Accepter des
valeurs importées sans valider leur conformité
Phagocyte le
vivre ensemble
En
canalisant l’attention de l’opinion publique sur le thème du ‘’racisme
systémique’’ et en infiltrant
la commission par des islamistes, le gouvernement
du Québec est convaincu d’engranger un retour sur investissements sans
précédents lors des prochaines législatives. Le
pari est risqué et par anticipation en cas de succès il s’attend de brouiller
l’échiquier politique du Québec, c’est-à-dire un Québec encore plus divisé qu’à
l’heure actuelle qui éloignerait encore plus le spectre de l’indépendance, mais
je me souviens qu’en Algérie, nous avons un adage populaire qui dit en
substance : ‘’celui qui compte seul sa monnaie se voit toujours
bénéficiaire’’. Le
gouvernement de Monsieur Couillard en accordant une ‘’écoute particulière’’ à
des activistes et en occultant l’avis et l’opinion de la majorité se fait le
champion de la discrimination puisque des pans entiers de la population sont
ignorés. Cet état de fait n’est-il pas en contradiction avec les
politiques libérales qui suggèrent la transparence comme valeur
incontestable ?
L’idéologie islamiste, un condensé de
néolibéralisme
Mais
d’où vient cette propension d’accorder autant d’attention à des groupes
asociaux ? Selon nos constats une des raisons réside dans la relation
entre la pseudo bien-pensance de gauche et les islamistes. Même
si elle est conjoncturelle cette relation est contre nature, sachant que
l’idéologie islamiste est un pur condensé de néolibéralisme (celui de ses
pourvoyeurs de fonds le démontre avec facilité) alors que les inclusifs
trinquent avec les bien-pensants et une gauche ‘’frelatée’’ plutôt régressive.
Le gouvernement est convaincu de pouvoir gérer l’une et l’autre des deux
entités sans trop de dégâts. Par
ailleurs, souvenons-nous ! Que l’on soit d’accord ou pas, l’attentat perpétré
par Bissonnette – en janvier dernier - contre des personnes en prière était un
acte odieux. Mais il a été l’occasion rêvée pour les libéraux qui ont en usé
comme le déclencheur de la création de la commission de la discrimination
systémique.
C’était
aussi celui du retour aux questions identitaires. Il a été le tremplin pour des
analystes de la dernière heure, des élus finissant leur mandat mais tenant
fermement à conserver leurs sièges sont
disposés à aller à contrecourant des
valeurs collectives auxquelles ils ont toujours adhéré et n’hésitent pas à user
de concepts tels que racisme, discrimination, ségrégation … extrême droite,
etc. pour exclure la parole opposée de s’exprimer. Comme
un tour de magicien, il fait surgir du chapeau une extrême droite au Québec qui
ne laisse personne indifférent, mais à mon avis ce sont les politiques laxistes
du gouvernement qui participent de cette apparition dans le paysage sociétal de
la Province. Elle
est qualifiée d’identitaire par certains et par conséquent d’anti musulmane et
de l’autre elle pousse le gouvernement à dérouler le tapis rouge à l’islamisme
pourtant décrit comme étant fasciste par ceux-là même qui l’ont combattu dans
leurs pays d’origine.
Poursuivant
avec la problématique initiale et soulignons que la seule défense de l’identité
ne justifie aucune dérive contre un ou des groupes sociaux même s’il est
singulier. Les deux groupes, l’un bénéficiant du soutien du gouvernement et
l’autre de quelques militants et de la bien-pensance usent de discours et
autres énoncés politiques extrêmes pour plus de visibilité et de
reconnaissance.
Valider les valeurs qui accroissent le lien
social
Qu’en
est-il des autres groupes ethnoculturels et de leurs cadres de références ? Il
est établi que tous les apports et toutes les tentatives d’implantations au
Québec de valeurs propres à un autre pays, à une autre culture, à un autre
groupe social… n’étant pas validés pour accroitre le lien social et culturel et
donc ne pouvant pas être partagés par la majorité ne sauraient être acceptés
sans avoir des effets stigmatisants sur les individus qui pratiquent et / ou
les affichent. Ils
seront encore plus nuisibles pour les avancées sociétales acquises grâce au
développement et aux progrès réalisés dans tous les domaines d’activités depuis
des décennies. Il est par conséquent fondamental de valider toutes les
tentatives d’implantations de valeurs et de règles qui cannibalisent le vivre
ensemble.
Pourtant,
les deux gouvernements appliquent un principe de base pour la sélection des
immigrants ; ils considèrent les qualifications académiques comme
fondements du savoir et des connaissances identitaires et culturelles, elles
sont aussi appréciées comme des vecteurs porteurs des cadres de
références qui régissent toute société moderne ; Il en est de même pour
les expériences professionnelles qui témoignent des savoirs industriels des
pays d’origine ; elles facilitent ou freinent l’accès au monde du travail,
ici, au Québec et au Canada. Mais,
que fait le gouvernement censé représenter la majorité des citoyens ? Il
fait dans les demis mesures. D’un côté, il n’arrive pas à gérer les potentiels
en question et de l’autre il constate les antinomies entre les référents
culturels et identitaires, sans pouvoir y remédier pour faciliter l’intégration
de ces immigrants.
Ces
désagréments forts préoccupants pour lesquels une adhésion minimale est
recherchée reviennent à la surface, à chaque période électorale, alors que le
fléau destructeur qu’est l’Islamisme profite des tergiversations des
gouvernants pour se frayer un chemin vers l’adoption de lois qui conviennent à
son expansion. Si
un consensus politique n’est pas trouvé pour formaliser un minimum rassembleur
autour de résolutions collectives, de valeurs partagées et de perspectives
communes de développement et de progrès, c’est la société toute entière qui
perdra ses marques et ce sont les vrais extrémistes qui surgiront du néant pour
imposer leurs règles iniques et irréversibles. Ces
règles s’appliqueront à des citoyens non préparés à un chaos que la
consultation sur le racisme systémique est en voie d’enfanter.
Ferid Chikhi