Seuls les peuples qui ont soif de liberté, ceux qui savent ce que
l'aliénation identitaire veut dire, seuls ces peuples savent puiser dans leurs
entrailles la volonté d'offrir aux générations futures un pays indépendant.
Le
Québec : L’indépendance d’un pays et la libération de ses citoyens - I -
Comment rester neutre ou
indécis lorsque l’indépendance d’un pays est en jeu ?
Des citoyens de pays européens constitués depuis plus d’un demi-siècle
demandent pour leurs provinces, leurs régions ou leurs territoires, l’autonomie
et quelques-uns, tels que l’Écosse, veulent l’indépendance. Ils le font
essentiellement afin de préserver leur identité et leur culture originelles
mais aussi pour partager les valeurs universelles. Le Québec, cette Belle
Province du Canada et d’Amérique du Nord n’est pas en reste.
En 2006, le Monténégro a déclaré son indépendance rompant avec
ce qu’était devenu la communauté d’États de Serbie-et-Monténégro.
En octobre 2015, en Catalogne, lors des élections la coalition ‘’Ensemble
pour le oui (JxSí)’’ et la Candidature d'unité populaire (CUP), défendant un
programme indépendantiste, ont remporté 73 députés sur 135 au Parlement, avec
47,8 % des suffrages exprimés.
Considérant juste ces deux exemples, comment pourrait-on ignorer
que cela fait déjà plus de cinquante ans que des pans entiers de la société
Québécoise sont encore à la recherche de l’indépendance de leur pays ?
Beaucoup d’immigrants qui arrivent au Canada, ignorants de l’histoire
des premiers européens qui ont débarqué sur les rives du St Laurent, demandent depuis
plusieurs décennies et à qui veut les entendre : Pourquoi, l’ont-ils égarée,
pourquoi la cherchent-ils encore puisqu’ils n’ont pas su la préserver, la protéger,
la garder ? La réponse est simple mais concise et claire : Non !
Ils n’en ont jamais disposé.
Le Québec, avec environ 8.000.000 habitants, est un territoire
qui couvre une superficie de 1.667.441 Km2 dont 21 % sont recouverts d’eau
(Lacs, fleuves, rivières, sources). À elle seule cette ressource naturelle est
une véritable richesse pour les générations futures. Le Québec est aussi la
plus grande province du Canada. Des changements majeurs sont en cours dans la Belle Province et,
encore une fois, c’est le parti Québécois qui est sous les feux de la rampe
malgré l’incendie ravageur de Fort Mc Murrey en Alberta, à l’autre bout du
Canada. Encore une fois, le point de mire, reste le Parti Québécois qui
vient d’être déstabilisé par le départ impromptu de son chef Pierre Karl
Péladeau. Cette ‘’sortie’’ donne un grand répit au gouvernement libéral provincial
et fait oublier pour une période sa non-gouvernance.
Personne ne saurait nier le fait que ce Parti, est une
institution du siècle dernier, née à la lumière des indépendances. Malgré les
vicissitudes du temps, l’adversité à la fois endogène et exogène c’est-à-dire partisane
provinciale et / ou fédérale et parfois continentale, malgré des changements
organisationnels souvent inexplicables et inexpliqués, nonobstant les départs de
leaders - hommes et femmes - d’exceptions, cette institution survit au temps et
aux évènements, sans pour autant atteindre l’objectif qu’elle s’était fixée au
début des années ‘’60’’.
Pourtant le problème - parce qu’il y a un problème - persiste et
la solution ne semble pas être trouvée. Chacun y va de sa proposition, de sa
suggestion, de ses idées de révision, de réorganisation, de changement mais l’indépendance
est toujours dans le tunnel et la fameuse lumière qui devrait être le
signe son
bout n’apparait pas encore. J’y ai pensé et malgré mon manque de connaissance des arcanes du
Parti Québécois, j’ai fait deux tableaux : d’un côté les hommes et les
femmes du Parti et de l’autre celui de leurs idées sur fonds de souveraineté ou
d’indépendance. J’en ai conclu que les références, à quelques exceptions près
sont les mêmes mais elles ne rassemblent pas et souvent elles ne font pas dans
l’unité des rangs. Cela m’a rappelé le fonctionnement du Front de Libération Nationale
D’Algérie devenu après l’indépendance de l’Algérie le Parti Unique et ses multiples
courants idéologiques. Je n’irai pas plus loin dans la comparaison qui
offusquent déjà quelques lecteurs. Elle n’est pas de mise selon les uns et elle
n’est pas pertinente selon les autres. Mais, j’ai osé… Alors, je poursuis ma réflexion pour dire quelques mots sur l’immigration.
Contrairement à ce que pensent et veulent faire accroire quelques faiseurs d’opinons
et bien entendu quelques immigrants mal intégrés et souvent ignorants de l’Histoire
de leur pays d’accueil, bien des immigrants, dis-je, qui ont quitté leurs pays
d’origine pour venir s’installer au Québec s’intègrent, s’impliquent et veulent
participer à la réalisation de ce pays qui sera aussi le leur. Ils savent qu’ils
ne peuvent pas rester neutre ou indécis lorsqu’une indépendance est en jeu.
Ferid Chikhi
À suivre