L’absence Ben Salmane une défaillance de taille au Sommet arabe d’Alger ?
Le sommet Arabe d’Alger
qui se tient, en ce 1er novembre 2022, sera-t-il celui du renouveau
ou un échec qui ouvre la porte sur ce qui est déjà qualifié de troisième guerre
mondiale ?
Les pays dits arabes selon une segmentation plus religieuse qu’identitaire ou culturelle tiennent un somment de leurs dirigeants à l’invitation de l’Algérie qui tient à commémorer le jour anniversaire du déclenchement de la révolution de novembre 1954 qui selon bien du monde a eu le soutien des dits pays arabes. Ce sommet se veut celui de l’apaisement, du rapprochement, de la concertation et bien entendu du progrès pour une ère nouvelle.
Cependant, si l’on met
de côté l’absence (malgré des négociations intenses) de Mohamed VI celle de Ben
Salman n’était pas programmée.
Il s’agit d’une
première défaillance d’importance et majeure pour ce sommet qui se veut celui
du renouveau et de la concertation. Si l’on convient que l’absence annoncée de
Med VI constitue une légère entorse que l’Algérie s’était préparée à gérer,
même si des signes avant-coureurs prédisent qu’il sera présent sous condition,
la non-venue du Prince héritier d’Arabie Saoudite restera comme une pierre dans
la chaussure de l’organisateur principal.
Les dossiers tant
politiques comme celui de la Palestine, la Libye, la Syrie, l’Irak, etc… qu’économiques,
en particulier, celui de l’OPEP et des niveaux de production du pétrole et du
gaz dont ont besoin les pays du Nord ne prendront pas le dessus de ceux des
relations des pays arabes avec le reste du monde qu’ils soient ceux de l’Asie,
de l’Europe ou encore de l’Amérique du Nord, sans omettre le nouveau partage du
monde qui se dessine avec les pays émergents. La place la Chine et de l’Inde
tant en Afrique qu'en Amérique Latine devaient certainement faire partie des
points incontournables de l’agenda retenu par les organisateurs.
Il ne faut pas oublier, la guerre menée par les atlantistes en Ukraine et contre la Russie, ses effets sur une Europe ‘’refroidie’’ par une réduction drastique de ses importations en gaz et en pétrole ne prédisent rien de bon pour les populations que ce soit du point de vue de l’énergie c’est-à-dire du simple chauffage ou tout simplement des activités professionnelles avec les grèves qui se dessinent à l’horizon.
Par conséquent, l’Europe (et les autres continents ne sont pas exempts), devra
se préparer à des tensions sociales comme elle n’en a pas vu depuis des
décennies.
Pour l’heure, restons
optimistes pour que ce sommet aboutisse à des actions qui aideront non
seulement les pays ‘’arabes’’ à plus de progrès et de modernité mais aussi le
reste du monde à plus de paix et de sérénité.
Ferid
Racim Chikhi
Analyse
senior GERMAN