Digest : Là-bas, ici et ailleurs - VIII -
La Syrie et les Syriens ces déracinés
des temps modernes
Après l’Irak
et la Libye, c’est au tour de la Syrie d’être dévastée, détruite, sa paix
réduite aux pleurs de ses enfants martyrisés et devenus orphelins sans abris et
sans protection. Ses musées, ses citadelles, ses églises et ses mosquées
réduites en cendres et son patrimoine non seulement national mais aussi
familial volés, dérobés et déplacés, exportés sans l’aval de leurs
propriétaires légitimes. Ils garnissent les musées privés et ceux plus
ostentatoires des puissances occidentales à l’origine de sa dévastation. Des pans
entiers de ses populations, toutes confessions confondues, s’ils ont échappé
aux bombardements ou aux attaques des mercenaires de DAECH ou des soi-disant
rebelles au régime d’Assad, se sont retrouvés ballottés aux grés des vents les
menant vers les camps de réfugiés ouverts par les pays limitrophes au même
moment ou d’autres, ceux qui ont osé braver les flots de la Méditerranée, sont
pour des centaines engloutis par cette mer qui par le passé a été dominée par
leurs ancêtres, les Phéniciens qui ont connu un essor culturel et commercial
remarquables ou encore les architectes et bâtisseurs de palais, les auteurs de
fresques parmi les plus captivantes de ce monde.
Il aura fallu
un autre peuple aussi auguste que celui des Allemands et leur chancelière pour
leur ouvrir les portes d’un pays et d’un continent qui a appris à vivre avec
les catastrophes provoquées par des hommes assoiffés de pouvoir et d’hégémonie.
Le Canada en fait de même en s’engageant à recevoir pas moins de 25.000 d'entre eux. Son gouvernement a annoncé dés le 12 Septembre dernier la création d’un fonds de contrepartie pour chaque dollar versé par un Canadien à un organisme de bienfaisance canadien, à concurrence de 100 millions $, le tout en vigueur immédiatement et jusqu'au 31 Décembre, 2015.
Ferid Chikhi