froid en fonction des conjonctures. L’Histoire, l’économie, la culture, le mode de gouvernance, les pouvoirs en place sont de ces sujets qui rapprochent ou au contraire créent des distances entre les protagonistes.

L’avenir avec une Histoire et des mémoires qui rapprochent …

Dans cette relation entre l’Algérie et la France, l’histoire partagée, la vision de Macron qui a désigné un pied-noir, en l’occurrence Benjamin Stora, pour rédiger un projet de plan de travail à même de rapprocher les deux peuples a échoué. Ce projet vient de prendre un coup sérieux et les effets montrent que la partie Algérienne avait raison de ne pas trop y croire. Ce que n’a pas compris le Président Macron, c’est que son historien peut écrire ‘’son’’ histoire de l’Algérie mais il ne peut même pas suggérer d’écrire le projet de plan de travail de l’Algérie, n’en déplaise à ceux réagissent avec leurs affects et non pas avec la rationalité qui est exigée en de telles circonstances.

L’autre point qui a déjà fait l’objet de bien des appréciations, réside dans le facteur aggravant qui fait dire au président Macron que la nation Algérienne n’existait pas avant son occupation. Cette sentence a ruiné tous les efforts de rapprochement façonnés depuis le début de sa présidence. Pourtant, il est bien placé pour savoir qu’aucun État n’existait à un moment donné de l’Histoire du monde. Les appellations ont évolué avec les flux migratoires des populations en temps de paix ou en temps de guerre.  Par conséquent, c’est faire preuve de provocation que d’avoir abordé cette réflexion à un moment où l’apaisement est de rigueur.

En conclusion

Un autre point irritant dans la posture du président Macron est cet échange avec des jeunes Français et, cela aurait pu être n’importe lequel des groupes générationnels. C’est son droit et personne ne le lui conteste. Ce qui pose problème, c’est l’évocation de problématiques strictement algériennes au motif que ces jeunes ont des liens directs ou indirects avec l’Algérie. Là, la perspective d’une distanciation pour ne pas dire une rupture est mise en place. L’Algérie est encore plus forte depuis le tremblement de terre provoqué par le Hirak. Il y a encore des répliques qui peuvent aller au-delà de la rive sud de la Méditerranée.   

Le président français a élargi le fossé entre la France et l’Algérie. Au lieu de parler de rapprochement apaisé et la création de nouveaux ponts avec ces jeunes ils les poussent à ériger des murs entre eux et l’Algérie. Il s’agit ni plus ni moins que de leur instrumentalisation inopportune.  

C’est finalement son ignorance des mécanismes de gouvernance de l’Algérie, qui lui ont fait croire, peut-être sur l’avis de ses conseillers que le Hirak a affaibli le système algérien et ses pouvoirs. Il devra réviser ses intentions considérant que l’Algérie est soudée à son peuple et vice-versa, malgré les divergences de vue de bien de ses citoyens, leur lucidité et leur résistance font encore sa force malgré la nouvelle génération d’individus qui ont rompu les serments à la patrie

Ferid Racim Chikhi

Analyste sénior - Groupe d’études et de recherches Méditerranée/Amérique du Nord (German). 

Publié par AP : Les effets du Hirak ne sont pas un affaiblissement de l’Algérie - Algérie Patriotique (algeriepatriotique.com) 

28 sept. 2021

Un Numide en Amérique du Nord - 356

Langue française au Québec : Le projet de loi 96 est-il bien ficelé ?

La commission parlementaire de l’Assemblée nationale poursuit ses travaux d’ajustement du projet de loi 96 sur la langue officielle et commune du Québec, le français. Ce sont surtout les avis de juristes et autres constitutionalistes qui sont les plus entendus. Les sociologues, les enseignants, les écrivains, etc., ne se bous culent pas au portillon. Loin de combler ce manque le propos qui suit mentionne de manière succincte quelques aspects et paramètres devenus presqu’invisibles même s’ils nous heurtent tous les jours.  

En 2012, des indicateurs de l’OCDE, soulignent que la fragilisation de la langue française au Québec est probante. Cette alerte a été donnée parce que le niveau de compétence en littératie de la population Québécoise était déjà, à ce moment là, très faible pour un pays faisant partie du G8. Bien entendu n’importe qui de sensé se poserait des questions aussi légitimes que celle qui consiste à se demander, entre autres, si la prestation de l’éducation nationale et de l’enseignement du Québec de l’école primaire au collégial est qualitative ?

L’analphabétisme, l’arme de destruction massive du Français

Donc, dès 2012, L’OCDE nous dit que ‘’… le Québec compte 53,2 % de sa population âgée entre 16 et 65 ans qui aurait de graves problèmes de littératie… La province serait ainsi 9ième au pays, loin derrière le Yukon (44,4 %), l’Alberta (44,9 %) et l’Île-du-Prince-Édouard (45,3 %).’’ Loin de se stabiliser ou de s’améliorer la situation ne ferait qu’empirer. Il est vrai que le gouvernement provincial tente de colmater les brèches parce qu’il s’agit de la langue nationale première. En revanche, le gouvernement fédéral place des embûches partout où cela lui est possible en privilégiant la généralisation de la langue anglaise en conséquence de quoi c’est toute la société d’expression française qui en pâtit.

Des agressions multiformes

Comme toutes les langues hégémoniques, l’anglais en est une qui ne tolère aucune autre langue à côté d’elle, sauf si elles sont correctement régentées : voir en Belgique ou en Suisse. Le bilinguisme a toujours été favorable aux langues dominantes.  

Dans le champ de la pratique quotidienne le français est doublement ostracisé d’une part par l’océan anglophone et d’autre part par les langues minoritaires que le multiculturalisme défend au nom d’une soi-disant liberté due aux locuteurs allophones. Ces derniers parlent des langues d’importation qui diminuent l’influence et la pratique du français par des déformations tout à fait naturelles qu’ils véhiculent (prononciation, syntaxe, et autres règles grammaticales non respectées).

Un autre aspect de la fragilisation du français est celui qui fait qu’en région, la démographie décroissante exige des solutions en main d’œuvre pour bien d’autres secteurs d’activités. Cela constitue un cheval de Troie par lequel pénètre, par exemple, l’espagnol parlé par les Mexicains et autre latino-américains embauchés occasionnellement pour les récoltes des produits de nos régions.

Une autre infiltration perfide est celle de l’affichage. En effet, la communication visuelle est souvent suggestive. Les règles en la matière doivent être bien réfléchies sans quoi ce qui est écrit dans une autre langue véhicule forcément un message, y compris, idéologique, du genre : Sushi, Émir, Halal ou Casher, etc. La question est de savoir si l’affichage peut être autorisé en alphabet Latin et porteur d’un message avec un signifiant français ou non ?  Le tout étant de veiller à ce que l’affichage en langue étrangère ou en alphabet latin soit contrôlé.  

Le Québec une future tour de Babel

Comme souligné plus haut, les langues des immigrants sont mises de l’avant par un multiculturalisme ghettoïsant, plaçant les cultures d’importation dans des silos sans risque de communiquer entre elles et de se mêler les unes aux autres. En poussant au ‘’parcage’’ des immigrants, dans des quartiers où ils peuvent se retrouver entre eux, on les éloigne de la société francophone d’accueil et d’une amélioration constante et permanente du vivre ensemble. Avec de telles pratiques, les langues d’importation deviennent des langues qui encerclent le français et l’affaiblissent pour finalement le réduire définitivement. Sous peu, la belle province deviendra une tour de Babel où chaque individu ne saura plus parler aux autres. 

Certes, le projet de loi 96 ne fait pas l’unanimité en ce qui à trait aux ajustements nécessaires et suffisants à même de renforcer la pratique de la langue française. Par exemple, rien n’est dit au sujet de ces langues mineures et d’importation. Pourtant, elles sont une nouvelle richesse pour le patrimoine culturel du Québec. Leur imposer des espaces d’expression naturel serait judicieux et utile pour les communications avec les communautés ethno culturelles sans compter qu’elles peuvent constituer des barrières de protection pour le français. Ce qui se fait chez notre voisin du sud serait intéressant à explorer.

L’enfermement 

Un autre aspect de la pratique de la langue première au Québec est celui de l’enfermement dans lequel elle se trouve. En fait, l’une des faiblesses observées réside dans l’occultation de l’enseignement de l’histoire du Québec. Il en résulte que les jeunes générations ne connaissent pas le rapport de la population à sa propre langue. Dans un passé récent, quelques leaders politiques se sont fourvoyés en préconisant une ‘’langue Québécoise’’ bien entendu dérivée du français, malheureusement infiltré par des expressions anglaises ; certains diront que c’est correct pour la langue parlée, alors qu'en réalité cela vulnérabilise la langue matrice.

Enfin, la régionalisation de l’immigration sans un plan stratégique prenant en considération le français dans toutes ses dimensions est un autre danger dissimulant plusieurs pièges nocifs. Nous savons que la démographie des régions est dans le creux de la vague, en témoigne la pénurie multiforme de main d’œuvre. Pour combler les déficits, il est fait appel à une régionalisation de l’immigration. Ce plan est porteur des germes de le ‘’défrancisation’’ en ce sens que, d’une part, les seuls immigrants qui vont dans les régions sont ceux qui sont importés occasionnellement pour l’agriculture. Ils sont presque à 100% hispanophones. Leur francisation est partiellement au programme et, que d'autre part, l’immigration économique orientée vers les régions se situe, à peine, entre 40 et 60% des francophones accueillis. 

Des politiques de francisation et d’éducation sans vision à long terme

Sur le terrain des opérations, le temps des combats perdus d’avance et l’illusion du budget de la francisation sont perçus différemment dans le RoC et la Belle Province. Nous savons que toutes les langues ont une durée de vie : elles naissent, elles croissent, elles vivent, elles s‘enrichissent puis elles décroissent et finissent soit par sommeiller soit par être cachées et finalement elles disparaissent. Les exemples du Grec, du Latin et … bien d’autres langues nous le rappellent constamment.

Dans le RoC le bilinguisme est officiel mais la langue vraie, la langue officielle est l’anglais et rien n’est fait pour développer le Français même comme langue seconde. Comme le Québec est une exception au sein du Canada et de l’Amérique du Nord, une seule langue officielle doit être institutionnalisée. Le Français. L’anglais ne doit être enseigné et pratiqué qu’en cas d’un besoin impérieux ou comme langue seconde au même titre que toutes les autres langues, dans ce cas la justification des peuples fondateurs doit être nulle et non avenue.

En conclusion

Le gouvernement œuvre pour ajuster les déficits, cependant, l’offre du projet de loi (96) est en deçà des aspirations de la société Québécoise francophone tant que des mécanismes de protection et de développement de la langue de tous et parlée par tous ne sont pas mis en pratique. C’est aussi en développant tous les domaines de l’éducation, la dispense d’apprentissage dans une langue pure ainsi ceux de la culture Québécoise au double plan qualitatif et quantitatif, que l’expression des locuteurs sera appréciée et que la communication s’améliorera. 

Ferid Racim Chikhi

11 sept. 2021

Un Numide en Amérique du Nord - 355 -

Algérie : Les défis de la bonne gouvernance

Le propos qui suit est la synthèse d’une analyse conjoncturelle plus fournie de la situation de l’Algérie au moment où elle rencontre des turbulences les unes plus

denses que les autres. Certes il y a les acquis du Hirak parmi lesquels se comptent l’éviction de bien d’un président et de ‘’responsables’’ qui ont été corrupteurs ou corrompus ainsi que des gestionnaires cooptés et incompétents. Il y a aussi la prise de conscience générale qui ne cesse de cibler la mutation d’une gouvernance en déphasage avec les aspirations de pans entiers de la société et les causes, même si elles sont multiples, peuvent se résumer en un seul sous-titre : une nouvelle forme de centralisation des pouvoirs face au désordre et à la confusion.

Les dossiers chauds de l’été 2021

Au cours l’été 2021 des évènements majeurs ont inauguré de façon remarquable la gouvernance du Président Tebboune qui ne cesse de répéter qu’il œuvre selon les attentes des Algériens. En effet, ces derniers dès le mois de février 2019 exprimèrent leur rejet du système mis en place par ses prédécesseurs et bien entendu ceux qui l’ont intronisé. Depuis, l’Algérie vit des changements potentiels mais sans pour autant qu’ils répondent avec satisfaction aux attentes du citoyen.

La machine gouvernementale peine à démarrer en raison d’impondérables qui freinent la dynamique impulsée contre vents et marées par les ‘’nouveaux cooptés’’. Parmi ces impondérables le premier est sans conteste les effets de la pandémie du Covid que l’on observe encore ; les incendies qui ont ravagé la Kabylie et les forêts de l’Est du pays ; qu’ils soient de sources ‘’naturelles ou criminelles, l’État, ses gouvernants et ses élus sont restés invisibles. Fort heureusement, la solidarité agissante des citoyens venus de partout a permis la cautérisation des premières blessures. Déjà profondes elles ont été observées dans le corps sociétale du pays. Ily a ensuite le deux poids deux mesures de la justice algérienne qui bat le record des décisions de détentions de militants activistes de la société civile. Un autre fait reste aussi sans conteste la ’déclaration de guerre’’ du voisin de l’Ouest sous la houlette de son partenaire proche oriental. Bien heureusement, l’offensive stratégique et gagnante menée de main de maître par la diplomatie Algérienne avec un ressourcement approprié aux fondements de ce qui a fait sa grandeur durant la révolution Algérienne et par une mise en œuvre intelligente d’une stratégie gagnante. Dans l’absolu, la désignation de chargés de missions pourrait être qualifiée de pertinente mais elle suggère que les rouages en place sont dysfonctionnels et laissent place à la spéculation et à la confusion. Cependant, force est de constaté que la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc et l’action fort judicieuse de sortir Israël, l’usurpateur, de son statut d’observateur au sein de l’UA remettent les pendules à l’heure. Ces actions sont applaudies par la quasi-totalité des Algériens, mis à part quelques séditieux qui se prennent pour des révolutionnaires. Quant aux relations entre les deux peuples, mises de l’avant par quelques éditorialistes en manque de prestige, les politiques savent qu’il existe une profonde incompatibilité entre la sujétion de l’un et la citoyenneté de l’autre.

Une marge de manœuvre très réduite

Revenons à l’action domestique, le constat a été fait depuis fort longtemps au sujet de la distance qui existe entre le pouvoir en place et la population. Il est même expliqué par la faiblesse pour ne pas dire le manque de communication et d’information. Le Président Tebboune, considéré par beaucoup d’illégitime, tente de gérer différemment tous les dossiers mais les urgences majeures de l’été 2021 ne lui laissent qu’une marge de manœuvre réduite. Pour y remédier il conçoit un plan d’actions interdisciplinaires, et personne ne dira que cela n’est pas bien. Le système évolue et se transforme mais quatre paramètres sont occultés : le premier concerne l’inexistence d’un diagnostic sérieux du leg des anciennes gouvernances, exception faite de la diplomatie qui change dès lors que son inaction ou sa passivité d’avant le Hirak exigeaient un redressement. Le second est celui de la question des valeurs et des principes éthiques qui ailleurs guident les actions des acteurs et autres opérateurs. Cela s’observe dans le modèle de sélection de ceux qui auront le devoir de le réaliser. Le troisième touche aux remplaçants qui sont toujours pris dans le sérail et ils ne sont pas sélectionnés en toute transparence malgré leur profil fort intéressant. Le quatrième qui reste selon bien des analystes le plus fondamental réside dans la pédagogie qui porte ce plan et à laquelle les experts/auteurs n’ont pas du tout pensé.

La centralisation des pouvoirs face au chaos

On ne le dit pas assez, mais qui n’a pas observé que le monde a amorcé depuis plus d’un demi-siècle des changements majeurs ? Même la nature n’épargne pas l’humanité via des bouleversements multiples les uns plus violents que les autres et provoquent des désordres dans tous les rouages organisationnels qu’ils soient sociaux, économiques, culturels et bien entendu politiques.

Donc, si ce ne sont pas seulement les guerres qui génèrent des troubles et le chaos que beaucoup qualifient d’incontournables, c’est aussi la nature et le climat qui provoquent des dérèglements face auxquels l’être humain ne peut rien faire si ce n’est subir et patienter que ‘’la tourmente’’ passe. Le pire c’est qu’en dépit des avertissements lancés par les plus lucides et faute de protections annoncées, ce sont les plus faibles, les plus démunis, ceux qui vivent déjà dans la précarité qui sont les plus asphyxiés par des troubles accablants que même le temps ne saurait guérir.

La communication et l’information

Dans toute déclinaison de mécanismes de gouvernance convenablement ordonnés la communication et l’information font parmi des fondements les plus solides des liens entre les gouvernants et les gouvernés. Les temps modernes ont produit des technologies qui permettent à l’information de circuler instantanément et parvenir aux récepteurs en temps réel. N’importe qui peut dire n’importe quoi, sur tous les sujets qui lui parviennent par un moyen ou un autre. Ce qui donne, à titre indicatif, le bouillonnement généré par les réseaux sociaux.

Si l’État et les gouvernants algériens ne se mettent pas au diapason des technologies de l’information et de la digitalisation l’issue sera à tort ou à raison la remise en question systématique de leur crédibilité qui s’érode encore plus au fil du temps. La gouvernance de l’Algérie malgré des changements d’hommes (avant il était question de chaises musicales) vit cette problématique et rien ne semble aller dans le sens de l’obtention de résultats probants. Pourtant, les remèdes existent et peuvent être prescrits sans pour autant empêcher les oppositions de s’exprimer. La liberté d’expression des uns et des autres est une condition sine-qua-none pour la préserver et en faire un outil d’orientation nécessaire et suffisant. Trouver les moyens légaux pour mettre hors d’état de nuire les influenceurs qui veulent la division de l’Algérie est une action de bon augure mais cibler systématiquement toute personne porteuse de différences et l’empêcher comme étant subversive, sans arguments portés à la connaissance du public. C’est à ce niveau que la pédagogie intervient pour expliciter les causes de cette problématique et les solutions préconisées et surtout éviter l’analogie avec une période à jamais révolue mais qui a perduré 130 ans.

Ce pourquoi nos aînés ont lutté, ce sont entre autres, le recouvrement de la souveraineté nationale, les libertés fondamentales ainsi qu’une justice égalitaire et humaine et cela ne doit en aucune manière être occulté. Il importe de gouverner avec la transparence la plus crédible et pour ce faire, il faut bien distinguer la communication de l’information et les deux de ce qu’est la désinformation notamment subversive. Dans le déroulement du plan d’actions du Président, le ministre de la Communication parle des nouveautés pour contrer la désinformation, il s’agit d’action proactive et de vision prospective, cependant qu’en est-il des fondements de cette pensée qui localement ne tiennent pas compte de la liberté d’expression élémentaire. La libération de la parole, l’expression de la pensée diversifiée sont essentielles si l’on veut fonder une société civile vigilante et surtout consciente de sa force pour accueillir les décisions gouvernementales. Or, prenons n’importe quel site Internet de n’importe lequel des ministères … Tout est figé !

Le plan d’actions du gouvernement.

La dernière étape de la rénovation organisationnelle qui débutera à la fin novembre 2021 marquera la mise en place de l’organigramme institutionnel et le lancement des actions prévues dans le nouveau plan de redressement du Président Tebboune.

Le simple fait que ce plan énonce le besoin de lois régissant la liberté de réunion et de manifestation, la promotion du mouvement associatif et l'exercice de l'activité des partis politiques, la liberté de la presse ainsi que la sécurité des personnes et des biens est la preuve tangible que les paramètres de la gouvernance précédente étaient obsolètes. Par ailleurs, si le gouvernement du Président Tebboune prévoit de garantir l’indépendance … et l’égalité de tous devant la justice et en instaurant plus de transparence et de moralisation dans la gestion des affaires publiques, prendra t’il en compte les détentions arbitraires qui ont été décidées manu militari ? Procèdera-t-il à une révision diligente pour la relaxe de tous les détenus ?

Le Capital humain dont il est question … La panacée !?

La question qui se pose de nos jours est de savoir ce qu’il en est des hommes et des femmes qui prendront en charge la mise en œuvre de ce plan ? Comme les précédents, théoriquement, les potentiels des premiers désignés paraissent appropriés mais dans la pratique ils restent insuffisants d’autant plus que les curriculum vitae publiés ne montre aucune réalisation aux postes qu’ils ont occupés. Le contenu du nouveau programme et sous le chapitre intitulé Capital Humain il est mentionné que des objectifs sont entre autres l’amélioration des conditions de satisfaction du service public et l’initiation de formations aux employés des services publics mais rien en ce qui a trait à la sélection en amont de ceux qui doivent y veiller. Il reste que l’hypothèse qu’il ait été fait appel à des experts exerçant à l’étranger est vérifiable tant la théorie supplante la pratique sachant que lesdits experts, ont fait des propositions qui semblent avoir été retenues. Néanmoins, comme par le passé elles n’ont aucun ancrage dans le monde du travail de l’Algérie d’aujourd’hui. Il est malgré tout étonnant qu’aucune recommandation n’ait été portée à la connaissance du public et surtout précédée d’un bilan, d’un état des lieux, d’une évaluation de la situation réelle. Ce nouveau plan est lancé et comme par magie il fait mention du concept ‘’Capital Humain’’. Connu pour être porteur d’une idéologie managériale problématique à laquelle s’oppose le Potentiel Humain il est présenté comme étant la panacée.  Or, un peu d’épistémologie nous laisse voir que les organisations économiques algériennes sont passées abruptement de la gestion du personnel avant la GSE et le SGT à la gestion des ressources humaines dès le milieu des années ‘’80’’. Cela s’est fait sans transition ni formation appropriées. C’était l’époque de ‘’l’homme qu’il faut à la place qu’il faut’’ et du triptyque : ‘’Honnêteté, intégrité engagement’’. Ce modèle sorti tout droit des ouvrages de management est mis de l’avant pour en faire la panacée.

Dans l’absolu, encore une fois, nous savons que dans bien des pays, ce sont avant tout les modèles de sélections des dirigeants qui impriment le schéma de gestion. Ils se ressemblent. Il est aussi vrai que dans l’absolu les curriculum vitae de ces gouvernants mentionnant leurs formations, leurs expériences et leurs compétences sont en adéquation avec les missions et les tâches des postes qu’ils postulent mais ce sont aussi leurs résultats de gestion qui sont scrutés. Ce qui n’est jamais le cas en Algérie. Va-t-on enfin y remédier ?

Pour conclure, les défis managériaux et de la bonne gouvernance sont gigantesques. Ils vont de la conception et de la rédaction des plans de charge et des programmes des ministères et de leurs employés jusqu’à la reddition des comptes selon les normes accréditées. Ce qui veut dire que les institutions comme la Cour des comptes, l’Inspection générale des finances et les inspections des ministères et des entreprises publiques doivent être activées et mandatées pour qu’elles effectuent le travail pour lequel elles ont été créées et qui évitent la navigation à vue.

Ainsi seront mis en oeuvre les principes de l’'exercice des droits et des libertés mais aussi des devoirs et obligations des citoyens. Là est la véritable question de la transparence et de la concertation pour les uns et les autres.

Ferid Racim Chikhi

Analyste senior – GERMAN

Groupe d’Études et de Recherches Méditerranée / Amérique du Nord. 

3 août 2021

Crimes au nom de l’honneur ?

«Dans ces sociétés où le patriarcat a force de loi, "crime pour l’honneur" se traduit par un crime contre les femmes»

Leila Lesbet

Présidente de Pour les droits des femmes du Québec 

Lors du quadruple crime de la famille Shafia, n’avons-nous pas entendu une psychologue nous expliquer le dilemme dans lequel se trouvait le criminel Mohamed Shafia : déchiré entre sa culture d’origine et celle du pays dans lequel il avait choisi de vivre, excusant ainsi sa culpabilité par rapport aux trois corps de ses filles et celui de sa première épouse qui venaient d’être repêchés dans le canal Rideau. C’était le 30 juin 2009.

Peut-il y avoir un quelconque honneur dans un crime froidement planifié, réfléchi et programmé par des hommes dont la victime a un lien de sang direct avec ses criminels ?

Dans ces sociétés où le patriarcat a force de loi, « crime pour l’honneur » se traduit par un crime contre les femmes. Ce crime pour l’honneur concerne uniquement la femme : c’est le fardeau lié à notre sexe.

Dans ces sociétés, la femme appartient d’abord à sa « tribu », c’est-à-dire à son père, à ses frères, à ses oncles, à ses cousins et par extension à la gent masculine que constitue la société. Son corps ne lui appartient pas, il appartient à sa famille, laquelle s’octroie le pouvoir de vie ou de mort sur cette possible « bombe à retardement » qui porte, sans aucunement l’avoir souhaité, cet honneur de la famille que les hommes par lâcheté préfèrent lui déléguer.

Le 27 juillet 2021, quand un Sherbrookois de 22 ans est attaqué par quatre individus lors d’un possible « crime d’honneur », il est rapporté dans le Journal de Montréal que la police estime que « rien ne porte à croire que la victime aurait commis une quelconque faute ; il n’y aurait eu possiblement aucune relation intime ». Cette phrase lourde de sens donne à penser qu’une relation intime aurait rendu le crime acceptable. Vraiment ?

Le 29 juillet, à Kirkland, quand La Presse rapporte le cas d’une adolescente de 16 ans violentée par son frère sur son lieu de travail, le SPVM précise que « l’affaire est fort probablement “reliée à un conflit de violence intrafamiliale”, sans toutefois s’avancer sur l’éventualité d’un crime d’honneur pour le moment ».

Pour Nour (nom fictif de l’adolescente de Kirkland), les interdits sont nombreux : contrôle de sa tenue vestimentaire, de ses fréquentations, de ses textos, de son argent et du wifi résidentiel. Pourtant, ce cas éloquent n’est pas unique.

Il est de notoriété publique que les crimes dits « d’honneur » ont cette particularité de mettre en évidence l’appui de la « tribu » qui soutient les hommes qui les commettent. N’est-il pas lâche de s’organiser à plusieurs contre une seule personne appartenant au sexe dit faible ?

Les noms des personnes inculpées ne font réagir aucun imam pour dénoncer cette barbarie à l’endroit d’adolescentes innocentes.

Indifférence

Le plus insoutenable, car offensant au plus haut point, c’est la condescendance du gouvernement du Canada qui mène avec assurance sa politique communautariste dans laquelle nous sommes enfermées, condamnant ainsi sans appel nos protestations et niant nos aspirations.

Combien d’adolescentes vivent ce calvaire dans la plus grande indifférence ?

Combien de filles, d’adolescentes et de femmes auraient aimé témoigner de leur quotidien au procès de la Loi sur la laïcité de l’État ?

Combien d’entre elles auraient aimé être entendues au Sommet national sur l’islamophobie et proposer leurs recommandations ? Mais leurs voix, nos voix sont inaudibles.

Combien d’adolescentes victimes de ces crimes doivent taire les violences subies alors que le relativisme culturel sévit dans les écoles québécoises, où on banalise la présence des femmes dites musulmanes représentées toujours voilées, et cela conformément à un profilage établi selon l’origine géographique ou ethnique et souvent confondu avec la religion, comme dans le cours ECR ?

Il ne s’agit pas de stigmatiser une culture ou une religion, mais bien de dénoncer certains faits de culture ou de religion qui n’ont vraiment plus lieu d’être dans notre société d’aujourd’hui.

S’il y a déshonneur dans une relation entre une femme et un homme, demandons-nous qui porte l’honneur et qui assume le déshonneur ?

Nous, les femmes, sommes atterrées par le silence assourdissant du premier ministre du Canada et de toute la classe politique, tant au fédéral qu’au provincial.

Nous sommes consternées par le silence complaisant des organismes gouvernementaux dédiés aux droits des femmes.

Est-ce ce choix de société et de vivre-ensemble que nous voulons pour nos enfants ?

Leila Lesbet

Présidente PDFQuébec

In Le Devoir : Crimes au nom de l’honneur? | Le Devoir 

Un Numide en Amérique du Nord - 381 -

  Les intellectuels Algériens doivent sortir de l’ombre  La personnalité créatrice doit penser et juger par elle-même,  car Le progrès moral...