Libérer les intelligences et investir dans le solaire
Pour compléter l’extrait (AP
du 15/10/2022) d’une analyse plus longue que j’ai commis au sujet de
l’importation des véhicules d’occasion de moins de trois ans et qui a suscité
des avis et des commentaires aussi intéressants les uns que les autres, je
livre une autre partie de ma réflexion dans ce qui suit.
Encore une fois, si la majorité des commentateurs ont mis de l’accent sur les insuffisances, les contraintes et les effets non seulement négatifs mais aussi positifs de l’importation de véhicules d’occasion de moins de trois ans, quelques-uns évoquent l’accord de partenariat avec FIAT Stellantis. Cependant, il existe des aspects qui ne sont point abordés parmi lesquels une des solutions stratégiques à court, moyen et long terme qui est à la fois durable et propre. Même des amis et proches qui par leurs travaux économiques et technologiques sont d’éminents experts n’y ont pas fait allusion.
Les universités et les centres de
recherche et de développement
En plus
de cette solution stratégique, il y a un domaine parmi les plus durables que les
gouvernants devraient explorer et dans lequel l’Algérie doit investir en masse,
c’est celui de la recherche et du développement au niveau des universités, des
écoles (Polytechnique) et des centres de recherches en technologie et bien
entendu des instituts de gestion. Cet investissement stratégique réside dans la
formation universitaire des jeunes et la mise à niveau des moins jeunes.
Dans les
pays du nord, les industries et le commerce, sans occulter les autres secteurs
d’activités, cultivent un partenariat sans failles avec les académies, les
centres, les instituts, les universités. De gros investissements ont été
réalisés dans la recherche et le développement et bien entendu dans la
formation des étudiants dans les domaines de la créativité, de la
digitalisation et de l’innovation. Il ne s‘agit pas seulement de se mettre au
diapason des anticipation et des attentes, par exemple, en matière
d’intelligence artificielle mais bel et bien de libérer les intelligences. La
coopération et les relations bilatérales et multiples entre les universités,
sont fouillées et visitées régulièrement et sans hésitation. Pourquoi pas en
Algérie ? Il importe de se mettre ‘idée en tête que l’Europe regarde l’Amérique
du Nord et ses avancées technico-industrielles, l’Amérique Nord regarde l’Asie et
sa gigantesque masse d’étudiants et si l’Afrique peine à envoyer quelques
étudiants dans ces universités internationales, les jeunes des monarchies des
pays du Golfe arabe/persique (c’est selon) sillonnent les institutions de
formation que ce soit en Europe, en Amérique du Nord et en Asie et reviennent
pour lancer des projets colossaux qui souvent nous laissent admiratifs.
L’Algérie
peut et doit se remettre à rêver, au moins un peu, comme durant les années ‘’70’’
en procédant à l’exploration nécessaire et suffisante pour le futur dans les
études supérieures, la recherche et le développement,
Le solaire
comme solution durable et propre!
Le pays
doit sortir de la pensée de l’ère industrielle des 18ième et 19ième
siècle en investissant dans le progrès et la modernité. Les gouvernants devraient
revisiter la pensée industrielle qui a fait que des capitaines d’industries Algériens
ont été aux commandes durant les années post indépendances et ont édifié des
sociétés nationales bien structurées et gérables selon les méthodes modernes de
management. Si l’on met de côté les
aspects politiques, qu’on le veuille ou non, demandons-nous qui était
l’Algérien qui n’en était pas fier ?
Pour le
futur, et à titre de jalon, qui est capable d’occulter que l’Algérie dans ses
parties Sahariennes et des Haut plateaux regorge de ce soleil que nous envient
bien des pays du nord. Cette énergie solaire est non seulement durable mais
elle est aussi propre. Elle aiderait à moyen terme à délester l’électricité
fournie par les centrales électriques qui sont de nos jours presqu’obsolètes ;
elle ôterait du paysage visuel ces lignes de transport électrique qui polluent
la vue ; elle créerait des emplois dans la construction des bâtiments
industriels modernes et dans la création d’entreprises de fabrication et
connexes de panneaux solaires par des milliers de nouvelles entreprises
tournées vers le futur et gérées par des jeunes qui auront à l’esprit dans la
protection de l’environnement, etc.
Quant aux
voitures d’occasion et celles qui sortiront des usines de FIAT
Stellantis/Algérie, beaucoup s’interrogent sur les éventuelles recharges
des batteries des véhicules hybrides ou électriques, et bien avec le solaire,
la rapidité avec lesquelles cela sera fait est ‘’n(x)fois’’ plus rapide que
celle de l’électricité. Toutefois, pour l’heure rêvons d’un éventuel changement
de paradigmes.
Ferid Racim Chikhi
Analyste sénior GERMAN
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