Élection présidentielle Algérienne : Le
rideau est tombé !
Une révision constitutionnelle avant les
nouvelles législatives ! ?
Dés son élection, avant même son
investiture le président désigné a annoncé une révision
constitutionnelle.
Excès de précipitation ou décision mal réfléchie ? Qu’est ce qui attend
l’Algérie alors que le Hirak rejette les résultats, l’homme et ce qu’il représente.
C’est ainsi que depuis 72 heures, l’élection présidentielle comme une patate
chaude est passée des mains de l’Armée à celle d’une minorité d’électeurs à
peine représentative d’une infime partie de l’Algérie profonde.
Depuis, plus de 35 ans les institutions
Algériennes sont passées de la pérennité tant voulue par Boumediene à un
effacement durable. Toutes les assemblées élues se sont évaporées comme un feu
follet. Les Municipales et les Wilayales
ont été vidées de leur quintessence depuis les élections de 1990. L’assemblée
nationale est devenue le refuge des médiocres et de l’inculture politique. Le
Sénat s’est transformé en un regroupement de perclus sans conscience politique …
et les institutions administratives ont été vidées de leurs compétences et de
leurs capacités à offrir aux personnes qui les sollicitent le service qu’ils
attendent d’elles.
La corruption mal irréversible ?
Le mal, n’est pas seulement la
corruption, déjà dénoncée et ciblée depuis 1992 d’abord par le défunt Président
Boudiaf, mais aussi et surtout celui de la perte de confiance de la population
en ses leaders,
ses fonctionnaires, ses agents et tous les autres détenteurs du
pouvoir délégué par les dirigeants de l’État. Cette élection, du 12 décembre 2019, a
aussi été le point de non-retour scellé par l’autorité militaire, malgré le
rejet largement exprimé par le Hirak. Les chefs militaires ont fait fi de
l’avis populaire pacifique des Algériens et ont poursuivi leur stratégie
électoraliste comme s’il s’agissait d’un champ de guerre où le méchant est le
peuple, l’ennemi et le bon l’Etat-Major. Pourtant, une légère nuance dans la
compréhension des antagonismes aurait aidé à sortir du cercle de feu en clamant
que ’’La primauté du politique sur le militaire’’ est acceptée et admise
par tous.
À présent que le Président désigné a
choisi de modifier la constitution comme première étape de son programme, avec
qui va-t-il s’engager dans ce processus fastidieux alors que les assemblées
élues n’ont pas été dissoutes et que les partis traditionnels ont été
totalement désavoués, y compris par les électeurs qui ont bravé le Hirak en
toute démocratie ? Pourtant, la logique aurait voulu qu’il débute par la
dissolution des assemblées non représentatives … En d’autres temps et d’autres
lieux on dirait ‘’il a mis la charrue avant les bœufs’’. Tout le monde
devine les futurs blocages, n’en déplaise aux pays qui ont marqué leur
satisfaction à la suite des résultats des urnes contestés et contestables.
Ferid R
Chikhi
À suivre !